Aller au contenu principal

Pac : premières esquisses de la prochaine réforme

Pas de bouleversements à attendre de la prochaine réforme de la Pac. Les aides directes resteront le principal outil de soutien aux revenus des agriculteurs.

© AA

Les orientations de la prochaine réforme de la Pac après 2020 commencent à se préciser. Les premières pistes de propositions sont contenues dans un « papier » informel émanant de la Direction générale de l’Agriculture et qui viennent d’être soumises aux autres directions. Ces premières orientations feront l’objet d’une communication par le commissaire européen à l’Agriculture, Phil Hogan, le 29 novembre prochain.

Il s’en suivra un semestre de négociations entre le Conseil des ministres de l’agriculture et le Parlement européen. Avant la présentation concrète par le Commissaire de ses propositions avant la fin de l’année 2018.

Dans les petites phrases qu’il a déjà distillées, le commissaire a déjà laissé entendre qu’il n’y aurait pas de bouleversement profond de la Pac actuelle. En effet, dans ce papier, il est question du maintien des marchés de produits agricoles ouverts et libres qui doivent, en situation normale, fonctionner sans intervention publique. Les exportations agroalimentaires par des entreprises compétitives, vers les pays tiers, doivent rester des moteurs de croissance du secteur.

Les agriculteurs devront également à l’avenir décider eux-mêmes à quels risques de prix ils veulent s’exposer, sans faire appel à une assurance. L’idée française de consacrer jusqu’à un tiers du budget agricole de l’UE à l’assurance risques, n’est pas reprise dans le papier de la DG Agri.

Rééquilibrage des aides

En revanche, des modifications sont avancées dans les aides directes et dans les contraintes environnementales, même si les aides directes restent la colonne vertébrale de la prochaine Pac pour permettre aux agriculteurs de produire et leur assurer un revenu décent. L’idée principale est de procéder à un rééquilibrage des aides entre les bénéficiaires et d’éviter une trop forte concentration. Le concept selon lequel 20 % des exploitations toucheraient 80 % des aides a la vie dure. D’où la proposition d’instaurer un plafond entre 60 000 € et 100 000 € par exploitation et par an, en prenant néanmoins en compte le nombre d’emplois dans les grandes structures de l’est allemand, de la Tchéquie et de la Slovaquie, notamment.

Autre orientation du papier, la volonté du Commissaire de parvenir à une harmonisation des aides entre l’est et l’ouest européen. Tous les agriculteurs de l’UE sont devant les mêmes défis, estime le papier, indépendamment des différences de coûts salariaux ou de prix du foncier agricole.L’échec de la politique environnementaleLe document de la Commission souligne que les contraintes actuelles d’environnement sont bureaucratiques et inefficaces. Ces contraintes largement unifiées en UE ne collent pas aux situations concrètes des Etats.

C’est la raison pour laquelle l’UE devrait se contenter de fixer des objectifs en matière agri-environnementale. Aux Etats de développer des concepts nationaux pour parvenir à ces objectifs. La mise en œuvre des contrôles leur reviendrait également. En outre, les Etats membres pourraient transférer plus de moyens du 1er pilier au second, pour développer des programmes d’environnements libres dans le cadre du développement rural. Mais ce transfert ne serait pas soumis à l’obligation d’un cofinancement.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Anjou Agricole.

Les plus lus

Les asperges blanches représentent 80% de la consommation mais 95% de la production française.
Fleuron d'Anjou recherche des producteurs d'asperges
La coopérative Fleuron d'Anjou veut développer la production d'asperges, visant un volume de 1 000 T à 5 ans. Elle recherche des…
Encore trop d'eau pour les semis

Les mauvaises conditions d'implantation des céréales d'automne ont induit un basculement des surfaces vers des variétés de…

Laurent Martin contrôle la production de ses panneaux sur son téléphone. L'optimiseur des onduleurs permet de superviser les modules (température, production, ampérage) et sécurise l'installation.
Une stabulation pour les vaches grâce au photovoltaïque
Éleveur de charolaises à Lys-Haut-Layon, Laurent Martin a financé la construction d'une stabulation pour son troupeau allaitant…
Entre 12 et 15 cm de hauteur d'herbe chez Jonathan Bertrand. Sorties 10 jours fin mars, ses vaches sont à nouveau consignées à l'intérieur, faute de portance.
Mise à l'herbe : de timides débuts

Limités jusqu'ici par la portance des sols, certains éleveurs se sont décidés à mettre à l'herbe des animaux, avec parfois des…

Les agriculteurs dénoncent les promesses du gouvernement non tenues, le manque de solutions à court terme pour leurs trésoreries en difficultés mais aussi de solutions à long terme pour éviter que ce scénario ne se répète à chaque début de programmation.
Promesses non tenues et manque de solutions concrètes 

Le 20 mars 2024, les représentants FRSEA et JA des commissions agriculture biologique et environnement ont rencontré la DRAAF…

Guillaume Aubert élève un troupeau de 65 vaches montbéliardes. Il est associé avec ses parents et son frère au sein du Gaec des Alezanes.
Autonome pour l'insémination de son troupeau laitier

Éleveur au Louroux-Béconnais, Guillaume Aubert a suivi une formation à l'insémination avec Innoval. Depuis, il a vu les…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 176€/an
Liste à puce
Consulter l'édition du journal l'Anjou agricole au format papier et numérique
Accédez à tous les articles du site l'Anjou agricole
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter d'actualités
L’accès aux dossiers thématiques
Une revue Réussir spécialisée par mois