Aller au contenu principal

Retard au semis, des solutions ?

Les intempéries empêchent toujours de nombreux agriculteurs d’effectuer les semis de céréales d’hiver. Arvalis-Institut du végétal a présenté mardi ses recommandations techniques aux agriculteurs, dans le cadre d’une réunion d’information tenue à Saint-Jean-de-Linières.

© Archives AA

Novembre dernier a été le 4e mois de novembre le plus pluvieux depuis 1960, et depuis mi-septembre, seulement 1 journée sur 10 s’est achevée sans qu’une goutte ne tombe. Ces conditions météorologiques extrêmes ont une forte incidence sur les semis de blé, amenant de lourdes inquiétudes chez les agriculteurs.
Le sujet des retards de semis a été abordé lors de la journée d’information technique organisée par Arvalis-Institut du végétal, le mardi 3 décembre, à Saint-Jean-de-Linières.
Pour Anne-Monique Bodilis, ingénieure régionale, « dans des situations particulières, il est important de faire au cas par cas. En fonction de la portance, du stade des cultures, des prévisions météo..., les conduites devront être réfléchies parcelle par parcelle ».

Des risques importants pour la récolte 2020
Si semer tardivement n’entraine pas nécessairement une mauvaise récolte, le cycle de la culture s’en retrouve raccourci et il faut s’attendre à une perte de potentiel de rendement a minima à hauteur de 8 %. L’institut estime de plus qu’un semis effectué dans des conditions difficiles au-delà de début décembre peut entraîner une perte de 30 qx/ha.
Ainsi, pour minimiser les risques de mauvaises surprises lors de la récolte 2020, il convient de choisir des variétés à haut potentiel, précoces et présentant une bonne alternativité (capacité à monter à épiaison malgré une faible durée de vernalisation). Dorénavant, les variétés tardives telles que Chevignon, Fluor ou Mutic sont à éviter. En revanche, des variétés telles que Filon,
Oregrain ou Calumet peuvent tout à fait être implantées, celles-ci pouvant même être semées jusqu’en février.
Des agriculteurs ont demandé l’intérêt qu’aurait un semis printanier du blé tendre d’hiver. Selon les expérimentations réalisées par Arvalis, c’est envisageable avec certaines variétés, mais la perte de rendement potentiel avoisine les 60 % en moyenne.

Adapter les pratiques
Au moment du semis, Arvalis-Institut du végétal préconise une augmentation de la densité de grains/m2, allant de 350 grains/m2 pour des limons sains jusqu’à 400 grains/m2 dans des sols argileux.
Selon les ingénieurs, un semis tardif tend à diminuer la pression des adventices, mais il convient d’adapter ses traitements phytosanitaires au stade de celles-ci. La météo rendant compliqué le passage des machines, certaines graminées auront atteint un stade supérieur à 1 feuille. Ainsi, on privilégiera des traitements dits de printemps (Axial, Archipel...) à des produits de post-levée (Fosburi, Merkur...).
Certains agriculteurs se sont montrés inquiets quant à la capacité du blé à repartir une fois l’hiver passé. Pour Anne-Monique Bodilis, « l’apport azoté au moment du tallage sera très important. Il faudra veiller à ne pas sur-doser, mais bien à donner un coup de boost à la plante ».
Ainsi, si une baisse des rendements pour 2020 paraît inéluctable, une bonne adaptation de l’itinéraire technique des agriculteurs permettra d’atténuer cette baisse.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Anjou Agricole.

Les plus lus

Les asperges blanches représentent 80% de la consommation mais 95% de la production française.
Fleuron d'Anjou recherche des producteurs d'asperges
La coopérative Fleuron d'Anjou veut développer la production d'asperges, visant un volume de 1 000 T à 5 ans. Elle recherche des…
Encore trop d'eau pour les semis

Les mauvaises conditions d'implantation des céréales d'automne ont induit un basculement des surfaces vers des variétés de…

Laurent Martin contrôle la production de ses panneaux sur son téléphone. L'optimiseur des onduleurs permet de superviser les modules (température, production, ampérage) et sécurise l'installation.
Une stabulation pour les vaches grâce au photovoltaïque
Éleveur de charolaises à Lys-Haut-Layon, Laurent Martin a financé la construction d'une stabulation pour son troupeau allaitant…
Entre 12 et 15 cm de hauteur d'herbe chez Jonathan Bertrand. Sorties 10 jours fin mars, ses vaches sont à nouveau consignées à l'intérieur, faute de portance.
Mise à l'herbe : de timides débuts

Limités jusqu'ici par la portance des sols, certains éleveurs se sont décidés à mettre à l'herbe des animaux, avec parfois des…

Daniel Rochard (JRC Solaire) et Christophe Cesbron (Serres JRC). A droite : les nouveaux haubans photovoltaïques.
Plus d'autonomie énergétique avec les haubans photovoltaïques
JRC Solaire conçoit des haubans photovoltaïques visant à accroître l'autonomie énergétique des exploitations maraîchères et…
265 personnes ont participé à l'assemblée générale mardi 16 avril.
Nuisibles : la force du collectif
La fédération départementale des groupements de défense contre les organismes nuisibles (FDGDON49) a tenu son assemblée générale…
Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 176€/an
Liste à puce
Consulter l'édition du journal l'Anjou agricole au format papier et numérique
Accédez à tous les articles du site l'Anjou agricole
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter d'actualités
L’accès aux dossiers thématiques
Une revue Réussir spécialisée par mois