Aller au contenu principal

Phytos dans l’air : connaître pour mieux agir

© AA

On a beaucoup étudié les phytos dans l’eau, mais moins, jusqu’ici, les phytos dans l’air. Acquérir des connaissances sur les processus de transfert de produits  dans l’air et présenter des leviers pour diminuer la dérive et la volatilisation sont donc les raisons d’être du projet Repp’air (Réduction des produits phytosanitaires dans l’air). Plus de 50 personnes ont assisté à sa restitution régionale, le 7 décembre. Des fiches  synthétique de bonnes pratiques, à visée pédagogique, seront disponibles prochainement.


Reppair, c’est quoi ?
Un projet financé par un Casdar Innovation et partenariat, déployé  de 2017 à 2020, et  qui a représenté un budget de 500 000 euros (sans les analyses). Un travail collaboratif entre  le monde agricole, à travers les Chambres d’agriculture et des lycées agricoles (dont celui du Briacé en Loire-Atlantique), deux instituts de recherche (Ineris et Inra) et, d’autre part, le monde de la qualité de l’air, à travers les Assqa (Associations de surveillance de la qualité de l’air), dont Air Pays de Loire, accréditée par le ministère de la Transition énergétique. Il s’agit de donner des clés pour « mettre en place des pratiques qui ont un impact vertueux sur la qualité de l’air, de manière à  répondre aux attentes des populations, sans stigmatiser le monde agricole », résume Laurent Gerault, président d’Air Pays de la Loire et vice-président du Conseil régional.

Qu’ont révélé les mesures ?
Premier enseignement, « les molécules utilisées ne se retrouvent pas systématiquement dans l’air », indique Alfred Klinghammer, ingénieur à la Chambre régionale d’agriculture Grand Est, et pilote du projet. Au Landreau, seules 24 molécules, sur les 42 molécules recherchées dans l’air (dont 34 utilisées), ont été retrouvées au moins une fois. Sur chaque site, entre 40 et 100 molécules ont été analysées. En fait, toutes les molécules n’ont pas le même devenir : certaines, utilisées couramment, n’ont jamais été retrouvées, d’autres ont été retrouvées uniquement en période de traitement (dérive), d’autres ont été retrouvées au-delà de cette période (volatilisation), et d’autres, non utilisées sur la zone d’étude, ont été identifiées. Des molécules interdites depuis longtemps sont présentes, comme le Lindane (retirée depuis 1998), et détectée dans beaucoup de sites.
L’étude a identifié 12 molécules qui ont des tendances à la volatilisation. On retrouve, en fongicides, Cymoxanil, Fenpropidine, Folfel, Spiroxamine ; en herbicides, Clomaze, Diméthénamide-p, Pendimathaline, Prosulfocarbe, S-métolachlore, Triallate.  Deux molécules ont été retirées de la vente, le fongicide Chlorothalonil et  l’insecticide  Chloropyrifos-methyl. Au Landreau, par exemple, le Folpel, fongicide anti-mildiou, molécule de loin la plus fréquemment détectée, est retrouvé 5 à 6 semaines après les traitements.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Anjou Agricole.

Les plus lus

Les partenaires du projet Vitivolt : Xavier Besson (LDDV), James Ronsin-Coumel (Altarea énergies renouvelables), Bertrand Pinel, chef de projet Vitivolt (Terrena Innovation), David Grellier (domaine Château la Varière), Jean-Philippe Priarollo (Terrena Energies).
Un démonstrateur agrivoltaïque unique en Val de Loire 
Pionnière dans le Val de Loire, une centrale agrivoltaïque expérimentale est installée depuis ce printemps au domaine Château la…
Le lavage mécanique des serres Avec le blanchiment et le déblanchiment, Traita Service s'est spécialisé dans cette activité qui contribue à maintenir les équipements en bon état.
Traita rayonne dans
toute la France
Implantée à Noyant-Villages (Auverse), l'entreprise Traita et ses deux filiales, Traita Service et Traita Agro, intervient pour…
Le sol sableux irrigué facilite le travail du sol sur la station qui emploie 20 permanents.
à brion, le geves évalue
les semences
L'unité expérimentale du Geves (Groupe d'étude et de contrôle des variétés et des semences), aux Bois d'Anjou (Brion) est…
L'unité de méthanisation fonctionne depuis 2018 sur l'exploitation du Gaec de la petite Ferronnière, à Briollay.
Quel avenir pour la cogénération ?
Engagés depuis quelques années dans la méthanisation à la ferme, des agriculteurs du Maine-et-Loire questionnent aujourd'hui la…
Dans la parcelle, le trèfle, semé à une densité de 13 kg/ha, coexiste avec des repousses de colza, lors de l'implantation du blé, lundi 27 octobre à Miré.
À Miré, un blé semé sous les trèfles
Adepte de l'agriculture de conservation des sols, Emmanuel Landeau pratique le semis de blé sous couvert de trèfle. Il en…
Hausse de l'indice des fermages

En 2025, l'indice de fermage s'établit à 123,06, soit une augmentation de  +0,42 %.

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 176€/an
Liste à puce
Consulter l'édition du journal l'Anjou agricole au format papier et numérique
Accédez à tous les articles du site l'Anjou agricole
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter d'actualités
L’accès aux dossiers thématiques
Une revue Réussir spécialisée par mois