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Interview
Promouvoir et soutenir tous les types d’agriculture

Jean-Louis Lardeux, président du pôle Territoire à la Chambre d'agriculture.

JEAN-LOUIS LARDEUX
JEAN-LOUIS LARDEUX
© AA

Vendredi dernier, la Chambre d’agriculture inaugurait un logo pour identifier les producteurs de pays (voir page 4). Est-ce nouveau pour une Chambre d'agriculture depromouvoir ce type d’agriculture ?
Jean-Louis Lardeux :
il y a toujours eu, pour les élus de la Chambre d’agriculture de Maine-et-Loire, une véritable volonté de promouvoir tous les types d’agriculture sans exception. L’évolution de l’agriculture, amplifiée par les orientations du Grenelle de l’environnement, a donné lieu à de nouvelles actions qui concernent par exemple les circuits courts (marchés fermiers, points de vente collectifs, restauration hors domicile, renforcement du réseau Bienvenue à la ferme et accompagnement des producteurs qui s’engagent dans la transformation et la vente directe). Il n’y a donc pas de “pensée agricole unique”, mais bien un éventail d’actions et d’orientations qui ne sont pas un vain mot puisque les moyens humains ont été renforcés : de 0,8 équivalent temps plein en début de mandat, 3,5 ETP aujourd’hui travaillent sur ces domaines.

Vous parlez des orientations prises ces trois dernières années par la nouvelle mandature.
Effectivement, des signes forts ont été donnés depuis trois ans mais sur certaines thématiques, comme l’agriculture bio, l’orientation est bien antérieure. C’est en 1992 qu’un mi-temps a été dévolu à l’agriculture bio, par les équipes précédentes. Et depuis, les actions et réalisations se sont multipliées. Je peux citer la ferme expérimentale de Thorigné-d’Anjou mais aussi le pôle bio régional avec aujourd’hui 21 ETP sur l’agriculture bio et la préparation du futur salon Tech & bio. Cela prouve, s’il en était besoin, que ce type d’agriculture est bien reconnu dans les équipes majoritaires de la FDSEA et JA. L’agriculture bio y figure au même titre que les autres systèmes de production puisque l’on compte 13 producteurs bio ou en reconversion parmi les élus régionaux. C’est 15 % des élus sur les listes JA et FDSEA de nos départements des Pays de la Loire. C’est donc une position bien ancrée.

En période de crise, ces orientations sont toujours d’actualité ?
Le rôle d’une Chambre d’agriculture, ce n’est pas d’aller négocier les prix, mais d’accompagner les agriculteurs, de les aider à réfléchir à prendre les bonnes décisions. Elle a un rôle de conseiller d’entreprise, que l’agriculteur envisage un type de production classique ou d’autres voies, comme la transformation et la vente directe ou l’Amap (Association pour le maintien d'une agriculture paysanne).
Mais travailler en local, c’est aussi travailler avec les filières, les coopératives locales. La proximité, ce n’est pas uniquement le marché fermier ou le produit bio. Le conseil agronomique sera aussi un enjeu fort pour les années futures.

Ces orientations sont-elles assez soutenue par les collectivités ?
Pour la restauration hors domicile, nous avons signé des accords avec l’Association des maires, actions soutenues par le Conseil général. Pour la restauration hors domicile bio, je souhaite que nous puissions travailler en étroite collaboration avec Interbio. Cette action est aussi largement soutenue par le Conseil régional.
Le Maine-et-Loire veut aussi développer tout ce qui concerne la biodiversité et sa prise en compte dans les exploitations agricoles. Un projet est en cours avec la LPO et la Fédération de chasse. Nous nous rapprocherons du prochain Conseil régional pour que les Chambres d’agriculture soient présentes sur ce dossier car elles constituent un vecteur de communication primordial auprès des agriculteurs. La biodiversité est un enjeu fort : les paysages, la protection des espèces, mais aussi la faune auxiliaire, la pollinisation, autant de possibilités techniques à l’heure de la restriction de l’utilisation des produits phytosanitaires.

Propos recueillis
par Martine Leroy-Rambaud

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