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Construire son silo comme un jeu de Légo

Éleveur à Saint-Michel-et-Chanveaux, Jean-Paul Guérin a construit ses murs de silo en blocs semblables à des légos, achetés auprès d’Anjou béton. Il les a empilés lui-même à l’aide d’un chargeur télescopique.

La largeur des blocs béton (60 cm ici)  implique une grande emprise au sol mais comporte aussi un gros avantage : « on peut monter et marcher sur les blocs supérieurs, qui sont lisses. ça facilite la mise en place de la bâche lors des chantiers d’ensilage », explique Jean-Paul Guérin.
La largeur des blocs béton (60 cm ici) implique une grande emprise au sol mais comporte aussi un gros avantage : « on peut monter et marcher sur les blocs supérieurs, qui sont lisses. ça facilite la mise en place de la bâche lors des chantiers d’ensilage », explique Jean-Paul Guérin.
© AA

Il y a quelques années, l’exploitation d’élevage de Jean-Paul Guérin a connu un changement. L’éleveur a fermé son atelier complémentaire de veaux de boucherie sur paille pour se concentrer sur l’élevage de vaches laitières :
« avec la fin des quotas, j’ai pu augmenter mon volume de lait produit ». L’agriculteur élève aujourd’hui 55 vaches jersiaises et exploite 58 hectares de SAU. Pour l’alimentation de son troupeau, qui pâture une partie de l’année, il a besoin de stocker autour de 200 tonnes de matière sèche par an. « J’avais d’anciens silos avec des bétons dégradés, explique-t-il. Pour les remplacer, j’ai préféré les blocs béton au béton banché, parce que le banché était plus onéreux. Le gros avantage aussi, avec les blocs béton, c’est qu’ils sont déplaçables en fonction des besoins ». S’il souhaite redimensionner son silo à la prochaine saison, l’agriculteur n’aura qu’à re-déplacer les blocs, qui sont juste posés au sol, tels un jeu de Légo.


Un chantier en deux étapes
Une fois livrés par l’entreprise, qui fournit des mains d’ancrage, c’est donc l’agriculteur qui pose lui-même les blocs, à l’aide d’un chargeur télescopique. « Il nous a fallu 5 heures par mur à deux personnes, détaille Jean-Paul Guérin. Nous arrivons à poser une dizaine de blocs par heure. » Une pose relativement aisée, mais qui demande de la précision et de la patience : « on ne doit pas poser les blocs trop brusquement sur le sol ».
L’agriculteur a fait les choses progressivement, en deux étapes : un premier mur en 2019, un deuxième l’été dernier. « En 2019, j’ai stocké de l’ensilage d’herbe et j’en étais très satisfait, il n’y avait aucune perte ». Cet été, il a stocké aussi du maïs ensilage.


Marcher sur le mur pour poser la bâche
Larges de 60 cm, les blocs ont une emprise au sol importante. Mais l’avantage est que les murs peuvent être facilement escaladés. «  On peut monter et marcher sur les blocs supérieurs, qui sont lisses. ça facilite la mise en place de la bâche lors des chantiers d’ensilage », souligne l’agriculteur. Et l’installation de la bâche est primordiale pour assurer l’étanchéité du silo, car les murs ne sont, eux, pas lisses et étanches. « Les rainures entre les blocs laissent passer l’air », note l’agriculteur.
Pour des raisons de stabilité, il est déconseillé d’empiler plus de 3 blocs en hauteur. Le silo principal ne pourra pas monter au delà de 2 mètres, sans quoi la pression exercée lors du tassement risquerait d’endommager le mur. Mais cela n’est pas contraignant pour une exploitation de la taille de celle de Jean-Paul Guérin.
S.H.

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