Aller au contenu principal

Témoignage
La passion de l’élevage, de père en fils

Âgé de seize ans, Mathieu Charbonnier a le projet de s’installer dans quelques années sur l’exploitation familiale de Montilliers. 

Mathieu Charbonnier suit les traces de son frère Damien. Il souhaite lui aussi s’installer sur l’exploitation familiale.
Mathieu Charbonnier suit les traces de son frère Damien. Il souhaite lui aussi s’installer sur l’exploitation familiale.
© AA
À l’âge où d’autres ne savent pas encore ce qu’ils veulent faire, Mathieu Charbonnier, 16 ans, est déjà très déterminé. Ce fils d’éleveur - bovins allaitants et ovins - souhaite reprendre le flambeau familial. « Depuis trois ans, je sais que c’est le métier que je veux faire. J’ai toujours été bercé dedans. J’ai toujours aimé le contact avec les animaux », explique-t-il. Actuellement en 2e année de BEP conduite de productions agricoles au lycée de Pouillé, il entrera l’an prochain en Bac pro, avant d’effecteur un BTS Acse (Analyse et conduite des systèmes d’exploitation). L’an dernier, Jean-Marc Gaborit, éleveur à La Cornuaille, est venu dans sa classe présenter le métier d’éleveur ovin et les élèves se sont ensuite rendus sur deux élevages. « Beaucoup ne connaissaient pas cette production. Moi, ça m’a permis d’avoir une bonne vision d’ensemble de la filière et de découvrir d’autres races ». Quand la proposition leur a été faite de participer aux Olympiades des jeunes bergers début janvier (lire ci-contre), Mathieu n’a pas hésité une seconde et, même s’il n’est pas monté sur le podium, il serait prêt à renouveler l’expérience l’an prochain.
La passion de l’élevage est un virus familial : le jeune homme marche sur les traces de son grand frère, Damien, 23 ans, qui va s’installer en Gaec avec leur père, Francis, en avril. Quand Mathieu aura fini ses études et travaillé deux ou trois ans comme salarié « pour connaître d’autres expériences, d’autres productions », Francis sera alors en âge de prendre sa retraite.
Sélectionneurs depuis 40 ans
Sur le point de s’associer, le père et le fils aîné ont pris en compte la future installation du benjamin dans leur projet. « En 2003, j’ai construit une bergerie toute neuve pour passer de 80 à 120 brebis avec déjà en tête l’installation de Damien. Là, nous allons reprendre une exploitation de 50 hectares pour augmenter le troupeau de vaches allaitantes. Savoir que Mathieu envisage à son tour de s’installer a pesé dans la décision », explique l’agriculteur.
Francis et sa femme sont satisfaits de la décision de leurs fils : « Ici nous faisons de la sélection depuis 40 ou 50 ans. C’est un métier de passionné, un métier que l’on choisit, on ne peut pas vous l’imposer. Cela fait plaisir de savoir que l’exploitation sur laquelle on a travaillé pendant quarante ans va être reprise par ses enfants ». En attendant, après l’internat la semaine, Mathieu est content de retrouver, chaque week-end, l’élevage familial à Montilliers. « Quand il rentre, il fait le tour de l’exploitation pour voir les agneaux qui sont nés dans la semaine », glisse sa maman.

D.J.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Anjou Agricole.

Les plus lus

Les asperges blanches représentent 80% de la consommation mais 95% de la production française.
Fleuron d'Anjou recherche des producteurs d'asperges
La coopérative Fleuron d'Anjou veut développer la production d'asperges, visant un volume de 1 000 T à 5 ans. Elle recherche des…
Laurent Martin contrôle la production de ses panneaux sur son téléphone. L'optimiseur des onduleurs permet de superviser les modules (température, production, ampérage) et sécurise l'installation.
Une stabulation pour les vaches grâce au photovoltaïque
Éleveur de charolaises à Lys-Haut-Layon, Laurent Martin a financé la construction d'une stabulation pour son troupeau allaitant…
Encore trop d'eau pour les semis

Les mauvaises conditions d'implantation des céréales d'automne ont induit un basculement des surfaces vers des variétés de…

Entre 12 et 15 cm de hauteur d'herbe chez Jonathan Bertrand. Sorties 10 jours fin mars, ses vaches sont à nouveau consignées à l'intérieur, faute de portance.
Mise à l'herbe : de timides débuts

Limités jusqu'ici par la portance des sols, certains éleveurs se sont décidés à mettre à l'herbe des animaux, avec parfois des…

Daniel Rochard (JRC Solaire) et Christophe Cesbron (Serres JRC). A droite : les nouveaux haubans photovoltaïques.
Plus d'autonomie énergétique avec les haubans photovoltaïques
JRC Solaire conçoit des haubans photovoltaïques visant à accroître l'autonomie énergétique des exploitations maraîchères et…
265 personnes ont participé à l'assemblée générale mardi 16 avril.
Nuisibles : la force du collectif
La fédération départementale des groupements de défense contre les organismes nuisibles (FDGDON49) a tenu son assemblée générale…
Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 176€/an
Liste à puce
Consulter l'édition du journal l'Anjou agricole au format papier et numérique
Accédez à tous les articles du site l'Anjou agricole
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter d'actualités
L’accès aux dossiers thématiques
Une revue Réussir spécialisée par mois