Aller au contenu principal

Herbe
Le stade optimal pour ensiler

Les récoltes d’herbe battent leur plein dans le Maine-et-Loire. Reportage à l’EARL Devy, à Beaupréau-en-Mauges, où le chantier d’ensilage s’est déroulé mardi 19 avril.

 

Chantier d'ensilage, mardi 19 avril à Beaupréau-en-Mauges
© AA

L’EARL Devy récolte chaque année une quarantaine d’hectares d’herbe pour son élevage de vaches laitières, principalement, et ses quelques vaches allaitantes. Mardi, environ 20 ha ont été ensilés par l’entreprise Maugeais-Piton, dans d’excellentes conditions météo. « Nous avons fauché le vendredi avant Pâques, et l’herbe et les méteils ont pu sécher 3 jours avec un temps extraordinaire, c’est l’idéal ! Le préfanage a été réussi », se réjouit Vincent Davy, l’agriculteur.
Il a choisi de couper l’herbe relativement tôt pour obtenir de meilleures valeurs nutritives. Sans, toutefois, sacrifier le rendement. En coupant au 19 avril, l’éleveur estime avoir trouvé un bon compromis entre qualité et quantité. « Je veux de la qualité, car cela me permet d’être moins dépendant des tourteaux pour l’apport en protéines. Mais il faut trouver le juste moment. Si j’avais récolté il y a un mois, j’aurais eu une qualité supérieure, mais moins de rendement, et avec des coûts de mécanisation identiques ». Avec des rendements de 3,5 à 4 tonnes de MS/ha, l’agriculteur est serein : « nous aurons ce qu’il faut en herbe. Les résultats en production laitière sont assurés pour le reste de l’année ».
Les récoltes de fourrages constituent un moment clé dans la vie de l’exploitation : « en 8 heures de chantier au printemps, on récolte pour 365 jours de rationnement pour les animaux ! ». Cette année, la hausse du prix du carburant va renchérir les chantiers et l’agriculteur s’attend à une facture plus lourde que l’an dernier. « Avec un fioul qui est monté jusqu’à 1 500 euros la tonne, il y a un mois, contre 700 euros l’année dernière, nous allons avoir des répercussions ». Le GNR pèse environ 1/3 des charges de chantier.
Comme l’agriculteur est bien équipé en silos, il privilégie l’ensilage à l’enrubannage. Et en plus de l’ensilage, il a pris l’habitude de faire ramasser une partie de son herbe à l’autochargeuse, un service proposé par l’ETA qui intervient pour l’ensilage.


L’autochargeuse, intéressante sur des petits chantiers
Un silo de ray-grass de 18 mois récolté à l’autochargeuse a ainsi été réalisé la semaine dernière, sur 13 ha. L’éleveur y voit pas mal d’avantages : « l’autochargeuse est presque plus intéressante au niveau coût de chantier. Mais à une condition : que la parcelle soit proche du silo, parce que l’autochargeuse effectue de nombreux allers-retours entre la parcelle et l’exploitation. Je peux faire le tas tout seul », explique-t-il. Le fauchage se fait à plat, l’herbe peut ainsi bien sécher avant d’être andainée. Autre avantage : le chantier est effectué tôt dans la saison, avant l’implantation d’un maïs : « cela nous permet d’étaler la période de travail au printemps, c’est intéressant ». La coupe n’est toutefois pas la même qu’en ensilage, avec des brins plus longs.   
C’est aussi une autre manière de travailler, efficace mais moins conviviale : « c’est un chantier où l’on ne dérange personne, on évite de faire déplacer les voisins avec des remorques, mais en revanche on n’a pas l’occasion d’échanger avec eux comme pour l’ensilage », remarque avec une pointe de regret Vincent Devy.
S.H.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Anjou Agricole.

Les plus lus

Simon et Didier Trovalet, devant le nouveau siège social, en construction à l'entrée de Saint-Augustin des Bois. L'entreprise investit 2 millions d'euros dans sa réorganisation interne.
Prefakit construit
son avenir
Marchés en plein développement, recrutements, et bientôt nouveau siège social. Implantée à Saint-Augustin des Bois depuis 77 ans…
Lundi 22 avril, Claude Thouin a implanté de la lentille verte, du pois chiche et de l'œillette. Ces trois cultures sont sous contrat avec la CAPL.
À Bécon, Claude Thouin se diversifie avec des cultures de niche
Faute d'avoir pu implanter toute sa surface de céréales à l'automne, Claude Thouin a choisi de diversifier son assolement en…
Daniel Rochard (JRC Solaire) et Christophe Cesbron (Serres JRC). A droite : les nouveaux haubans photovoltaïques.
Plus d'autonomie énergétique avec les haubans photovoltaïques
JRC Solaire conçoit des haubans photovoltaïques visant à accroître l'autonomie énergétique des exploitations maraîchères et…
Employée actuellement au Domaine Thibault Stephan au Puy-Notre Dame, Caroline Tourlouse porte un exosquelette au quotidien pour les travaux de la vigne.
Grâce à l'exosquelette, elle peut continuer son travail dans les vignes

Salariée viticole, Caroline Tourlouse a investi dans un exosquelette Exoviti. Un équipement qui lui a permis de reprendre le…

265 personnes ont participé à l'assemblée générale mardi 16 avril.
Nuisibles : la force du collectif
La fédération départementale des groupements de défense contre les organismes nuisibles (FDGDON49) a tenu son assemblée générale…
Après la banque,
le choix de l'élevage
Après une première carrière  en tant que conseiller bancaire, Geoffroy Barillé a décidé de revenir en 2022 sur l'élevage…
Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 176€/an
Liste à puce
Consulter l'édition du journal l'Anjou agricole au format papier et numérique
Accédez à tous les articles du site l'Anjou agricole
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter d'actualités
L’accès aux dossiers thématiques
Une revue Réussir spécialisée par mois