Aller au contenu principal

Sans glyphosate, un risque réel d’impasse technique

Denis Laizé, dans une parcelle de maïs conso semée au strip-till. L’agriculteur, en non labour, utilise surtout le glyphosate pour nettoyer le sol au moment du semis.
Denis Laizé, dans une parcelle de maïs conso semée au strip-till. L’agriculteur, en non labour, utilise surtout le glyphosate pour nettoyer le sol au moment du semis.
© AA

« Une interdiction du glyphosate mettrait en péril l’agriculture de conservation. Cette décision ne prend pas en considération les besoins, les usages des agriculteurs », affirme Denis Laizé, agriculteur à La Bohalle, en Maine-et-Loire.

Alors que la prolongation de l’autorisation du glyphosate pour 18 mois dans l’Union européenne est toujours sur la sellette, l’agriculteur explique en quoi le glyphosate est indispensable à ses pratiques culturales. « En agriculture de conservation, je ne touche plus à la terre. Il me faut donc détruire les mauvaises herbes pour faire place nette au semis ».

Cela signifie un passage quasi-systématique derrière maïs et avant le semis de blé. « Je l’utilise à dose raisonnable, à raison de 1 ou 2 litres par ha. La dose homologuée est de 
3 litres par ha. La terre étant peu remuée, on ne favorise pas de levée d’adventices. 
Je fais un simple rattrapage “sortie hiver”, à 2/3 de dose. Et au final, en matière d’IFT*, cela reste raisonnable. Mon IFT blé pour le désherbage est de 1 à 1,2 ». Ses semis sont effectués en semis direct sous couvert ou au strip-till.

En contradiction avec le programme 4/1 000

Si le glyphosate devenait interdit, l’agriculteur en non labour ne voit tout simplement pas de solution efficace de remplacement. « Ce serait un coup d’arrêt aux techniques de conservation du sol, prônées par le ministère de l’Agriculture dans le cadre de l’agro-écologie, au moment même où ce ministère lance le programme 4/1 000 pour le stockage du carbone dans le sol ». Avec l’agriculture de conservation, on obtient des sols « formidables, structurés, qui ont de la portance », assure Denis Laizé, qui se déplace aisément dans une parcelle d’argile implantée en maïs, où il a plu 50 mm en 3 jours.

* Indice de fréquence de traitement.

Lire l’intégralité de l’article dans l’Anjou agricole du 17 juin 2016.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Anjou Agricole.

Les plus lus

Les asperges blanches représentent 80% de la consommation mais 95% de la production française.
Fleuron d'Anjou recherche des producteurs d'asperges
La coopérative Fleuron d'Anjou veut développer la production d'asperges, visant un volume de 1 000 T à 5 ans. Elle recherche des…
Encore trop d'eau pour les semis

Les mauvaises conditions d'implantation des céréales d'automne ont induit un basculement des surfaces vers des variétés de…

Laurent Martin contrôle la production de ses panneaux sur son téléphone. L'optimiseur des onduleurs permet de superviser les modules (température, production, ampérage) et sécurise l'installation.
Une stabulation pour les vaches grâce au photovoltaïque
Éleveur de charolaises à Lys-Haut-Layon, Laurent Martin a financé la construction d'une stabulation pour son troupeau allaitant…
Entre 12 et 15 cm de hauteur d'herbe chez Jonathan Bertrand. Sorties 10 jours fin mars, ses vaches sont à nouveau consignées à l'intérieur, faute de portance.
Mise à l'herbe : de timides débuts

Limités jusqu'ici par la portance des sols, certains éleveurs se sont décidés à mettre à l'herbe des animaux, avec parfois des…

Les agriculteurs dénoncent les promesses du gouvernement non tenues, le manque de solutions à court terme pour leurs trésoreries en difficultés mais aussi de solutions à long terme pour éviter que ce scénario ne se répète à chaque début de programmation.
Promesses non tenues et manque de solutions concrètes 

Le 20 mars 2024, les représentants FRSEA et JA des commissions agriculture biologique et environnement ont rencontré la DRAAF…

Guillaume Aubert élève un troupeau de 65 vaches montbéliardes. Il est associé avec ses parents et son frère au sein du Gaec des Alezanes.
Autonome pour l'insémination de son troupeau laitier

Éleveur au Louroux-Béconnais, Guillaume Aubert a suivi une formation à l'insémination avec Innoval. Depuis, il a vu les…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 176€/an
Liste à puce
Consulter l'édition du journal l'Anjou agricole au format papier et numérique
Accédez à tous les articles du site l'Anjou agricole
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter d'actualités
L’accès aux dossiers thématiques
Une revue Réussir spécialisée par mois