Aller au contenu principal

Végétal
Les dahlias, une production exigeante

Thierry Flécheau, l'un des producteurs de Terrena Bulbes, va bientôt débuter sa récolte.

Cette année, Thierry Flécheau, horticulteur à Beaufort-en-Vallée,  a planté 42 variétés de dahlias dont 20 avec le Label rouge.
Cette année, Thierry Flécheau, horticulteur à Beaufort-en-Vallée, a planté 42 variétés de dahlias dont 20 avec le Label rouge.
© AA

"La production de bulbes de dahlia, ça occupe toute l'année", remarque Thierry Flécheau, producteur pour Terrena Bulbes. Cette année, il a planté 42 variétés de dahlias dont 20 avec le Label rouge (voir ci-dessous). "En janvier, Terrena Bulbes fournit 25 000 à 30 000 pieds mères. On les installe sur des tablettes dans un substrat tourbe-sable". De ces pieds mères dépend tout le reste de la production.
"Je les choie, je mets de l'anti-gel, m'assure de leur bon état sanitaire." Ensuite, l'agriculteur doit prélever les boutures des pieds mères. "En moyenne, je fais 27 boutures avec un pied mère". Au total, l'agriculteur produit 600 000 boutures sur des plaques alvéolées. Avant de mettre les boutures en plein champ, l'agriculteur doit préparer sa terre. "Labour, rotative, engrais de fond : azote, phosphore et potassium".

Une plantation irréprochable
Il procède à la plantation grâce à une planteuse à mini-motte. "Avec cet engin, j'ai une qualité de plantation irréprochable. Par contre, mon sol doit être parfaitement plat. Sinon, ça compromet l'enracinement".  Après la plantation, place à l'entretien. "De juin à octobre, je dois désherber, lutter contre les maladies, les insectes, biner..."  Un travail qui demande du temps. L'irrigation du dahlia doit être gérée prudemment : "des petites doses régulières". La tubérisation se fait à cette période. Le fauchage permet le développement des tubercules de la plante. "Une première fauche un mois et demi après plantation permet de ramifier la plante. Un feuillage développé est normalement la garantie d'une tubérisation développée. Ensuite, je fauche deux à trois fois par saison pour favoriser le grossissement du bulbe, après avoir vérifié la pureté variétale de chaque lot".
Fin octobre, la récolte peut débuter. "Je récolte puis je trie manuellement les bulbes en fonction du poids". Entre 40 et 79  g, le bulbe est vendu en calibre 2. Et quand il est supérieur à 80 g, il est vendu en calibre 1. Les bulbes Label rouge doivent, eux, peser plus de 90 g.
Pour le producteur, vendre des bulbes Label rouge est plus intéressant : "Même si c'est beaucoup de contraintes" : un cahier des charges doit être rempli après chaque manipulation, un contrôle peut être fait à n'importe quel moment. "Je gagne 15 à 20 % de plus que pour des bulbes normaux".

H. R.

Terrena

De la recherche et des dahlias

Depuis quatre ans, Terrena Bulbes, le numéro 1 de la production française de dahlias, s’efforce de commercialiser de nouvelles variétés. L’objectif : “S’adapter aux besoins des clients”, explique Fabien Caillon, technicien production à la coopérative. L’exigence des clients : “Des feuillages originaux, de couleurs pourpres, il doit être décoratif avant la floraison. Ou des fleurs à couleurs flashy ou avec des formes originales.” La demande évolue, Terrena s’adapte.
La commercialisation de ces nouvelles variétés demande un long travail de recherche. “Entre la première graine et la commercialisation, il y a cinq ans de travail. Un laboratoire crée les variétés, nous les testons pendant plusieurs années pour vérifier si les critères choisis se maintiennent. Comme une fleur tricolore qui peut ne pas toujours garder ses trois couleurs, par exemple”.  Et c’est seulement après avoir été testée chez des producteurs que “nous décidons de la commercialiser”.

Label rouge

Jeanne de Laval, distributeur de la production de Terrena Bulbes, a la particularité de commercialiser des bulbes de dahlias certifiés Label rouge. Un gage de qualité pour le consommateur. Avec la garantie d'un calibre, une meilleure maturité et un résultat garanti pour le consommateur. Chaque année, de nouvelles variétés de dahlias sont présentées à un jury technique indépendant. Il note à la fois la qualité de la fleur mais aussi la tenue de la plante dans son ensemble. En septembre, "Terrena a présenté quarante variétés, neuf ont été sélectionnées pour devenir Label rouge", souligne Fabien Caillon, technicien à Terrena.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Anjou Agricole.

Les plus lus

Les asperges blanches représentent 80% de la consommation mais 95% de la production française.
Fleuron d'Anjou recherche des producteurs d'asperges
La coopérative Fleuron d'Anjou veut développer la production d'asperges, visant un volume de 1 000 T à 5 ans. Elle recherche des…
Encore trop d'eau pour les semis

Les mauvaises conditions d'implantation des céréales d'automne ont induit un basculement des surfaces vers des variétés de…

Entre 12 et 15 cm de hauteur d'herbe chez Jonathan Bertrand. Sorties 10 jours fin mars, ses vaches sont à nouveau consignées à l'intérieur, faute de portance.
Mise à l'herbe : de timides débuts

Limités jusqu'ici par la portance des sols, certains éleveurs se sont décidés à mettre à l'herbe des animaux, avec parfois des…

Laurent Martin contrôle la production de ses panneaux sur son téléphone. L'optimiseur des onduleurs permet de superviser les modules (température, production, ampérage) et sécurise l'installation.
Une stabulation pour les vaches grâce au photovoltaïque
Éleveur de charolaises à Lys-Haut-Layon, Laurent Martin a financé la construction d'une stabulation pour son troupeau allaitant…
Les agriculteurs dénoncent les promesses du gouvernement non tenues, le manque de solutions à court terme pour leurs trésoreries en difficultés mais aussi de solutions à long terme pour éviter que ce scénario ne se répète à chaque début de programmation.
Promesses non tenues et manque de solutions concrètes 

Le 20 mars 2024, les représentants FRSEA et JA des commissions agriculture biologique et environnement ont rencontré la DRAAF…

Guillaume Aubert élève un troupeau de 65 vaches montbéliardes. Il est associé avec ses parents et son frère au sein du Gaec des Alezanes.
Autonome pour l'insémination de son troupeau laitier

Éleveur au Louroux-Béconnais, Guillaume Aubert a suivi une formation à l'insémination avec Innoval. Depuis, il a vu les…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 176€/an
Liste à puce
Consulter l'édition du journal l'Anjou agricole au format papier et numérique
Accédez à tous les articles du site l'Anjou agricole
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter d'actualités
L’accès aux dossiers thématiques
Une revue Réussir spécialisée par mois