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Arboriculture
Nuits blanches pour lutter contre les gelées noires

Sur plus de 7 hectares des vergers Bellard Crochet, des bougies antigel ont été installées pour réchauffer l’atmosphère. La mise en place du dispositif a mobilisé 9 personnes à partir de 4 h du matin dans la nuit de mardi à mercredi. « Nous avons aussi allumé 2 éoliennes qui couvrent 10 ha. Un système d’aspersion protège 25 ha », complète Louis-Luc Bellard, un des associés des vergers Bellard-Crochet. Malgré ces dispositifs, quelques dégâts sont quand même constatés « en particulier dans les bouts de parcelles ».

Ces derniers jours, les heures de sommeil se font rares pour les arboriculteurs du Maine-et-Loire. Depuis lundi, les gelées s’enchaînent... Chaque nuit, ils déploient les grands moyens pour protéger leurs vergers. L’enjeu est de taille : la chute des températures peut compromettre la future récolte… Que ce soit en poires, en pommes ou en kiwis, les arbres fruitiers sont à des stades phénologiques particulièrement sensibles. « Les variétés précoces comme la Pink Lady sont en pleine fleur », constate Raphaël Gaignon, arboriculteur à Varenne-sur-Loire. A ce stade, des dégâts peuvent être observés à partir de - 1,8 °C en pomme et en poire et à -1°C en kiwi.

Sur son verger, à Varennes-sur-Loire, le thermomètre est descendu jusqu’à -3,5 °C dans les matinées de mardi et mercredi. Aspersion, éoliennes, bougies anti-gel, frostbuster… La SCEA New Apple couvre l’intégralité de son parcellaire de 35 ha avec ces différents systèmes de protection contre le gel. « Mais quand les températures baissent trop, la couverture antigel ne suffit plus… Chaque nuit qui passe, on perd un potentiel de production. Il faut que ça cesse vite… »

Aux vergers de la Gagnerie, le sentiment est le même. Son gérant, Sébastien Blanchet garde un goût amer des gelées de 2017. Depuis, il a beaucoup investi dans des dispositifs de lutte. Situé près du bourg des Rosiers-sur-Loire, il n’a pas de tour antigel « à cause du bruit. » Il a opté pour un Frostbuster, une turbine avec brûleur à gaz. Le principe ? « En contrôlant la formation de glace, on récupère l’énergie libérée quand la vapeur d’eau se change en glace », explique Sébastien Blanchet. Il a été utilisé cette semaine pour la première fois.
Au delà des gelées, les arboriculteurs s’interrogent aussi sur les conditions de la pollinisation. « Les écarts de température freinent la pollinisation. Les insectes sortent moins avec le froid », note Edith Emereau, une des associés des vergers Bellard-Crochet.   

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