Aller au contenu principal

La filière pigeon a du plomb dans l’aile

Les éleveurs de pigeons se retrouvent une nouvelle fois dans une situation délicate. Des aides seront indispensables pour sauver la filière.

© PixaBay

Pour nombre d’agriculteurs, ce deuxième confinement vient ponctuer une année 2020 déjà très compliquée. De nombreuses filières déplorent des manques à gagner vertigineux.


Se réorganiser
Pour la filière pigeon, le principal débouché est la restauration. Les éleveurs se retrouvent une nouvelle fois dans le marasme.  « On sentait que la consommation commençait à revenir doucement, et tout d’un coup, tout s’effondre de nouveau », analyse Fadil Bendeffou, éleveur au Louroux-Béconnais. Ce dernier continue sa production, en espérant une reprise de l’activité dans les mois à venir. « On avance en aveugle, et on ne sait pas si la filière tiendra ». Lors du dernier confinement, Fadil Bendeffou a dû s’adapter et se tourner vers des points de vente différents de ses marchés habituels. La GMS, ou des start-up comme Promus. Cette fois encore, l’éleveur doit s’adapter, et a commencé à livrer l’Intermarché de sa commune. Dès lors, les colombiculteurs vont être obligés de réduire la voilure en diminuant le cheptel, faute de débouchés. Avec, à la clé, une nouvelle baisse de chiffre d’affaires. « Je suis à 50 % de mon CA habituel depuis mars. Le pire, c’est que nous sommes une petite filière, et on ne se sent pas écouté du tout, pas pris au sérieux ». Un coup dur pour l’éleveur, qui envisageait pourtant de se lancer dans l’abattage à la ferme et la vente directe. Mais à l’heure actuelle, difficile de se projeter. « Sans le fonds de solidarité et les aides de la communauté de communes, je n’aurais pas tenu ».


La filière est inquiète
« On voit des collègues qui ne peuvent plus payer leurs fournisseurs. Il va y avoir de la casse en 2021 pour notre filière », appuie Myriam Teillet, membre de l’Union régionale des éleveurs professionnels de pigeons et éleveuse à Sainte-Hermine, en Vendée. « Avec l’année 2020, les congélateurs sont pleins de pigeonneaux. On comptait sur novembre et décembre pour écouler la production, mais avec cette nouvelle fermeture des restaurants, ce n’est plus possible... », analyse l’éleveuse.


Article complet dans l'Anjou Agricole du 13 novembre.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Anjou Agricole.

Les plus lus

Les asperges blanches représentent 80% de la consommation mais 95% de la production française.
Fleuron d'Anjou recherche des producteurs d'asperges
La coopérative Fleuron d'Anjou veut développer la production d'asperges, visant un volume de 1 000 T à 5 ans. Elle recherche des…
Encore trop d'eau pour les semis

Les mauvaises conditions d'implantation des céréales d'automne ont induit un basculement des surfaces vers des variétés de…

Entre 12 et 15 cm de hauteur d'herbe chez Jonathan Bertrand. Sorties 10 jours fin mars, ses vaches sont à nouveau consignées à l'intérieur, faute de portance.
Mise à l'herbe : de timides débuts

Limités jusqu'ici par la portance des sols, certains éleveurs se sont décidés à mettre à l'herbe des animaux, avec parfois des…

Laurent Martin contrôle la production de ses panneaux sur son téléphone. L'optimiseur des onduleurs permet de superviser les modules (température, production, ampérage) et sécurise l'installation.
Une stabulation pour les vaches grâce au photovoltaïque
Éleveur de charolaises à Lys-Haut-Layon, Laurent Martin a financé la construction d'une stabulation pour son troupeau allaitant…
Les agriculteurs dénoncent les promesses du gouvernement non tenues, le manque de solutions à court terme pour leurs trésoreries en difficultés mais aussi de solutions à long terme pour éviter que ce scénario ne se répète à chaque début de programmation.
Promesses non tenues et manque de solutions concrètes 

Le 20 mars 2024, les représentants FRSEA et JA des commissions agriculture biologique et environnement ont rencontré la DRAAF…

Guillaume Aubert élève un troupeau de 65 vaches montbéliardes. Il est associé avec ses parents et son frère au sein du Gaec des Alezanes.
Autonome pour l'insémination de son troupeau laitier

Éleveur au Louroux-Béconnais, Guillaume Aubert a suivi une formation à l'insémination avec Innoval. Depuis, il a vu les…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 176€/an
Liste à puce
Consulter l'édition du journal l'Anjou agricole au format papier et numérique
Accédez à tous les articles du site l'Anjou agricole
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter d'actualités
L’accès aux dossiers thématiques
Une revue Réussir spécialisée par mois