Aller au contenu principal

Filière chèvre : durant la crise, s’adapter

Antoine Lardeux est éleveur à Aviré, et administrateur au sein du groupe Seenovia. L’entreprise subit de plein fouet la crise, et tente de s’adapter.

© AA

Antoine Lardeux est éleveur de chèvres à Aviré. Installé avec sa femme au sein du Gaec le Chèvre Feuille, comptant également une salariée, l’exploitation est en bio. Le lait, d’hiver, puisque la mise bas s’effectue en septembre, est livré à la laiterie Gaborit. à côté de cette production, l’éleveur réalise environ 25 vêlages par an, les bovins valorisant les prairies naturelles. Sur ses 90 ha, les deux tiers sont en herbe, et le reste est en culture. Le troupeau de
320 chèvres de race saanen produit 250 000 litres de lait.


Les laiteries sont saturées
Antoine Lardeux est également administrateur à Seenovia, et membre du comité stratégique, co-gérant la commission caprine avec un éleveur vendéen, Patrick Rapin. Antoine Lardeux ne ressent pas la crise dans son travail. « Dans mon exploitation, je n’ai aucun impact, hormis les gestes barrières que l’on met en place avec notre salariée », détaille-t-il. En revanche, l’éleveur constate un bloquage au niveau des laiteries. Pour le moment, celles-ci ne sont pas impactées de manière sanitaire, même si la crainte de la contamination est présente. Le nœud du problème se situe dans l’afflux de lait dans les laiteries. « Il y a trois facteurs qui rentrent en compte. Le premier, c’est le pic de lactation qui arrive à cette période. Le second, c’est la baisse des effectifs dans les usines, les entreprises étant moins productives qu’en temps normal. Et enfin, tous les producteurs qui ont perdu leur moyen de commercialisation, qui se tournent vers la transformation en usine ». Ces trois facteurs combinés entraînent un engorgement des laiteries, une saturation des outils.  « à Seenovia, nous pensons qu’il faut accompagner chaque adhérent, et voir qui peut diminuer sa production. Tout le monde ne pourra pas la baisser », estime Antoine Lardeux. « Moi je suis en rythme de croisière, j’arrive sur la fin de ma période de lactation. Je peux diminuer un peu mes volumes ». Une manière d’afficher la solidarité du monde rural. « Il va y avoir des décisions à prendre à très court terme. En période de crise, il faut essayer différentes initiatives afin de trouver la meilleure réponse. Et tâcher d’être constructif avec les laiteries », résume l’éleveur.

 

Suite de l'article à lire dans l'Anjou Agricole du 3 avril.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Anjou Agricole.

Les plus lus

Les partenaires du projet Vitivolt : Xavier Besson (LDDV), James Ronsin-Coumel (Altarea énergies renouvelables), Bertrand Pinel, chef de projet Vitivolt (Terrena Innovation), David Grellier (domaine Château la Varière), Jean-Philippe Priarollo (Terrena Energies).
Un démonstrateur agrivoltaïque unique en Val de Loire 
Pionnière dans le Val de Loire, une centrale agrivoltaïque expérimentale est installée depuis ce printemps au domaine Château la…
Le lavage mécanique des serres Avec le blanchiment et le déblanchiment, Traita Service s'est spécialisé dans cette activité qui contribue à maintenir les équipements en bon état.
Traita rayonne dans
toute la France
Implantée à Noyant-Villages (Auverse), l'entreprise Traita et ses deux filiales, Traita Service et Traita Agro, intervient pour…
Le sol sableux irrigué facilite le travail du sol sur la station qui emploie 20 permanents.
à brion, le geves évalue
les semences
L'unité expérimentale du Geves (Groupe d'étude et de contrôle des variétés et des semences), aux Bois d'Anjou (Brion) est…
L'unité de méthanisation fonctionne depuis 2018 sur l'exploitation du Gaec de la petite Ferronnière, à Briollay.
Quel avenir pour la cogénération ?
Engagés depuis quelques années dans la méthanisation à la ferme, des agriculteurs du Maine-et-Loire questionnent aujourd'hui la…
Dans la parcelle, le trèfle, semé à une densité de 13 kg/ha, coexiste avec des repousses de colza, lors de l'implantation du blé, lundi 27 octobre à Miré.
À Miré, un blé semé sous les trèfles
Adepte de l'agriculture de conservation des sols, Emmanuel Landeau pratique le semis de blé sous couvert de trèfle. Il en…
Hausse de l'indice des fermages

En 2025, l'indice de fermage s'établit à 123,06, soit une augmentation de  +0,42 %.

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 176€/an
Liste à puce
Consulter l'édition du journal l'Anjou agricole au format papier et numérique
Accédez à tous les articles du site l'Anjou agricole
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter d'actualités
L’accès aux dossiers thématiques
Une revue Réussir spécialisée par mois