Aller au contenu principal

Le citoyen au cœur de l’urgence climatique

© AA

Spécialiste de paléo-océanographie, directeur de recherche au CNRS et membre du Giec, autant dire que Laurent Labeyrie n’est pas le plus mal placé lorsqu’il s’agit de parler de climat. C’est la raison de sa présence au théâtre Foirail de Chemillé-en-Anjou, en compagnie, notamment, de Denis Cheissoux, journaliste à France Inter, et de Vita Evenat, membre de la convention citoyenne pour le climat.


Agir collectivement pour changer d’ère
L’événement était articulé autour de l’urgence climatique et de l’action locale. Et urgence, il y a  : « d’ici à 2050, nous atteindrons + 3 à + 4 °C par rapport à l’époque pré-industrielle. C’est déjà acté, c’est ce qu’on appelle l’inertie. Ce qui se joue maintenant, c’est ce qu’on réserve aux plus jeunes, à nos enfants et petits-enfants », détaille Laurent Labeyrie. « Et il faut agir vite et fort », enjoint-il. Ce rapport à l’urgence, Vita Evenat l’a expérimenté lors de son expérience citoyenne. « Il faut arrêter avec des mesures à horizon 20 ou 30 ans. Il faut agir rapidement, revoir nos modes de consommations, produire moins et autrement », témoigne-t-elle. L’émergence de projets alternatifs, tels les parcs éoliens citoyens, va dans ce sens. Dans les Mauges, le terreau y est favorable, avec des associations comme Atout Vent. « Pendant 40 ans, nous avons seulement été des consommateurs. Aujourd’hui, il est primordial de se réapproprier nos outils de production d’énergie », félicite Denis Cheissoux. Une réappropriation symbolisée par les parcs éoliens de l’Hyrôme, de La Jacterie ou encore la centrale solaire de La Petite Vicomté, autant d’initiatives citoyennes et alternatives. Si ces démarches ne permettront pas à elles-seules de répondre au défi climatique, « montrer l’exemple n’est pas le meilleur moyen d’y parvenir, c’est le seul », estime Sébastien Cesbron, président du parc éolien de l’Hyrôme. En ouverture de soirée, François Girard, président d’Atout Vent se demandait : « avec nos machines qui brassent de l’air, allons-nous pouvoir changer d’ère ? » . Si ce changement d’ère est incertain, la contribution des citoyens dans ces initiatives semble primordiale, de manière collective. « Il faut arrêter de rejeter la faute sur les autres et de ne rien faire sous prétexte que d’autres sont pires. Nous sommes tous responsables, à différents niveaux, mais chacun doit agir », conclut Laurent Labeyrie.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Anjou Agricole.

Les plus lus

Les asperges blanches représentent 80% de la consommation mais 95% de la production française.
Fleuron d'Anjou recherche des producteurs d'asperges
La coopérative Fleuron d'Anjou veut développer la production d'asperges, visant un volume de 1 000 T à 5 ans. Elle recherche des…
Encore trop d'eau pour les semis

Les mauvaises conditions d'implantation des céréales d'automne ont induit un basculement des surfaces vers des variétés de…

Laurent Martin contrôle la production de ses panneaux sur son téléphone. L'optimiseur des onduleurs permet de superviser les modules (température, production, ampérage) et sécurise l'installation.
Une stabulation pour les vaches grâce au photovoltaïque
Éleveur de charolaises à Lys-Haut-Layon, Laurent Martin a financé la construction d'une stabulation pour son troupeau allaitant…
Entre 12 et 15 cm de hauteur d'herbe chez Jonathan Bertrand. Sorties 10 jours fin mars, ses vaches sont à nouveau consignées à l'intérieur, faute de portance.
Mise à l'herbe : de timides débuts

Limités jusqu'ici par la portance des sols, certains éleveurs se sont décidés à mettre à l'herbe des animaux, avec parfois des…

Les agriculteurs dénoncent les promesses du gouvernement non tenues, le manque de solutions à court terme pour leurs trésoreries en difficultés mais aussi de solutions à long terme pour éviter que ce scénario ne se répète à chaque début de programmation.
Promesses non tenues et manque de solutions concrètes 

Le 20 mars 2024, les représentants FRSEA et JA des commissions agriculture biologique et environnement ont rencontré la DRAAF…

Guillaume Aubert élève un troupeau de 65 vaches montbéliardes. Il est associé avec ses parents et son frère au sein du Gaec des Alezanes.
Autonome pour l'insémination de son troupeau laitier

Éleveur au Louroux-Béconnais, Guillaume Aubert a suivi une formation à l'insémination avec Innoval. Depuis, il a vu les…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 176€/an
Liste à puce
Consulter l'édition du journal l'Anjou agricole au format papier et numérique
Accédez à tous les articles du site l'Anjou agricole
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter d'actualités
L’accès aux dossiers thématiques
Une revue Réussir spécialisée par mois