Aller au contenu principal

Loi d’avenir
Pour que le monde rural ne devienne pas une friche

Après les députés, les agriculteurs de la FDSEA ont rencontré les élus dans des mairies du département. L’assemblée nationale a pris leur demande en considération.

Dans le bureau de Michel Bourcier, Dominique David a présenté la carte des surfaces rendues inexploitable à l’échelle d’une commune.
Dans le bureau de Michel Bourcier, Dominique David a présenté la carte des surfaces rendues inexploitable à l’échelle d’une commune.
© AA

“Ce sont des arguments qui parlent !” Michel Bourcier est l’un des maires du département sollicité par les agriculteurs mobilisés contre le projet d’interdiction des utilisations de produits phytosanitaires à proximité des habitations et des lieux publics. Les rencontres de la semaine dernière avec les députés ont donc trouvé un écho, bien que les différents chantiers saisonniers laissent relativement peu d’espace à ce genre de mobilisation. Que ce sujet soit apporté par les sénateurs à ce moment de l’année est d’ailleurs un point qui agace Dominique David et Jean-Maurice Dupont qui étaient venus, mercredi 25 juin, à la rencontre du maire du Louroux-Béconnais (qui est aussi président de sa communauté de communes et conseiller général). “En ajoutant encore des contraintes à l’agriculture, les sénateurs ont bafoué la Loi d’avenir”, et le calendrier “montre que cela s’est fait dans la précipitation. Il n’y a eu aucune concertation avec la profession avant de passer à la sanction. “Alors que nous essayons constamment d’améliorer nos pratiques”, créer de telles zones où toute utilisation de produits phytosanitaires serait interdite aurait de lourdes conséquences pour les exploitations et les territoires.

Dans le bureau de Michel Bourcier, Jean-Maurice Dupont a présenté la carte des surfaces qu’il ne pourrait plus exploiter dans ces conditions : en plus d’une vingtaine d’hectares autour du bourg de La Cornouaille, il faut en ajouter une quinzaine à proximité des hameaux disséminés dans la campagne. “Cela me ferait perdre 35 ha”, et son exploitation est loin d’être la plus impactée dans le département. “En production de semences dans la vallée, il ne resterait quasiment plus de surfaces exploitables”.

Appuyer la démarche auprès des députés

De son côté, Dominique David a déplié la carte de la commune de Bécon-les-Granits où il avait matérialisé les périmètres concernés par la nouvelle interdiction. “C’est une carte qui me parle”, réagit Michel Bourcier, avant de détailler : “j’avais connaissance du sujet et des contraintes par la médiatisation qui en est faite, mais je ne pensais pas que cette restriction aurait tant d’impacts”, et sur autant de surfaces. Car dans ces rencontres avec les élus, apparaît inévitablement la problématique du foncier rural et de la place de l’agriculture au sein du territoire : “Que fera-t-on de ces surfaces en friche aux portes des agglomérations ? Quelle image cela donnera de nos territoires ?”, interroge Jean-Maurice Dupont, convaincu que les auteurs de l’amendement  eux-mêmes, n’avaient pas conscience des effets qu’ils sont allés présenter à leur interlocuteur.


Ronan Lombard

 

Victoire syndicale

La profession a été entendue. Puisque l’amendement voté, mercredi, par l’Assemblée
nationale confirme la possibilité d’utiliser des produits pharmaceutiques autour des zones bâties. Des mesures particulières pourront être prises pour les publics vulnérables.


Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Anjou Agricole.

Les plus lus

Les asperges blanches représentent 80% de la consommation mais 95% de la production française.
Fleuron d'Anjou recherche des producteurs d'asperges
La coopérative Fleuron d'Anjou veut développer la production d'asperges, visant un volume de 1 000 T à 5 ans. Elle recherche des…
Encore trop d'eau pour les semis

Les mauvaises conditions d'implantation des céréales d'automne ont induit un basculement des surfaces vers des variétés de…

Laurent Martin contrôle la production de ses panneaux sur son téléphone. L'optimiseur des onduleurs permet de superviser les modules (température, production, ampérage) et sécurise l'installation.
Une stabulation pour les vaches grâce au photovoltaïque
Éleveur de charolaises à Lys-Haut-Layon, Laurent Martin a financé la construction d'une stabulation pour son troupeau allaitant…
Entre 12 et 15 cm de hauteur d'herbe chez Jonathan Bertrand. Sorties 10 jours fin mars, ses vaches sont à nouveau consignées à l'intérieur, faute de portance.
Mise à l'herbe : de timides débuts

Limités jusqu'ici par la portance des sols, certains éleveurs se sont décidés à mettre à l'herbe des animaux, avec parfois des…

Daniel Rochard (JRC Solaire) et Christophe Cesbron (Serres JRC). A droite : les nouveaux haubans photovoltaïques.
Plus d'autonomie énergétique avec les haubans photovoltaïques
JRC Solaire conçoit des haubans photovoltaïques visant à accroître l'autonomie énergétique des exploitations maraîchères et…
265 personnes ont participé à l'assemblée générale mardi 16 avril.
Nuisibles : la force du collectif
La fédération départementale des groupements de défense contre les organismes nuisibles (FDGDON49) a tenu son assemblée générale…
Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 176€/an
Liste à puce
Consulter l'édition du journal l'Anjou agricole au format papier et numérique
Accédez à tous les articles du site l'Anjou agricole
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter d'actualités
L’accès aux dossiers thématiques
Une revue Réussir spécialisée par mois