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Des arbres fruitiers au milieu des ceps de vigne

Membre du collectif “Dephy Anjou”, le Domaine des 2 Moulins a planté des fruitiers dans ses vignes pour diminuer sa dépendance aux intrants. Son projet a été présenté lors d’un atelier à l’ésa d’Angers, dans le cadre de la Journée agricultures innovantes.

Vue de la parcelle d’essai agroforesterie du Domaine des 2 Moulins, à Juigné-sur-Loire. Au centre, un rang planté alternativement de pommiers, poiriers, pruniers abricotiers, abricotiers d’Anjou, cerisiers. Plants de vigne cépages syrah, malbec, sciaccarello, tempranillo.
Vue de la parcelle d’essai agroforesterie du Domaine des 2 Moulins, à Juigné-sur-Loire. Au centre, un rang planté alternativement de pommiers, poiriers, pruniers abricotiers, abricotiers d’Anjou, cerisiers. Plants de vigne cépages syrah, malbec, sciaccarello, tempranillo.
© Chambre d’agriculture Pays-de-la-Loire

Employer moins de produits phytos en viticulture, cela s’anticipe dès la plantation. Le groupe “Dephy Anjou”, constitué de 10 producteurs des vignobles angevin et saumurois, est parti de ce postulat en 2011.  D’une part afin de sécuriser les objectifs de rendement, d’autre part en vue de réduire la vulnérabilité des vignobles aux maladies et ravageurs. La méthode et les résultats ont été restitués à l’occasion d’un atelier de la « Journée agricultures innovantes », organisée par la Chambre régionale d’agriculture le 7 mars dernier à l’Esa.

La réflexion concernant les cépages a été poussée encore plus loin par un des participants à Dephy Anjou, le Domaine des 2 Moulins. Un vignoble de 67 ha situé à Juigné-sur-Loire, produisant toute la gamme des vins d’Anjou.
Camille Pateau, chargée de communication de la cave, et Samuel Govindin, chef de culture, ont témoigné à l’atelier du 7 mars. L’exploitation démarre cette année sa conversion en bio. Sur 1 ha, une expérimentation a été mise en place en 2018. « Par conviction, par esprit d’aventure aussi », le vigneron Daniel Macault et Samuel Govindin ont d’abord choisi d’implanter des variétés exogènes : la syrah, reine de la vallée-du-Rhône, le malbec, bien connu à Cahors, et les Corses sciacarello et tempranillo. Le but ? Analyser les facultés d’adaptation au changement climatique de ces cépages, accoutumés aux fortes chaleurs.
Tous les sept rangs de vigne, ont été plantés trois rangs de fruitiers. Des abricotiers, pommiers, poiriers, groseilliers, cerisiers. En matière de gestion des phytos, l’agroforesterie offre de multiples avantages. « On fait le pari que les arbres hébergeront de la faune auxiliaire, antagoniste des ravageurs de la vigne », envisage Samuel Govindin.


Tempérer la parcelle
Les arbres pourraient aussi contribuer à tempérer la parcelle : « 3 degrés supplémentaires en hiver, 3 degrés de moins en été », évalue Samuel Govindin. Quant au thym et autres plantes arômatiques qui devraient bientôt recouvrir les inter-rangs - en partenariat avec  l’Institut français de la vigne et du vin, elles possèdent des vertus répulsives. Un microclimat apte à juguler la pression parasitaire ? Réponse dans quelques années. 

Vincent Faure

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