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Dossier viande bovine
La différence se crée sur le coût de production

Il n’y a pas de revenu sans performance technique. Mais elle ne suffit pas : il faut maîtriser les coûts et faire en sorte que tout animal qui mange soit productif.

D’une manière générale, tous les animaux présents sur l’élevage produisent quelque chose. Les taurillons font partie des rares animaux qui mangent des aliments achetés.
D’une manière générale, tous les animaux présents sur l’élevage produisent quelque chose. Les taurillons font partie des rares animaux qui mangent des aliments achetés.
© AA

Il serait un des favoris pour le titre de champion. “à ma connaissance, nous sommes sur l’élevage naisseur engraisseur qui présente le plus faible coût de production de Franc e”. Le 13 juin, à la journée Innov’action organisée au Lion-d’Angers, chez Jean-François Fourrier, le décor était planté par Bertrand Galisson, conseiller de la Chambre d’agriculture 49. Environ trois Smic  par mois dégagés en moyenne sur les deux dernières années, “ce ne sont pas tous les éleveurs de bovins viande qui obtiennent ce niveau de rémunération”. Or d’après les chiffres issus de l’ensemble des groupes d’élevage de la région et présentés par la Chambre d’agriculture et Élevage conseil, la différence en système naisseur engraisseur se fait sur le coût de production. En effet, dans cette étude, entre les élevages du tiers inférieur (tri sur la rémunération par unité de main d’œuvre) et ceux du tiers qui obtiennent le meilleur revenu, “les performances techniques et la valorisation de la viande sont équivalentes”, avec par exemple des poids de carcasse des réformes de 440 kg en moyenne pour le premier groupe et 441 pour le second. En revanche, la différence de moyenne du coût de production entre les deux groupes (69 6 /100 kg poids vif produit) apparaît significative. Elle s’explique en grande partie par des charges de mécanisation et d’approvisionnements aux animaux mieux maîtrisées. Chez Jean-François Fourrier, le coût de production pour 100 kg de viande vive produits calculé sur deux ans s’élève à 225 6, quand la moyenne des 140 élevages de l’étude se situe à 333 6. Pour la mécanisation, il n’est équipé que du matériel utilisé quotidiennement, de celui de fenaison et d’une charrue. Pour les autres interventions, il travaille en Cuma et avec une ETA.

Des atouts bien valorisés

L’éleveur bénéficie de conditions favorables avec un parcellaire groupé, sur un terrain à fort potentiel, “mais ça ne fait pas tout“, poursuit Bertrand Galisson qui met aussi en avant la bonne organisation de l’élevage et des objectifs d’autonomie qui se ressentent dans les résultats. En année climatique normale, l’atelier est autonome en fourrages, avec 400 t de MS stockées cette année pour nourrir le cheptel, sachant que tous les animaux nés sur l’exploitation sont engraissés. “Je cherche à valoriser au maximum les fourrages et à restreindre les achats d’intrants“, explique l’éleveur. À part les veaux et les animaux en finition, toutes les catégories de bovins ont une ration (adaptée à leurs besoins) équilibrée sans concentrés.

57 t de viande vive produites avec 65 vaches

Un autre chiffre que le conseiller met en avant : “Il produit beaucoup de kilos de viande avec peu d’animaux. 57 t de viande vive produite avec 70 vêlages : c’est 100 kg de plus par vache que la moyenne.“ Alexis Kupperoth, d'Élevage conseil Loire Anjou confirme la bonne gestion des effectifs : “Il y a  10 % de vaches présentes en moins par rapport au nombre de vêlages. Cela montre qu’aucun animal improductif ne reste sur l’exploitation. “L’éleveur met en avant son sens de l’observation. Un incontournable pour atteindre les bons résultats de reproduction indispensable en élevage allaitant. “Je n’aime pas perdre des veaux”, glisse-t-il. Grâce aussi à une forte proportion de naissances gémellaires,  en moyenne sur les cinq dernières années, il a sevré 102 % de veaux par vêlage.

 

Ronan Lombard

A découvrir, dans l'Anjou agricole du 27 juin 2014, le dossier spécial Viande bovine.

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