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Du théâtre dans les villages

La troupe "Le temps est incertain mais on joue quand même !" est en pleine Tournée des villages. Avec une pièce d'actualité, traitant de l'arrivée de citadins en campagne dans l'Angleterre d'après-guerre.

© AA

Emouvante, drôle, décalée et plus que jamais d'actualité, la pièce "Je vous parle de Jérusalem", d'Arnold Wesker, interprétée par la troupe "Le temps est incertain mais on joue quand même !" a réunie plus de 150 personnes mercredi dernier, à Cantenay-épinard. Deux fois moins de monde  que les années  précédentes, situation sanitaire oblige. « Cela fait quand même chaud au coeur de voir tout ce monde se déplacer. Cela prouve que les gens sont en attente de théâtre, et nous essayons de leur apporter chez eux », témoigne Anne Didon, actrice.


L'exode urbain
La pièce, mise en scène par Camille De La Guillonnière, suit l'aventure d'un jeune couple britannique, de 1946 à 1959. Ada et Dave décident de fuir la société industrielle et citadine anglaise pour vivre au plus proche de la terre. Pas d'eau, pas d'électricité et pas de routes. Nous les suivrons au rythme des visites, des changements de vie, des deuils et des naissances. Entre jugements à l'emporte-pièce, ironie ou mépris, chacun s'interroge sur la démarche du couple. Ils se heurteront aux difficultés de faire accepter à leur famille ce choix, mais devront également s'adapter à un monde qu'ils ne connaissent pas, le monde rural. Une pièce plus que jamais d'actualité, à l'heure où plus de 100 000 français par an, selon l'Insee, quittent les villes pour s'installer en campagne. Avec ces mouvements, ce sont deux mondes qui se rencontrent, avec leurs codes, et leurs idéaux. « Cette pièce raconte la tentative de sortir d'un modèle unique, imposé par la société. C'est un retour à une vie connectée à la nature », témoigne Camille De La Guillonnière.


Il est où le bonheur ?
Sans être revendicative, la pièce explore la recherche du bonheur à travers la quête d'un idéal. « Le parallèle avec notre temps est frappant. Il y a une perte de foi dans la société et dans la politique, alors les gens deviennent acteurs du changement ». Et le public est conquis par la représentation  de cette expérience, que certains ont déjà vécu. « Dans les années soixante-dix, nous sommes partis de région parisienne avec mon mari pour nous installer en campagne, près d'Angers. Ce choix a été critiqué par nos familles, ils ne comprenaient pas. Cette pièce est fabuleuse dans ce qu'elle raconte, et très juste ! », témoigne une spectatrice. « Dès que l'on fait un choix qui sort de la norme, on est jugé », déplore le metteur en scène. Ce dernier vit entre la ville et la campagne, et confie « ne pas supporter la ville. J'ai besoin de m'occuper de la nature, même si c'est pour couper les ronces », ironise-t-il. Au final, Ada et Dave ne restent pas à la campagne, et retournent s'installer en ville. Un échec ?
« Au contraire, car ils ont agi. Ils avaient une vision de la vie, et ils ont tenté de la réaliser. Au final, ils ont été heureux, et se dirigent vers un autre chemin ».

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