Aller au contenu principal

Productions végétales
Quelles méthodes alternatives au glyphosate et à quel coût ?

 La disparition progressive des matières actives amène les producteurs à explorer différentes solutions.

Le CTIFL préconise de combiner les méthodes pour mieux maîtriser les coûts.
© AA

Les alternatives au désherbage chimique ne manquent pas, mais toutes ne présentent pas une même efficacité. Lors d’une web conférence organisée par Sival et le groupe Réussir, Anne Duval-Chaboussou, ingénieure CTIFL, les a listées. Les plus intéressantes à ce jour ? Le désherbage mécanique, la tonte, les bâches. D’autres solutions sont moins efficaces : l’enherbement semé ou spontané, le paillage naturel, la méthode sandwich. D’autres encore sont au stade d’étude ou de prototype : la vapeur, l’eau sous pression, les herbicides de biocontrôle, l’électricité (des prototypes sont à l’étude), la robotisation, le désherbage thermique.
Certaines méthodes conviennent davantage que d’autres selon le degré de densification du verger. Pour les vergers peu densifiés, comme les noyers, on pourra privilégier la tonte, pour des vergers plus denses comme les pommiers, le désherbage mécanique sera plus adapté. Pour les espèces buissonnantes (cassis, myrtille, groseille...), on choisira la bâche. « Les alternatives sont difficilement généralisables. Il y a des impasses techniques, liées à la récolte au sol, aux sols caillouteux à la récolte en pente...» Des alternatives, mais à quel coût ? « Le coût est une des grandes préoccupations des producteurs. S’il n’est pas suivi par des prix de vente supérieurs, cela entraîne des diminutions de marges et des difficultés à maintenir les vergers », souligne Anne Duval-Chaboussou.


Le mécanique 2 à 3 fois plus cher
Le CTIFL a calculé que le coût du désherbage mécanique était 2 à 3 fois plus important que le coût d’un désherbage chimique. Les calculs font état d’un coût de 530 euros/ha en désherbage mécanique contre 178 euros/ha en désherbage chimique.  
Le CTIFL préconise de combiner les méthodes pour mieux maîtriser les coûts : un passage herbicide de pré-levée en sortie d’hiver combiné avec un passage de désherbage mécanique. Un herbicide de contact systémique au printemps, des désherbages mécaniques en été et en automne. « Cet itinéraire de gestion de l’enherbement est plus efficient et demande moins de travail qu’un seul travail du sol », résume l’ingénieure CTIFL. Il peut être intéressant aussi de combiner les méthodes de désherbage sur la durée d’un verger : effectuer du bâchage et du paillage sur jeune verger, puis passer au mécanique ensuite. Cela implique d’avoir des rampes d’irrigation sous les bâches dans un premier temps, puis de les rehausser.
Face à ces changements de méthodes, un des défis des producteurs va être de pouvoir conserver leurs marges.  
« La sortie du glyphosate est bien préparée dans le monde professionnel, a souligné Guy Dubon, rédacteur en chef de Réussir Fruits et Légumes. La question est maintenant de savoir si les consommateurs sont prêts à payer une partie ».
S.H.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Anjou Agricole.

Les plus lus

Simon et Didier Trovalet, devant le nouveau siège social, en construction à l'entrée de Saint-Augustin des Bois. L'entreprise investit 2 millions d'euros dans sa réorganisation interne.
Prefakit construit
son avenir
Marchés en plein développement, recrutements, et bientôt nouveau siège social. Implantée à Saint-Augustin des Bois depuis 77 ans…
Lundi 22 avril, Claude Thouin a implanté de la lentille verte, du pois chiche et de l'œillette. Ces trois cultures sont sous contrat avec la CAPL.
À Bécon, Claude Thouin se diversifie avec des cultures de niche
Faute d'avoir pu implanter toute sa surface de céréales à l'automne, Claude Thouin a choisi de diversifier son assolement en…
Daniel Rochard (JRC Solaire) et Christophe Cesbron (Serres JRC). A droite : les nouveaux haubans photovoltaïques.
Plus d'autonomie énergétique avec les haubans photovoltaïques
JRC Solaire conçoit des haubans photovoltaïques visant à accroître l'autonomie énergétique des exploitations maraîchères et…
Employée actuellement au Domaine Thibault Stephan au Puy-Notre Dame, Caroline Tourlouse porte un exosquelette au quotidien pour les travaux de la vigne.
Grâce à l'exosquelette, elle peut continuer son travail dans les vignes

Salariée viticole, Caroline Tourlouse a investi dans un exosquelette Exoviti. Un équipement qui lui a permis de reprendre le…

265 personnes ont participé à l'assemblée générale mardi 16 avril.
Nuisibles : la force du collectif
La fédération départementale des groupements de défense contre les organismes nuisibles (FDGDON49) a tenu son assemblée générale…
Après la banque,
le choix de l'élevage
Après une première carrière  en tant que conseiller bancaire, Geoffroy Barillé a décidé de revenir en 2022 sur l'élevage…
Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 176€/an
Liste à puce
Consulter l'édition du journal l'Anjou agricole au format papier et numérique
Accédez à tous les articles du site l'Anjou agricole
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter d'actualités
L’accès aux dossiers thématiques
Une revue Réussir spécialisée par mois