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L’ACS préserve la ressource en eau

L’agriculture de conservation des sols, ou ACS, prend de plus en plus d’ampleur dans nos campagnes. Lors d’un bout de champ organisé lundi 14 décembre, à Varennes-sur-Loire, la Chambre d’agriculture des Pays de la Loire a réalisé un focus sur cette agriculture.

Samuel Lechat présente son semoir auto-construit, pour un coût très modique.
Samuel Lechat présente son semoir auto-construit, pour un coût très modique.
© AA

Dans le Saumurois, la ressource en eau est soumise à une forte pression. 30 millions de m3  d’eau y sont prélevés, chaque année, pour des usages anthropiques. Dans ces usages, on retrouve l’agriculture, avec une forte présence du végétal spécialisé, largement irrigué. Sur ce territoire, près de 70 % des terres sont à destination de l’agriculture. La majorité des masses d’eau n’a pas atteint les critères de bon état écologique. Face à ces constats, il apparaît primordial d’avoir une gestion de l’irrigation plus efficace, et une absorption par les sols accrue. Or, « l’efficience de l’irrigation et la préservation de la ressource en eau passent par un état structural des sols optimal », affirme Florence Léon, conseillère agronomie pour la Chambre d’agriculture des Pays de la Loire.

6 UGB/ha sous nos pieds !
Ainsi, l’agriculture de conservation est un des leviers mobilisables pour agir sur la ressource en eau. « Un sol en bonne santé dépend de trois axes : la fertilité physique, la fertilité chimique et la fertilité biologique », détaille Marie-Line Faure, conseillère à la Chambre d’agriculture des Pays de la Loire. Dans un hectare, on a l’équivalent de 6 UGB sous nos pieds. Autant dire qu’il faut en prendre soin. Et améliorer son sol, c’est améliorer sa réserve utile. Un cercle vertueux, en somme. Samuel Lechat, agriculteur à Varennes-sur-Loire sur 260 ha, s’est lancé dans l’agriculture de conservation il y a 3 ans. échaudé par une année 2016 délicate, il a totalement repensé son système. « Mon premier objectif, c’est d’améliorer mon sol. Mais on n’est pas philanthrope, il faut que le revenu suive derrière ! », avertit-il. Sur son exploitation, place au semis direct. à l’aide d’un semoir Gaspardo Gigante, d’un semoir à maïs classique et d’un semoir auto-construit, l’exploitant parsème de graines l’ensemble de ses parcelles, très hétérogènes. Et les premiers résultats n’ont pas tardé. « J’ai utilisé 10 000 litres de fioul en moins. Mes rendements ont un tout petit peu baissé, mais je passe moins de temps dans le champ », se félicite Samuel Lechat. Plus question de travailler le sol. « Une plante fait bien mieux le travail, on peut dire ce qu’on veut ». Cependant, il n’est pas forcément nécessaire de se lancer à bras le corps dans l’agriculture de conservation pour améliorer son sol. « Les trois piliers de ce type d’agriculture sont l’allongement des rotations, la présence de couverts végétaux et la réduction du travail du sol. Mettre en place l’un de ces trois piliers permettra d’atteindre un meilleur état pour le sol », détaille Florence Léon. Et donc d’améliorer la ressource en eau, tant quantitativement que qualitativement, dans le Saumurois. La boucle est bouclée.

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