Aller au contenu principal

«L’élevage, c’est technique mais passionnant»

Benjamin Lefort a pris la suite de son père dans la conduite du troupeau de Blondes d’Aquitaine de l’exploitation familiale à Lys-Haut-Layon (Trémont). Il est associé avec sa sœur et son oncle, qui s’occupent de la production viticole du domaine.

© anjou agricole

C’est Patrick Lefort qui a choisi d’introduire la Blonde d’Aquitaine dans l’exploitation familiale, alors jeune associé avec son père, René. «Cette race me plaisait, justifie-t-il simplement. Et elle annonçait un bon rendement de carcasse». Il achète sa première vache en 1986, à un marchand de bêtes, qui faisait du négoce entre le Nord et le Sud de la France, et construit progressivement son cheptel. «J’ai aussi développé le commerce - en viande comme en vins-, et créé une clientèle dans la région d’Orléans, où j’ai fait mon service militaire», raconte-t-il. En 2001, il participe à son premier concours avec une génisse, Rafia, qui se classe première de sa section. Une récompense qui valide la conduite de l’élevage et encourage Patrick Lefort à prélever des embryons sur de bonnes vaches et acheter des taureaux inscrits. En 2009, l’éleveur de Lys-Haut-Layon (Trémont) participe pour la première fois au Salon de l’Agriculture avec Aladin, un reproducteur qui a marqué le troupeau.

Dans les concours, Patrick Lefort n’allait pas tout seul. Son fils, Benjamin, passionné par les vaches et motivé par la rencontre d’autres élevages inscrits, savait qu’il prendrait la suite. «Mais je me suis formé en viticulture, l’autre production de l’exploitation, avant de m’installer en 2014, explique-t-il. Je voulais avoir des connaissances aussi dans ce domaine. D’ailleurs, je m’occupe actuellement de tous les travaux d’entretien de la vigne. Ma sœur et mon oncle gèrent, respectivement, la commercialisation et la vinification des produits du vignoble qui s’étend sur 40 ha». 

 

Accroissement du cheptel

Avec la reprise d’un autre site comprenant un bâtiment, Benjamin Lefort a pu réorganiser globalement le logement des animaux et ajouter 40 ha à la SAU de l’exploitation. Il a ainsi pu faire croître les effectifs de 60 à 100 mères. «Sur les 45 ha de prairies, je peux désormais pratiquer le pâturage tournant dynamique, indique-t-il. Je cultive aussi du méteil et du blé, qui, broyé en boudin, est intégré dans la ration des bovins». Le jeune éleveur veut travailler «la rusticité» de la Blonde d’Aquitaine en la laissant à l’herbe le plus possible. Les périodes de vêlage du troupeau sont maîtrisées dans ce sens : du 15 mars au 15 mai et du 15 septembre au 15 novembre, avec un IVV  à 360 jours. En tant que naisseur, Benjamin Lefort mise sur les qualités maternelles de ses femelles et leur production laitière. Aujourd’hui, il peut se permettre de trier ses animaux, ne gardant que les meilleures femelles.

Les animaux, finis avec de la paille et de l’aliment acheté,  sont commercialisés dans trois circuits de distribution : auprès d’un boucher, de l’Intermarché de Doué et à la coopérative Terrena. L’élevage Lefort propose généralement deux reproducteurs par an à la station de sélection. «L’élevage c’est technique mais passionnant», résume Benjamin Lefort.

Depuis août 2022, date à laquelle sa sœur, Eugénie, à remplacer son père dans le Gaec, Benjamin Lefort poursuit le travail engagé par son père. Adhérent de l’association des éleveurs de la race Blonde d’Aquitaine (Elba 49), il a participé à la formation au dressage et à la manipulation des bovins. Et a inscrit une dizaine de bêtes pour le concours inter-départemental, lors de la Petite Angevine, à Beaupréau-en-Mauges.

 

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Anjou Agricole.

Les plus lus

Simon et Didier Trovalet, devant le nouveau siège social, en construction à l'entrée de Saint-Augustin des Bois. L'entreprise investit 2 millions d'euros dans sa réorganisation interne.
Prefakit construit
son avenir
Marchés en plein développement, recrutements, et bientôt nouveau siège social. Implantée à Saint-Augustin des Bois depuis 77 ans…
Lundi 22 avril, Claude Thouin a implanté de la lentille verte, du pois chiche et de l'œillette. Ces trois cultures sont sous contrat avec la CAPL.
À Bécon, Claude Thouin se diversifie avec des cultures de niche
Faute d'avoir pu implanter toute sa surface de céréales à l'automne, Claude Thouin a choisi de diversifier son assolement en…
Daniel Rochard (JRC Solaire) et Christophe Cesbron (Serres JRC). A droite : les nouveaux haubans photovoltaïques.
Plus d'autonomie énergétique avec les haubans photovoltaïques
JRC Solaire conçoit des haubans photovoltaïques visant à accroître l'autonomie énergétique des exploitations maraîchères et…
Employée actuellement au Domaine Thibault Stephan au Puy-Notre Dame, Caroline Tourlouse porte un exosquelette au quotidien pour les travaux de la vigne.
Grâce à l'exosquelette, elle peut continuer son travail dans les vignes

Salariée viticole, Caroline Tourlouse a investi dans un exosquelette Exoviti. Un équipement qui lui a permis de reprendre le…

265 personnes ont participé à l'assemblée générale mardi 16 avril.
Nuisibles : la force du collectif
La fédération départementale des groupements de défense contre les organismes nuisibles (FDGDON49) a tenu son assemblée générale…
Après la banque,
le choix de l'élevage
Après une première carrière  en tant que conseiller bancaire, Geoffroy Barillé a décidé de revenir en 2022 sur l'élevage…
Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 176€/an
Liste à puce
Consulter l'édition du journal l'Anjou agricole au format papier et numérique
Accédez à tous les articles du site l'Anjou agricole
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter d'actualités
L’accès aux dossiers thématiques
Une revue Réussir spécialisée par mois