Aller au contenu principal

Un pionnier des marchés

Bien qu’agriculteur en Mayenne, à Ampoigné, Philippe Boulay a une bonne partie de sa clientèle dans le Maine-et-Loire. Et pour cause, il réalise deux marchés par semaine à Angers (le mercredi et le samedi).

Philippe Boulay au milieu de ses bêtes.
Philippe Boulay au milieu de ses bêtes.
© AA

Installé depuis 1988, c’est très tôt qu’il s’est lancé dans la vente directe, au début des années 90. Aujourd’hui, 90 % des ses blancs bleu (il réalise 65 vêlages par an) partent via ce canal de commercialisation. Les animaux sont abattus à Craon, puis reviennent sur l’exploitation, où le boucher de Philippe Boulay prépare les carcasses. « Dès le départ j’ai voulu faire de la vente directe, car je ne comprends pas que nous ne puissions pas faire nous-mêmes nos factures », déplore le Mayennais. Les coopératives, centrales d’achats et grossistes, ce n’est pas sa tasse de thé. Cependant, la localisation de la ferme rendait difficile de se faire une place en vente directe, il fallait aller vers le consommateur. C’est ainsi que l’aventure a démarré à Angers. « Au marché, c’est vraiment du détail. Il faut bien travailler la viande, et bien la connaître, d’où la présence d’un boucher salarié à temps plein », détaille Philippe Boulay. Pour lui, la blanc bleu s’adapte parfaitement aux exigences du client. « C’est une race avec peu de déchets, qu’on peut travailler hiver comme été pour en avoir tout le temps. On a des poids de 600 kg en carcasse, et on aimerait monter encore un peu ».


Facture et hypocrisie
La vente directe, c’est un autre métier, fait indéniable. Mais ce n’est pas pour autant que cela déplaît à Philippe Boulay : « j’adore ce contact avec le client, ne jamais rester sur ses acquis... Mais il faut avouer que l’élevage c’est bien plus compliqué que de vendre ». Pour l’éleveur, la vente directe est donc un moyen d’être rémunéré à sa juste valeur, car « le travail, on le fait 7 jours sur 7. Si on n’a pas la main sur la facture, on ne sera jamais bien rémunéré, car avant que les grands groupes rémunèrent correctement on peut attendre longtemps ! », s’exaspère-t-il. Alors lorsque les marchés ont été fermés au début du confinement, le sang de Philippe Boulay n’a fait qu’un tour. « C’était aberrant de nous interdire de travailler à ce moment. Nous étions prêts à prendre toutes les dispositions nécessaires, mais on ne nous a rien demandé. À ce compte là, il fallait fermer la grande distribution. J’ai senti une certaine hypocrisie, qui ne renvoyait pas le bon exemple », déplore l’agriculteur.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Anjou Agricole.

Les plus lus

Résultats des concurrents angevins au Salon de l’agriculture

Voici les premiers résultats des élevages du Maine-et-Loire présents au salon. Le CGA des animaux se poursuit en cette fin de…

Des médailles angevines au salon

Suite et fin des résultats des concurrents du Maine-et-Loire au concours général. 

50% du troupeau limousin de Julien Denis est aujourd'hui sans cornes.
Il a adopté le sans cornes
Lors de leur assemblée générale, mardi 5 mars, les adhérents du syndicat des éleveurs de la race limousine ont visité l'…
Une automotrice pour gagner en efficacité au quotidien

Le Gaec de la Cour du Tremblay, à Bécon-les-Granits, vient d'investir dans une mélangeuse automotrice. Un matériel qui vient…

Encore trop d'eau pour les semis

Les mauvaises conditions d'implantation des céréales d'automne ont induit un basculement des surfaces vers des variétés de…

Emmanuel Macron a rencontré, au cours d'un échange improvisé, une trentaine de manifestants, agriculteurs et représentants des organisations syndicales.
Ce qu'il faut retenir des annonces d'Emmanuel Macron
Lors de sa visite au Salon de l'agriculture samedi, dans un contexte électrique, le président de la République a fait un certain…
Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 176€/an
Liste à puce
Consulter l'édition du journal l'Anjou agricole au format papier et numérique
Accédez à tous les articles du site l'Anjou agricole
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter d'actualités
L’accès aux dossiers thématiques
Une revue Réussir spécialisée par mois