Aller au contenu principal

Un parfum d’Anjou au Canada

Après un premier stage six mois, Bertrand Poirier originaire de Meigné -le-Vicomte, est retourné au Canada où il est employé comme ouvrier agricole. Pour son anniversaire, ses parents l’ont abonné à l’Anjou agricole.

Au Canada, le jeune Angevin est accueilli par une famille francophone. L’exploitation des Lafrance se situe à mi-chemin entre Ottawa et Montréal.
Au Canada, le jeune Angevin est accueilli par une famille francophone. L’exploitation des Lafrance se situe à mi-chemin entre Ottawa et Montréal.
© AA
La vie au Canada, c’est vraiment fun! », s’enthousiasme “Bert le Canadien”. Ce jeune homme, Bertrand Poirier, originaire de Meigné-le-Vicomte, est actuellement en Ontario où il travaille comme ouvrier agricole. Pour son anniversaire, ses parents lui ont fait la surprise de l’abonner à l’Anjou agricole. « C’est un bon relais d’information pour savoir ce qui se passe au niveau agricole. Je suis en effet déconnecté de la France malgré internet, Euronews et TV5. Je reçois le journal huit ou dix jours après sa parution. C’est vraiment important de rester informé, surtout à quelques mois de mon installation avec mon frère Yvan sur l’exploitation familiale ».
Après un stage six mois en 2005, Bertrand décide de repartir dans la même famille pour y travailler en avril 2006. Il revient en France l’été dernier pour aider ses parents pendant la moisson avant de repartir en septembre. Retour prévu fin juin 2007. « Le premier mois a été un peu dur car j’étais coupé de ma famille mais maintenant je me suis bien intégré dans la famille canadienne ». Pas le temps de s’ennuyer entre le travail et les sorties.

« Les hommes qui ont construit ce pays
sont des bosseurs »

Au Canada, le jeune Angevin est accueilli par une famille francophone. L’exploitation de Michel et Johanne Lafrance se situe à mi-chemin entre Ottawa et Montréal en Ontario (une province proche du Québec). Dans cette grande ferme laitière et céréalière, le travail est intensif. « Nous travaillons 13 heures par jour au minimum ». C’est un
climat continental : chaud et humide l’été, très froid et sec l’hiver : de 40°C à - 40°C.
« En période de semis et de récolte, les journées sont à n’en pas finir. Parfois, on a pas le temps de dormir. Mais j’aime la montée d’adrénaline dans ces moments-là. Il faut s’occuper des animaux et des champs sur une période très courte car le temps change toutes les semaines ».
Fort de son expérience française, Bertrand s’occupe d’une étable de 100 places à l’attache. « J’ai des vaches à tarir qui arrivent et les vaches fraîches vêlées avec les petits veaux jusqu’à six mois. Sur l’exploitation, on compte 300 vêlages dans l’année (vaches et génisses). Pour moi, c’est une superbe expérience ».
Le jeune français participe aussi aux cultures. « Au Canada, si tu sais travailler, on te donne vite des responsabilités et le salaire suit, ça change de la France ».
Un éloignement qui lui permet de comparer les deux pays. « Le Canada est un pays neuf avec des territoires vierges de toute présence humaine. Les hommes qui ont construit ce pays ont une mentalité de bosseurs. Ils font des semaines de 40 heures avec 15 jours de congés payés ».
Parmi les grands changements, la langue. « Au début, cela a été dur car en Ontario, ils mélangent le québécois avec du franglais. Les gens sont très accueillants, ils s’intéressent aux autres et adorent l’accent français ». Pour Bertrand Poirier, l’expérience est donc très enrichissante. Le Français regrette la baisse de subventions pour financer le stage six mois. « C’est dommage car cela ouvre l’esprit, fait mûrir la personne et on relativise beaucoup de choses, cela change la vie ».
NOËLLE HUART

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Anjou Agricole.

Les plus lus

Les asperges blanches représentent 80% de la consommation mais 95% de la production française.
Fleuron d'Anjou recherche des producteurs d'asperges
La coopérative Fleuron d'Anjou veut développer la production d'asperges, visant un volume de 1 000 T à 5 ans. Elle recherche des…
Encore trop d'eau pour les semis

Les mauvaises conditions d'implantation des céréales d'automne ont induit un basculement des surfaces vers des variétés de…

Laurent Martin contrôle la production de ses panneaux sur son téléphone. L'optimiseur des onduleurs permet de superviser les modules (température, production, ampérage) et sécurise l'installation.
Une stabulation pour les vaches grâce au photovoltaïque
Éleveur de charolaises à Lys-Haut-Layon, Laurent Martin a financé la construction d'une stabulation pour son troupeau allaitant…
Entre 12 et 15 cm de hauteur d'herbe chez Jonathan Bertrand. Sorties 10 jours fin mars, ses vaches sont à nouveau consignées à l'intérieur, faute de portance.
Mise à l'herbe : de timides débuts

Limités jusqu'ici par la portance des sols, certains éleveurs se sont décidés à mettre à l'herbe des animaux, avec parfois des…

Les agriculteurs dénoncent les promesses du gouvernement non tenues, le manque de solutions à court terme pour leurs trésoreries en difficultés mais aussi de solutions à long terme pour éviter que ce scénario ne se répète à chaque début de programmation.
Promesses non tenues et manque de solutions concrètes 

Le 20 mars 2024, les représentants FRSEA et JA des commissions agriculture biologique et environnement ont rencontré la DRAAF…

Guillaume Aubert élève un troupeau de 65 vaches montbéliardes. Il est associé avec ses parents et son frère au sein du Gaec des Alezanes.
Autonome pour l'insémination de son troupeau laitier

Éleveur au Louroux-Béconnais, Guillaume Aubert a suivi une formation à l'insémination avec Innoval. Depuis, il a vu les…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 176€/an
Liste à puce
Consulter l'édition du journal l'Anjou agricole au format papier et numérique
Accédez à tous les articles du site l'Anjou agricole
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter d'actualités
L’accès aux dossiers thématiques
Une revue Réussir spécialisée par mois