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AG FRSEA
Une génération contractualisée

Avec la contractualisation au sein des filières agricoles régionales et l’espoir de contrer la dérégulation ambiante, une génération de contractualisations se met en ordre de marche.

Lors du débat, de gauche à droite, Christophe Thibault, président de Fleuron d’Anjou, Jean-Marie Meule, directeur d’Agrial, Jean-Paul Goutines, directeur de la FRSEA, Hubert Garraud, président de Terrena, Isabelle Leballeur, vice-présidente de la section avicole de la FRSEA et Guy Hermouet, président de la section bovine de la FRSEA.
Lors du débat, de gauche à droite, Christophe Thibault, président de Fleuron d’Anjou, Jean-Marie Meule, directeur d’Agrial, Jean-Paul Goutines, directeur de la FRSEA, Hubert Garraud, président de Terrena, Isabelle Leballeur, vice-présidente de la section avicole de la FRSEA et Guy Hermouet, président de la section bovine de la FRSEA.
© AA

En matière de rapport d’orientation, et d’orientation tout court pour l’agriculture de cette région, Christiane Lambert, la secrétaire générale de la FRSEA sait de quoi elle parle. C’est elle qui présente chaque année le rapport d’orientation lors de l’assemblée générale, lundi dernier à Angers. Alors quand le représentant du Conseil régional regrette que le rapport 2009 ne traite pas de régulation des marchés, la réponse fuse. « Le rapport de 2008 traitait de régulation nécessaire pour les marchés agricoles et de notre regret de voir abandonner les politiques publiques. Une fois ce constat fait, il faut se retrousser les manches et voir aussi au sein des filières par exemple, comment on peut s’en sortir. D’où le rapport 2009, “Une meilleure organisation économique des producteurs et des filières pour une meilleure valorisation” suite logique des engagements de l’excellent congrès de Nantes de 2008 ». Renvoi dans les 15 mètres, le décor est planté pour la table ronde de l’après-midi. Un décor qui trouve pour paysage la viande bovine et une nécessaire organisation de la filière, ainsi qu’un plan engraissement digne de ce nom pour la région. Mais aussi un paysage porcin fortement organisé et pourtant très mal rémunéré côté producteur. Un paysage avicole avec des restructurations d’outils vers le privé alors que la FRSEA avait imaginé à un moment une solution coopérative. Comme pour le lait actuellement avec le devenir d’Entremont. Cette photographie pose les questions de « développer la contractualisation, poursuivre la restructuration, mettre en place une palette d’outils de gestion des risques. La Frsea réaffirme son attachement à l’outil coopératif, mais il faut reconstruire l’efficacité économique, l’investissement dans la transformation et l’innovation produits. La question du grossissement interroge : Comment concilier la taille car il faut des outils conséquents, et la proximité », plante encore la présidente de la FDSEA du Maine-et-Loire.

Le regroupement en amont
Terrena, par la voix de son président Hubert Garraud, partage les orientations de la FRSEA. Le regroupement en amont est une idée. Comme par exemple pour le maigre. « On engraisse ici et on laisse les broutards partir en Italie. Il faut trouver une valorisation en région », précise l’éleveur en écho aux interpellations du président de la section viande bovine FRSEA et président de Géo, Guy Hermouet. Ce regroupement à l’amont, Isabelle Leballeur, secrétaire générale de la FDSEA 72, le connaît en aviculture « où nous sommes passés de l’intégration à des notions de partenariats. On a su aussi fédérer les groupements de producteurs pour peser dans les discussions car un moment il y a un rapport de force. C’est l’exemple du Cravi à l’échelle de la région ». En viande bovine, pour Jean-Marie Meul, directeur général d’Agrial, « le problème reste l’atomisation de la production. Il faut créer une force dans l’amont pour aller chercher de la valeur ajoutée. Mais l’histoire s’écrit dans le temps. Les opérations se font dans le temps. À  5 à 10 ans » prévient le directeur en partance à l’attention des outils qui réfléchiraient à d’éventuels rapprochements salutaires.
Se posera alors, lors de ces rapprochements, la question de la gouvernance. « La coopération n’est pas toujours allée chercher les hommes qu’il fallait au niveau des opérationnels » avoue Hubert Garraud, « il nous faut des managers à la hauteur des enjeux et revoir comment mieux intéresser financièrement nos adhérents vis-à-vis de leur capital social par exemple ».

Lever les freins
Sécurisation des contrats, des débouchés, plus de contractualisation… des orientations qui peineraient à trouver un relais sur le terrain ? « Quels sont les freins identifiés », interroge le DRAF, Philippe de Guénin. « Culturel car les agriculteurs sont encore individualistes et spéculatifs. Il existe aussi un manque de relais de tous les partenaires y compris banquiers », souligne Guy Hermouet. « Dès qu’on réduit le risque pour les producteurs, on sécurise et on facilite l’organisation. C’est là qu’il faut se poser les bonnes questions. Qu’est-ce qui permet de réduire le risque, chez moi, dans mon exploitation. La Loi de modernisation agricole devra aussi répondre à cette question », concluait lundi dernier le président Joël Limouzin.

Jean-Philippe Bouin

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