Aller au contenu principal

PORC
Porc : la situation continue de se dégrader

Les producteurs ligériens en appellent à l’aval et aux pouvoirs publics.

Le prix moyen payé à l’éleveur en 2011 a peut-être atteint son niveau le plus haut depuis dix ans, mais, parallèlement, le coût de production a augmenté plus vite, engendrant une sanction sans appel pour les producteurs : une perte de 5 cts par kg en 2011, soit 22 000 € pour un élevage moyen. Et la situation continue de se dégrader.
Le cheptel truies décroit, le nombre d’élevages également. Avec l’obligation de respecter la directive bien-être des truies et la surenchère de réglementations environnementales, l’élevage porcin français pourrait bien ne plus répondre à la demande de consommation dans les décennies à venir”, s’insurge Gérard Bourcier, président de la section porcine de la FRSEA des Pays de la Loire.
Pour sortir de ce marasme, il est impératif “d’engager un vrai plan de sortie de crise dans lequel chaque acteur à son rôle à jouer et prioritairement les organisations de producteurs”.
Il faut que les entreprises “reprennent le pouvoir, c'est-à-dire qu’elles négocient réellement le prix de vente des porcs sans que ce dernier soit imposé par la grande distribution”.
“Il y a des années que nous avons confié la vente de nos produits aux entreprises, en particulier aux coopératives, pour que celles-ci trouvent la meilleure valorisation de notre production. Or, dans un marché très concurrentiel, nous constatons avec regret que ces outils privilégient avant tout l'équilibre financier de leur structure au risque de faire disparaître l'élevage de nos régions. Ce n’est pas ce que nous, éleveurs, attendons d’eux”, rappelle Gérard Bourcier. “De nouvelles négociations doivent être engagées avec la grande distribution pour obtenir une revalorisation du prix du porc payé à la filière ; prix qui doit prendre en compte l’évolution de celui des matières premières. Qu’en est-il de l’application de l’accord du 3 mai que l’ensemble des acteurs de la filière a signé et qui prévoit des clauses de renégociations de prix ?”.

“Entre indifférence et complicité”
Les éleveurs ressentent “une très forte indifférence des pouvoirs publics vis-à-vis de la situation économique très difficile qu’ils vivent et un fort agacement envers les entreprises qui laissent percevoir une certaine complicité pour maintenir le prix payé aux éleveurs à un niveau trop bas”.
Laisser croire qu’en faisant disparaître l’élevage de porcs, on améliorera significativement la qualité de l’eau est “ridicule”, ajoute la frsea. Cette production est responsable de seulement 7 % de l’azote organique produit. “Il faut une réaction rapide et collégiale des acteurs de l’aval de la filière ainsi qu’un réel engagement des pouvoirs publics pour définir une vraie politique d’avenir pour la production française, tant au niveau économique que réglementaire.

Céline JOLY
Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Anjou Agricole.

Les plus lus

Les asperges blanches représentent 80% de la consommation mais 95% de la production française.
Fleuron d'Anjou recherche des producteurs d'asperges
La coopérative Fleuron d'Anjou veut développer la production d'asperges, visant un volume de 1 000 T à 5 ans. Elle recherche des…
Encore trop d'eau pour les semis

Les mauvaises conditions d'implantation des céréales d'automne ont induit un basculement des surfaces vers des variétés de…

Entre 12 et 15 cm de hauteur d'herbe chez Jonathan Bertrand. Sorties 10 jours fin mars, ses vaches sont à nouveau consignées à l'intérieur, faute de portance.
Mise à l'herbe : de timides débuts

Limités jusqu'ici par la portance des sols, certains éleveurs se sont décidés à mettre à l'herbe des animaux, avec parfois des…

Laurent Martin contrôle la production de ses panneaux sur son téléphone. L'optimiseur des onduleurs permet de superviser les modules (température, production, ampérage) et sécurise l'installation.
Une stabulation pour les vaches grâce au photovoltaïque
Éleveur de charolaises à Lys-Haut-Layon, Laurent Martin a financé la construction d'une stabulation pour son troupeau allaitant…
Christiane Lambert, jeudi 14 mars, à Angers.
Christiane Lambert, officier de la légion d'honneur
Jeudi 14 mars, à l'ESA, Christiane Lambert a reçu la médaille d'officier de la légion d'honneur des mains de Luc Guyau, sous le…
Les agriculteurs dénoncent les promesses du gouvernement non tenues, le manque de solutions à court terme pour leurs trésoreries en difficultés mais aussi de solutions à long terme pour éviter que ce scénario ne se répète à chaque début de programmation.
Promesses non tenues et manque de solutions concrètes 

Le 20 mars 2024, les représentants FRSEA et JA des commissions agriculture biologique et environnement ont rencontré la DRAAF…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 176€/an
Liste à puce
Consulter l'édition du journal l'Anjou agricole au format papier et numérique
Accédez à tous les articles du site l'Anjou agricole
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter d'actualités
L’accès aux dossiers thématiques
Une revue Réussir spécialisée par mois