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Bocage
Allier arbres et cultures sur l’exploitation

L’EARL Gachet Bouère est la première ferme agroforestière de France.

Sur une parcelle de 10 hectares à Jallais, Jean-Robert Gachet a planté 311 arbres.
Sur une parcelle de 10 hectares à Jallais, Jean-Robert Gachet a planté 311 arbres.
© mission bocage

 

La synergie entre l’arbre et la plante. C’est ce qui plaît à Jean-Robert Gachet, éleveur laitier, dans l’agroforesterie. C’est pour cette raison qu’il l’a appliquée sur son exploitation, à Jallais. Il a opté pour l’agroforesterie intraparcellaire, c’est-à-dire un système de production associant arbres et plantes sur une parcelle de 10 hectares. Une réalisation présentée lors d’une journée organisée sur le thème de l’agroforesterie, le jeudi 27 novembre, à Jallais. Soutenu par l’association Mission bocage, l’EARL Gachet Bouère a planté 311 arbres sur cette parcelle tous les 26 mètres. Entre chaque arbre, une distance de 10 mètres est respectée. Pour développer la biodiversité, on y retrouve neuf variétés différentes : cormier, alisier, pommier, plusieurs variétés de chênes, orme, érable champêtre... “L’an dernier, nous avons semé un ray grass. L’année prochaine, un maïs, après un blé... ça ne change pas ma rotation”, explique Jean-Robert Gachet. Au niveau du travail mécanique, pas de complication. “L’implantation est réfléchie. L’ensileuse passe entre deux rangées d’arbres. Et la pulvérisation se fait en deux passages dans les rangs.”

Augmenter
la biomasse du sol

L’intérêt ?  Au-delà des bénéfices environnementaux, l’agriculteur y voit aussi un moyen de limiter le lessivage, mais aussi d’améliorer la qualité de l’eau. Une double culture sur un même sol permet d’“augmenter la biomasse du sol”, explique-t-il.

Les premiers effets bénéfiques se feront déjà ressentir cette année, estime Yves Gabory, de Mission bocage. “Dans l’intra-parcellaire, les bandes enherbées que l’on retrouve entre chaque arbre vont accueillir des auxiliaires biologiques.” Si des cicadelles se propagent dans la culture de maïs, sans doute, les prédateurs de cet insecte seront déjà présents dans cette bande. Et donc empêcheront la prolifération.

Côté coût, l’éleveur a bénéficier d’aides à la fois de la Région et de fonds européens. “J’ai investi 6 000 euros au total. C’est un investissement pour les générations futures.” L’agriculteur espère aussi que ce système de production soit pris en compte dans les nouvelles MAE.

H.R.

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