Aller au contenu principal

L’étoile de Noël illuminera-t-elle nos intérieurs ?

Avec le nouveau confinement, les producteurs de poinsettias s’inquiètent quant à l’écoulement de leur stock.

© AA

« Nous ne proposons pas un produit indispensable mais un produit pour faire plaisir », constate Claire Barrault, co-gérante de Barrault Horticulture. Située à La Possonnière, l’entreprise produit 55 000 poinsettias pour les fêtes de fin d’année. Cette plante, aussi nommée l’étoile de Noël, est souvent un achat coup de cœur. « A partir de la mi-novembre, les gens vont en jardinerie pour se promener... Ils achètent des décos pour Noël et se laissent tenter par un poinsettia », relate la chef d’entreprise.

La confusion sème le doute
Mais avec le confinement, quelle sera l’attitude du consommateur ? Aujourd’hui, dans les grandes surfaces et les jardineries, sont fermés les rayons fleuristerie, décoration dont décorations de Noël, jouets, librairie - loisirs créatifs et habillement (hors vêtements de jardin et professionnels)... Ce qui signifie que les poinsettias peuvent être vendus. « Depuis la Toussaint, il y a beaucoup de confusion, souligne le directeur du Bureau horticole régional, Philippe Wegmann. Les consommateurs ne savent pas ce qu’ils ont le droit ou pas d’acheter. On constate une très faible fréquentation des jardineries. »
Pour la Maison Barrault, toute la production de poinsettias est censée être réservée. Les débouchés ? Des grossistes, des jardineries et des horticulteurs détaillant. Les premières livraisons doivent s’effectuer cette semaine. « Normalement, nous n’avons pas d’annulation. J’ai eu le retour des directives d’un groupe de jardinerie. Il maintient son engagement. » Mais l’horticultrice reste prudente. « Pour la Toussaint, au dernier moment, certains ont annulé leurs commandes. » Résultat, l’entreprise s’est retrouvée avec 1 000 chrysanthèmes sur les bras. « Une fois qu’il retournera en jardinerie, j’espère que le consommateur  fera aussi attention à l’origine de la plante qu’il achète. Acheter du végétal français, c’est la garantie d’acheter un produit de qualité qui respecte le cycle de la plante. »
Pour la SARL Leblanc, 60 000 poinsettias et 20 000 cyclamens sont vendus en fin d’année. Soit 200 000 euros de chiffre d’affaires. « Tout est réservé dès fin juillet, mais ce sont des accords tacites », explique Thierry Leblanc, gérant de l’entreprise saumuroise. Aujourd’hui, il s’inquiète. « Je n’ai encore reçu aucun planning de livraison. » Une grande partie de sa production part pour la grande distribution.
« Avec la confusion entre ce qui est autorisé et interdit à la vente, les distributeurs préfèrent ne pas prendre de risque et ne pas vendre de plantes », explique Thierry Leblanc.  « Dans certains cas, les chefs de rayons de jardinerie dans la grande distribution ont été mobilisés sur d’autres rayons... », complète le directeur du BHR.  
Dans les Pays de la Loire, chaque année, 400 000 poinsettias sont produits. « Cette production représente un million d’euros de chiffre d’affaires rien que pour 7 ou 8 principaux producteurs », précise Philippe Wegmann.

 

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Anjou Agricole.

Les plus lus

Les asperges blanches représentent 80% de la consommation mais 95% de la production française.
Fleuron d'Anjou recherche des producteurs d'asperges
La coopérative Fleuron d'Anjou veut développer la production d'asperges, visant un volume de 1 000 T à 5 ans. Elle recherche des…
Laurent Martin contrôle la production de ses panneaux sur son téléphone. L'optimiseur des onduleurs permet de superviser les modules (température, production, ampérage) et sécurise l'installation.
Une stabulation pour les vaches grâce au photovoltaïque
Éleveur de charolaises à Lys-Haut-Layon, Laurent Martin a financé la construction d'une stabulation pour son troupeau allaitant…
Encore trop d'eau pour les semis

Les mauvaises conditions d'implantation des céréales d'automne ont induit un basculement des surfaces vers des variétés de…

Entre 12 et 15 cm de hauteur d'herbe chez Jonathan Bertrand. Sorties 10 jours fin mars, ses vaches sont à nouveau consignées à l'intérieur, faute de portance.
Mise à l'herbe : de timides débuts

Limités jusqu'ici par la portance des sols, certains éleveurs se sont décidés à mettre à l'herbe des animaux, avec parfois des…

Daniel Rochard (JRC Solaire) et Christophe Cesbron (Serres JRC). A droite : les nouveaux haubans photovoltaïques.
Plus d'autonomie énergétique avec les haubans photovoltaïques
JRC Solaire conçoit des haubans photovoltaïques visant à accroître l'autonomie énergétique des exploitations maraîchères et…
265 personnes ont participé à l'assemblée générale mardi 16 avril.
Nuisibles : la force du collectif
La fédération départementale des groupements de défense contre les organismes nuisibles (FDGDON49) a tenu son assemblée générale…
Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 176€/an
Liste à puce
Consulter l'édition du journal l'Anjou agricole au format papier et numérique
Accédez à tous les articles du site l'Anjou agricole
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter d'actualités
L’accès aux dossiers thématiques
Une revue Réussir spécialisée par mois