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La petite collection dans la prairie

Mardi 13 octobre, la Chambre d’agriculture des Pays de la Loire a organisé une visite de collection de prairies, à Angrie.

© AA

Chez Gilles Beilleau, pas de maison dans la prairie, mais des vaches allaitantes. Sur ses 90 ha, 80 sont en herbe. Autant dire que bien gérer sa prairie, ça compte pour cet agriculteur en agriculture biologique.


Semer des prairies multi-espèces
C’est dans cette logique qu’il a accepté l’implantation d’une collection de prairies sur son exploitation, à Angrie. « C’était un endroit intéressant pour nous, avec la démarche de qualité de l’eau liée à l’aire de captage de Vritz-Candé », détaille Aude Brachet, conseillère prairie à la Chambre d’agriculture des Pays de la Loire. Au total, une quinzaine de personnes se sont déplacées pour observer la collection de prairies, avec une dizaine de types différents. L’idée ? Miser sur la diversité pour réussir sa gestion prairiale. « Les questions qu’il faut se poser sont sur la durée, le type de sol, l’utilisation, pour quelle période et quels animaux. C’est lorsque l’on a répondu à ces questions que l’on peut composer son mélange prairial », constate Aude Brachet. En somme, s’il n’existe pas de variété ou d’espèce idéale, l’adaptation à son propre contexte semble être la voie à privilégier. Avec quelques constantes, comme de miser sur les légumineuses, qui apportent de l’azote, de la souplesse d’exploitation et présentent de bonnes valeurs alimentaires. Autre donnée immuable : plus une prairie est diversifiée, mieux elle s’en portera. « On peut gagner jusqu’à 1,5 t/ha/an en passant d’un mélange simple à un mélange diversifié. La variabilité de production est atténuée entre les années, on gagne de la robustesse face aux aléas climatiques », détaille Aude Brachet. En somme, la diversification apparaît encore être une solution pertinente dans un souci de sécurisation.


Donner envie aux vaches
En terme d’implantation, le semis sous couvert de prairies multi-espèces est une technique qui se développe de plus en plus. Et qui fait ses preuves. Pour un semis classique, on recommande de « semer sur un sol propre, sur un lit fin, et de bien rappuyer derrière ». Semées en septembre 2018, les prairies de la collection de Gilles Beilleau comptent de 2 à 7 espèces. Plantains, trèfles, fléoles ou encore fétuques élevées cohabitent ensemble, sur des parcelles de 6 m de large. L’occasion pour Aude Brachet de revenir sur quelques fondamentaux en prairies : « le dactyle est une espèce agressive. La fétuque doit être choisie en variété à feuille souple, les trèfles sont plus intéressants lorsqu’ils sont tétraploïdes, pour le pâturage... ». Autant de conseils avec lesquels les agriculteurs doivent composer lorsqu’ils choisissent leurs prairies. Mais en fin de compte , ce sont bien les vaches qui décident si elles vont, ou non, pâturer. « L’important, c’est aussi d’habituer les génisses à manger les espèces que l’on a dans la prairie, en évitant les rejets », témoigne un éleveur présent à la journée.

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