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Plus de confort et de revenu

Au Gaec du Bois Méry, les chèvres ont définitivement remplacé les vaches depuis mars 2019. La conversion a demandé du temps, de l’accompagnement et des investissements.

Les premières chevrettes du troupeau sont issus de Chevrettes de France. Un investissement élevé au départ mais que les éleveurs ne regrettent pas. Maintenant que le troupeau a atteint son objectif de taille, le Gaec vend 300 chevrettes de 30 jours à la société spécialisée en génétique caprine. Le prix : 85 € par chevrette.
Les premières chevrettes du troupeau sont issus de Chevrettes de France. Un investissement élevé au départ mais que les éleveurs ne regrettent pas. Maintenant que le troupeau a atteint son objectif de taille, le Gaec vend 300 chevrettes de 30 jours à la société spécialisée en génétique caprine. Le prix : 85 € par chevrette.
© AA

Aucun regret. Un sentiment partagé par Bernadette, Jean-Luc, Marjorie et Matthieu Girard du Gaec du Bois Méry qui ont changé de production. Depuis 2019, les 90 jersiaises croisées hostein ont laissé place à 750  chèvres alpines. « Notre revenu  a augmenté », constate Jean-Luc Girard. « Cela a permis d’embaucher de la main-d’œuvre supplémentaire. »
Aujourd’hui, l’exploitation de Dénezé-sous-Doué produit 680 000  litres de lait de chèvre. Mais pour en arriver là, les 2 couples n’ont pas chômé...
En 2013, avec un CS caprin en poche, Mathieu Girard a rejoint l’exploitation de ses parents, Bernadette et Jean-Luc. « A l’époque, la filière laitière caprine sortait à peine de la crise », explique Matthieu Girard. Impossible de créer un atelier caprin sur l’exploitation. En 2015,  l’idée refait surface quand sa femme, Marjorie Girard, souhaite rejoindre l’exploitation.  
« Je ne me voyais pas élever des vaches, confie la jeune femme travaillant avant dans le domaine du végétal. La chèvre est plus facile à manipuler. J’apprécie son caractère. »

Une prime à l’installation
Pour mener à bien cette conversion, le Gaec a rejoint la coopérative Agrial. « Elle nous a accompagnés dans la construction de tout notre projet  », souligne Jean-Luc Girard. L’entreprise a bénéficié d’une aide financière pendant les 3 premières années.
« La première année, le lait était payé 20 euros de plus pour 1 000 l produits. La 2e année,
10 euros de plus et la 3e, 5 euros de plus. Cette prime est plafonnée à 400 000 l. », précise Matthieu Girard. La coopérative continue son soutien : « un technicien passe sur l’exploitation régulièrement », note Jean-Luc Girard.
Les premières chevrettes sont arrivées en 2016 et la première traite a eu lieu en septembre 2017. Jusqu’en mars 2019, les éleveurs du Gaec ont dû assurer les 2 traites : vaches et chèvres.
La première année, les chevrettes, achetées auprès de Chevrettes de France, étaient en “pépinière Agrial” sur l’exploitation. C’est-à-dire ? « Elles appartenaient à Chevrettes de France. » Les 2 premiers mois, un technicien venait toutes les semaines pour le suivi du jeune troupeau. « C’est seulement au bout d’un an qu’on a acheté les animaux. »
Pour l’alimentation des chèvres, « nous nous sommes appuyés sur l’existant : le potentiel de nos terres. » Sur les 100 hectares, 40 sont consacrés à l’alimentation du troupeau. « Pour nos vaches, nous produisions du maïs ensilage et du ray grass d’Italie en enrubannage. Nous souhaitions garder le même système pour les chèvres. »
Autre particularité : l’élevage est conduit de manière désaisonnée. Grâce à un travail sur la lumière (16 h de lumière dans le bâtiment pendant 3 mois), les chèvres sont mises à la reproduction en avril : 50 % en IA - 50 % en saillies naturelles. La mise bas se déroule en septembre. En plus de la plus-value sur le prix du lait, les éleveurs apprécient le désaisonnement pour les conditions de travail. « Début juillet, toutes les chèvres sont taries. » Résultat : pas de traite de l’été. L’élevage caprin a changé le rythme de vie des associés. Le temps de travail est le même mais s’organise de manière différente. « Avec les vaches, mise en repro, vêlages... on fait de tout toute l’année. » Avec les chèvres, les tâches sont davantage regroupées. Même si les manipulations sont démultipliées par le nombre d’animaux : « quand on fait quelque chose, on ne fait que ça. On est concentré sur notre tâche », estime Jean-Luc Girard.

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