Aller au contenu principal

Bien-être
La vie sociale, une priorité le travail, une utilité

Table ronde organisée par le CRDA des Mauges, à Jallais, sur la surcharge de travail dans les élevages.

Une table ronde sur la surcharge de travail en élevage était organisée par le CRDA des Mauges, le 13 novembre, à Jallais.
Une table ronde sur la surcharge de travail en élevage était organisée par le CRDA des Mauges, le 13 novembre, à Jallais.
© AA

 

“L’Homme est un animal social, il a besoin d’être en contact avec d’autres personnes”, rappelle François- Régis Lenoir, agriculteur et psychologue. Cette double casquette lui a permis de rencontrer ses pairs. Et de travailler, dans son entreprise Puzzle concept, sur les risques psychosociaux. Lors d’une table ronde sur la surcharge de travail en élevage organisée par le CRDA des Mauges, le 13 novembre, il a fait part de son analyse. L’environnement a une place essentielle dans le bien-être de l’agriculteur. Dans les Mauges, la densité des élevages permet de créer du lien social et de la solidarité entre éleveurs. “Dans d’autres régions de France, l’agriculteur est isolé sur sa ferme”, explique le cultivateur ardennais. Selon lui, le paysan a besoin d’exprimer ses problèmes. Il doit libérer sa charge mentale. Et ce, grâce entre autres aux Cuma ou autres groupements d’agriculteurs. François-Régis Lenoir insiste sur un point : “le travail est une valeur sociale”. La valeur travail dépend de la représentation que l’on en fait, de l’environnement social.

Travail, valeur sociale

“Et en agriculture, le travail prend une place très importante, voire omniprésente.” Pourtant, comme le rappelle le sociologue, il n’est pas une obligation, il a une utilité sociale. “Il faut donc s’organiser dans son travail pour garder une vie sociale”, explique François-Régis Lenoir.

5 h d’astreinte par jour

Une notion que Pierre-Yves Jamin, éleveur laitier à Villedieu-La-Blouère, a bien assimilée. En individuel sur son exploitation, il s’est fixé des objectifs de temps libre. “Je prends le petit-déjeuner avec mes enfants, et l’hiver je rentre à la maison à 18 h 30.” Pour cela, il délègue des tâches à la Cuma et emploie un salarié avec un groupement d’employeurs (voir AA du 7 novembre 2014). Pour Didier Désarménien, conseiller sur le thème de l’organisation du travail à la Chambre d’agriculture de Mayenne, pour faire changer les mentalités des agriculteurs, il y a trois leviers. Tout d’abord lever le tabou sur la surcharge de travail. “Aujourd’hui, il faut oser dire aux autres agriculteurs  que l’on a trop de travail. Ensuite, se fixer des objectifs extra professionnels, comme le fait Pierre-Yves Jamin. Pour, finalement, analyser son exploitation pour savoir ce qu’il est possible de faire pour améliorer ses conditions de travail. “L’astreinte ne doit pas dépasser 5 h par jour par personne”, rappelle le conseiller.

L’emploi a été l’une des solutions pour réduire le temps de travail, pour Pierre-Yves Jamin. Le salarié Romuald travaille à 30 % sur l’exploitation. Ce qui lui coûte 7 000 euros par an. Au vu du gain de productivité, l’éleveur ne considère pas ce coût comme une charge. “Il faut savoir déléguer. Au départ, le salarié ne fait pas comme nous. Mais au final, le résultat est le même.” Pour motiver son salarié, Pierre-Yves Jamin lui laisse des tâches intéressantes. “Il faut donner du sens au travail pour que le salarié s’intéresse et s’investisse”, remarque François-Régis Lenoir.

 

H.R.
Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Anjou Agricole.

Les plus lus

Les partenaires du projet Vitivolt : Xavier Besson (LDDV), James Ronsin-Coumel (Altarea énergies renouvelables), Bertrand Pinel, chef de projet Vitivolt (Terrena Innovation), David Grellier (domaine Château la Varière), Jean-Philippe Priarollo (Terrena Energies).
Un démonstrateur agrivoltaïque unique en Val de Loire 

Pionnière dans le Val de Loire, une centrale agrivoltaïque expérimentale est installée depuis ce printemps au domaine Château…

Le nouveau bâtiment de 1 700 m2 mesure 18 m de large.
Un bâtiment neuf de 1 700 m2
Le groupement volailles de Terrena soutient la construction nouveaux bâtiments. Témoignage de Nicolas Ramond, qui dispose d'un…
Zones réglementées IAHP dans le Maine-et-Loire et nord-est de la Vendée au 19 novembre 2025.
1er cas d'Influenza aviaire dans un élevage du Maine-et-Loire
La Préfecture de Maine-et-Loire a confirmé ce mercredi 19 novembre la détection d'un foyer d'influenza aviaire hautement…
A Bellême dans l'Orne, les FDSEA et les JA ont organisé une manifestation symbolique vendredi, pendant pendant qu'Emmanuel Macron était à Belém, au Brésil.
Un jour c'est oui, le lendemain c'est non
En moins d'une semaine, le président de la République s'est tour à tour déclaré « plutôt positif » au traité UE…
Débats et perspectives : la FDSEA 49 accueille Julien Denormandie

La FDSEA 49 organise un événement majeur le 20 novembre prochain : le syndicat accueillera l'ancien ministre de l'Agriculture…

Le lavage mécanique des serres Avec le blanchiment et le déblanchiment, Traita Service s'est spécialisé dans cette activité qui contribue à maintenir les équipements en bon état.
Traita rayonne dans
toute la France
Implantée à Noyant-Villages (Auverse), l'entreprise Traita et ses deux filiales, Traita Service et Traita Agro, intervient pour…
Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 176€/an
Liste à puce
Consulter l'édition du journal l'Anjou agricole au format papier et numérique
Accédez à tous les articles du site l'Anjou agricole
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter d'actualités
L’accès aux dossiers thématiques
Une revue Réussir spécialisée par mois