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Loire 2009
Vins 2009 : un millésime aux mille feux

Volume, qualité... 2009 a tout pour plaire. La magie des années en 9 semble se poursuivre. De Nantes à Tours, voyage à travers un millésime qui s'annonce déjà magnifique.

Les 2009 en Val de Loire : un millésime magique à bien des égards.
Les 2009 en Val de Loire : un millésime magique à bien des égards.
© AA

Interloire est aux anges. Dans un communiqué, l’interprofession viticole dresse un portrait élogieux du millésime 2009 de Nantes à Blois se réjouissant de la qualité et de la quantité. Une satisfaction d’autant plus forte que son budget est directement impacté par la santé du vignoble. État des lieux au fil du courant en descendant la Loire.

• La Touraine
Benoît Gautier, vice-président d'InterLoire, dit n'avoir « jamais vu une telle qualité en vingt-neuf ans de carrière. Une acidité parfaite, aucune trace de pourriture, aucune baie éclatée : ça paraît miraculeux ».
Côté météo, le seul incident à déplorer cette année est le passage de la grêle à deux reprises pendant l'été dans la vallée du Cher, qui a ravagé 300 hectares de vignes. Mais le millésime 2009 a particulièrement soigné les chenins. À Vouvray comme à Montlouis, tous les types de vins, qu'ils soient effervescents, secs ou liquoreux, conjuguent avec bonheur volume et finesse, développant de très exotiques notes d'ananas. Sans se presser, les vignerons ont pu prendre le temps d'opérer plusieurs tries pour récolter les raisins à leur apogée. L'excellent état sanitaire promet des moelleux issus du passerillage, davantage que du botrytis. D'ores et déjà, les vins évoquent leurs glorieux aînés de 1990.
Les vins de fines bulles, eux, s'approchent de leur rendement maximum tout en affichant une forme insolente : « Leur profil organoleptique se rapproche des 2005, avec le fruité des 2006 et la minéralité en plus », se réjouit Benoît Gautier.
Les gamays s'annoncent également spectaculaires. Après une légère inquiétude due à un épisode pluvieux début septembre, les vignerons ont été rassurés par le fruité et l'ampleur des premiers vins produits. Dans le Cher, les côts s'annoncent colorés, ronds, séducteurs et charnus, avec un potentiel alcoolique plus élevé que la moyenne et un très bel équilibre entre élégance et fraîcheur. Seuls les cabernets-sauvignons poussés sur les sols de graviers ont légèrement souffert du manque d'eau, mais là aussi le fruit est finalement au rendez-vous. Les grosses chaleurs des après-midis d'été ont aidé ce cépage à évolution lente à s'exprimer au mieux, donnant aux vins un profil proche de celui de 1990, un millésime de référence.
Friands, fruités, gourmands, les rosés semblent aussi particulièrement réussis.
Le marché des rouges paraît stable, à l'exception des vins primeurs qui tendent à disparaître. Les cabernets de l’ouest (Bourgueil-Saint-Nicolas et Chinon) récoltés à maturité optimale ont acquis charpente et soie. Colorés, fruités et ronds, leur profil émerge ; prometteur et parfaitement adapté à la demande du marché.

• L'Anjou et le Saumurois
Le stress hydrique dû à l'ensoleillement prolongé a généré des peaux épaisses et des tanins marqués pour les raisins rouges. Il a donc fallu patienter jusqu'à la toute fin du mois de septembre pour vendanger le grolleau, et jusqu'au 2 octobre pour le cabernet-sauvignon, afin d'obtenir une parfaite maturité. Le cabernet franc a, lui aussi, atteint une très belle maturité, surtout sur les sols argileux : les vins, très souples, évoquent déjà les fruits rouges (fraise, groseille, cerise) et noirs (mûre), ainsi que des notes empyreumatiques, de réglisse et de violette.
En Anjou, les rosés s'avèrent très friands et dotés de belles notes d'agrumes. Les rendements, indispensables pour ce type de vins frais et vifs, ont été obtenus sans difficulté. Les rosés tendres, comme le cabernet d'Anjou, rappellent les agrumes (pamplemousse) et les fruits rouges (comme la fraise). La plupart ont été vinifiés en pressée plutôt qu'en saignée pour conserver ces arômes fruités.
Les chardonnays et les chenins, quant à eux, ont particulièrement bénéficié de la belle arrière-saison. Ils apparaissent très purs, sans faux goût, avec une minéralité marquée.
Pour les moelleux du Layon, les premières tries sont en cours et laissent augurer un très beau millésime.
« Sur le plan économique, commente Bernard Jacob, vice-président d'InterLoire, l'avenir est tout tracé pour les rosés de
l'Anjou, que le marché français s'arrache chaque année davantage. Le créneau du crémant, de fines bulles d'excellence à partir de 4,50 euros, se porte également très bien, car il ne souffre d'aucune concurrence. Pour les rouges, les appellations anjou, saumur, tout comme les rouges de la Touraine, chinon et saint-nicolas de bourgueil tirent bien leur épingle du jeu. »

• Le pays nantais
Après deux petites récoltes en 2007 et 2008, voici revenu le temps de l'espérance. Commencées en muscadet le 14 septembre, soit une date classique, les vendanges ont bénéficié d'un état sanitaire qualifié “d'exceptionnel” par Denis Rolandeau, vice-président d'InterLoire. Ces conditions optimales résultent sans conteste d'une météo clémente. Le printemps, ensoleillé et sans gel intempestif, s'est traduit par une belle nouaison (sortie des grappes) fin mai début juin. Après quelques frayeurs en juillet dues à une pression phytosanitaire importante en raison des pluies, le retour du soleil à la fin du mois et surtout au mois d'août a rassuré les vignerons. « Nous avons surtout bénéficié d'un bel été indien en septembre, très ensoleillé mais sans chaleur excessive, qui a permis de limiter l'acidité des raisins à 4 grammes tout en maintenant un taux de sucre élevé», témoigne Joël Forgeau, président du SDAOC (Syndicat de Défense des AOC muscadet). Un passage pluvieux le 17 septembre a même permis aux plus patients de rattraper un éventuel déficit hydrique, afin de récolter des raisins au meilleur de leur forme. Résultat : l'excellente maturité de la peau des raisins se traduit par des teintes dorées.

Terre de touraine

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