Aller au contenu principal

Des serres sur les toits pour réduire l’empreinte carbone des bâtiments

© AA

Les bâtiments perdent 30 à 40 % d’énergie par les toits. Cette énergie perdue, dite "fatale", ne pourrait-elle pas être récupérée pour chauffer des serres installées sur les toits ? Ainsi, on réduirait l’impact carbone des industries ou de la construction et on développerait un type d’agriculture urbaine sans empreinte supplémentaire au sol. Cette réflexion innovante est à l’origine du projet européen Groof. Groof, comme Greenhouses to reduce CO2 on roofs (Des serres pour réduire le C02 sur les toits). Lancé en 2017, il doit se prolonger jusqu’en 2022, il est doté d’un budget de 4,9 millions d’euros et rassemble 11 partenaires de France, Belgique, Allemagne, Espagne, et Luxembourg.

Le projet prend forme, puisque 4 sites pilotes sont en cours de construction, comme par exemple une serre au dessus d’une cantine de collective de bureaux au Luxembourg. En région parisienne, une ferme urbaine construite par les Jardins de Gally doit ouvrir prochainement à Saint-Denis. Et en dehors du cadre du projet Groof, d’autres projets, encore dans les cartons ou déjà aboutis, fleurissent ça et là, comme Climax, à Angers, Symbiose à Nantes dans le quartier Malakoff, ou les Jardins perchés à Tours (photo). Signe d’un fort engouement pour l’agriculture urbaine, ils incluent souvent une finalité sociale. « Au départ de Groof, nous étions beaucoup dans la technique, explique Guillaume Morel-Chevillet, responsable du Végétal urbain à l’institut technique de l’horticulture, Astredhor. Nous travaillons à présent aussi sur les enjeux sociaux liés à ce projet, sur le lien que peut créer le végétal ».


Des freins techniques importants
Assez répandues en Amérique du Nord, sur des entreprises surtout, les serres sur les toits se développent plutôt lentement en Europe, car les contraintes techniques demeurent :  ce type d’installations nécessite des bâtiments de dimension imposante et à la portance suffisante. Le coût de l’investissement est multiplié par 3 par rapport à des serres au sol. Astredhor travaille avec le CSTB, Centre scientifique et technique du bâtiment, pour tenter de surmonter ces obstacles.  Le projet Groof étudie aussi quels modèles économiques peuvent permettre de rémunérer des jardiniers urbains sur ce type de serres. « En dessous de 1 000 m2, il semble difficile de retirer un revenu des ventes alimentaires », souligne Guillaume Morel-Chevillet. On s’achemine sans doute, dans un certains nombre de cas, sur une combinaison de productions sur les toits et au sol.
S.H.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Anjou Agricole.

Les plus lus

Simon et Didier Trovalet, devant le nouveau siège social, en construction à l'entrée de Saint-Augustin des Bois. L'entreprise investit 2 millions d'euros dans sa réorganisation interne.
Prefakit construit
son avenir
Marchés en plein développement, recrutements, et bientôt nouveau siège social. Implantée à Saint-Augustin des Bois depuis 77 ans…
Lundi 22 avril, Claude Thouin a implanté de la lentille verte, du pois chiche et de l'œillette. Ces trois cultures sont sous contrat avec la CAPL.
À Bécon, Claude Thouin se diversifie avec des cultures de niche
Faute d'avoir pu implanter toute sa surface de céréales à l'automne, Claude Thouin a choisi de diversifier son assolement en…
Sébastien Ferrard, du Gaec du Pâtis Candé. Sur cette parcelle sableuse, auparavant en prairie, l'agriculteur a pu semer un maïs à indice 270-300.
Des chantiers décalés par les pluies
Les semis de maïs devraient pouvoir reprendre en fin de semaine. Certains agriculteurs ont pu déjà semer fin avril début mai,…
Daniel Rochard (JRC Solaire) et Christophe Cesbron (Serres JRC). A droite : les nouveaux haubans photovoltaïques.
Plus d'autonomie énergétique avec les haubans photovoltaïques
JRC Solaire conçoit des haubans photovoltaïques visant à accroître l'autonomie énergétique des exploitations maraîchères et…
Employée actuellement au Domaine Thibault Stephan au Puy-Notre Dame, Caroline Tourlouse porte un exosquelette au quotidien pour les travaux de la vigne.
Grâce à l'exosquelette, elle peut continuer son travail dans les vignes

Salariée viticole, Caroline Tourlouse a investi dans un exosquelette Exoviti. Un équipement qui lui a permis de reprendre le…

265 personnes ont participé à l'assemblée générale mardi 16 avril.
Nuisibles : la force du collectif
La fédération départementale des groupements de défense contre les organismes nuisibles (FDGDON49) a tenu son assemblée générale…
Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 176€/an
Liste à puce
Consulter l'édition du journal l'Anjou agricole au format papier et numérique
Accédez à tous les articles du site l'Anjou agricole
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter d'actualités
L’accès aux dossiers thématiques
Une revue Réussir spécialisée par mois