Aller au contenu principal

Lait : FranceAgriMer dessine l’avenir de la production

Une étude prospective décrit quatre scénarios contrastés d’évolution de la filière lait de vache à l’horizon 2030.

© AA

Fin des quotas, impact du changement climatique, concurrence internationale accrue, concentration prévisible des industriels, discours anti-élevage… Dans les années à venir, la filière lait de vache devra tenir compte de nombreux facteurs pour rester compétitive. Pour éclairer ses principaux acteurs, FranceAgriMer a mené une étude prospective présentée le 30 juin lors de son Conseil spécialisé lait.
Ces travaux ont permis de dégager quatre scénarios sur la base d'hypothèses aussi diverses que les évolutions de prix du lait, les échanges mondiaux, la consommation des ménages ou encore les attentes sociétales. « Ce sont quatre futurs possibles sans considération de probabilité pour leur occurrence », a prévenu Dominique Chargé, qui devrait être reconduit dans les prochains jours, par le ministre de l’Agriculture, président du Conseil spécialisé lait de l’établissement public.

Politiques publiques volontaristes
Le scénario 1, intitulé « Lait high tech et démondialisation », privilégie une industrie laitière française forte de son avance technologique, qui implante des usines au plus près des consommateurs. Un marché mondial de poudres high tech, notamment hexagonales, se développe. Des politiques publiques « très volontaristes » maintiennent en France un tissu productif local d’exploitations familiales agroécologiquement intensives pour l’approvisionnement des marchés de proximité.

Dans le scénario 2, décrit comme « la spirale concurrentielle », le modèle de « la ferme des 1000 vaches » se généralise. La grande distribution n’a pas su développer une logistique performante de service à la clientèle. Les industriels du lait profitent du basculement des achats vers l’Internet pour supplanter les distributeurs. Le changement climatique concentre la production dans les pays tempérés.

Cinq attitudes possibles
Le scénario 3 envisage, quant à lui, une filière laitière « conquérante et régulée ». Les industriels intègrent la distribution jusqu’au consommateur. Ils s’implantent dans les pays émergents à consommation de lait croissante. L’interprofession maîtrise la volatilité des prix. La production laitière est le fait de grosses fermes automatisées, laissant à la marge des exploitations familiales aidées par les pouvoirs publics.


Enfin, le scénario 4 (« Le défi de la régression ») est celui qui tient le plus compte des contraintes environnementales et sociétales. L’élevage est sur la sellette. Les organisations professionnelles organisent la réduction de la voilure de production. La course à la spécialisation laitière s’arrête. L’accent est mis sur l’autonomie fourragère. Il appartient désormais au Conseil spécialisé lait de FranceAgriMer et aux décideurs de la filière de se prononcer sur les attitudes à adopter vis-à-vis des quatre scénarios proposés. Patrick Aigrain, chef du service « Évaluation, prospective, analyses transverses » de l’établissement public, résume les cinq choix possibles : « agir dès aujourd’hui pour favoriser l’advenue d’un scénario (proactivité positive) ou au contraire agir pour défavoriser son advenue (proactivité négative), se préparer à l’advenue d’un scénario (réactivité anticipée), placer un scénario sous surveillance pour savoir si son advenue se dessine au fur et à mesure du temps (veille) et ne rien faire car le scénario ne présente pas d’intérêt particulier ».

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Anjou Agricole.

Les plus lus

A gauche, le préfet Philippe Chopin invité à inspecter un lot de blancs de poulets d'origine thaïlandaise. À droite, l'arboriculteur Sylvain Kupperroth, expliquant les difficultés rencontrées dans son secteur. 
Le "banquet de la honte" dressé devant la préfecture 
Dans le cadre d'un appel national à mobilisation, des adhérents de la FDSEA et de JA49 ont dénoncé, vendredi 26 septembre à…
Vendredi 19 septembre, l'entreprise Defois est intervenue à Chanteloup les bois.
De bons rendements 2025

La récolte du tournesol est bien avancée dans le Maine-et-Loire. Les rendements des premières parcelles avoisinent 25 q/ha.

GOCO2 : un projet d'envergure
Depuis 2021, Heidelberg Materials, Lafarge Ciments, Lhoist, NaTran et Elengy travaillent ensemble sur GOCO2 (Grand Ouest CO2), un…
Campagne d'information de la gendarmerie
Vol de GPS : rappel des bonnes pratiques
La gendarmerie nationale communique sur les bonnes pratiques à adopter contre le vol de matériel agricole.
De gauche à droite : Éric Forin, Directeur général de Terrena, Olivier Chaillou, Président de Terrena, Bernard Guillard, Président d'Agrial et Julien Heillaut, Directeur général d'Agrial.
La naissance d'un futur géant ?

Dans un communiqué le 22 septembre, les coopératives Agrial et Terrena ont annoncé s'être lancées dans un projet de "…

Les candidats devaient reconnaître, en fonction des catégories, entre 20 à 40 plantes, puis les nommer selon la nomenclature botanique (famille/genre/espèce/cultivar/nom commun). 
Les experts en concours à Terra Botanica
Les 1er et 2 octobre, le parc Terra Botanica à Angers a accueilli la finale nationale du concours de reconnaissance des végétaux…
Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 176€/an
Liste à puce
Consulter l'édition du journal l'Anjou agricole au format papier et numérique
Accédez à tous les articles du site l'Anjou agricole
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter d'actualités
L’accès aux dossiers thématiques
Une revue Réussir spécialisée par mois