Aller au contenu principal

Végétal
À La Pouëze, 200 hectares consacrés à l’étude et au contrôle des variétés

Le siège du Gévès et la station expérimentale de l’Anjouère, relocalisés en Anjou, seront inaugurés ce vendredi 22 juin.

Dans les locaux de l’Anjouère, en mai. Observation du piétin-verse sur des  tiges de blé.
Dans les locaux de l’Anjouère, en mai. Observation du piétin-verse sur des tiges de blé.
© AA

Le représentant du ministre de l’Agriculture, les élus de la Région, du Département, de l’agglomération angevine, sont attendus pour inaugurer le  Gévès (Groupe d’étude et de contrôle des variétés et des semences) ce vendredi. Le groupe a déménagé, en septembre 2009, des Yvelines vers l’Anjou. Le siège social est installé à Beaucouzé, et la station expérimentale à La Pouëze. Deux raisons principales avaient présidé, à l’époque, à cette relocation : le site de la Minière, proche de Paris, était de plus en plus soumis à la pression de l’urbanisation et l’Anjou présentait l’atout de se trouver au cœur du pôle de compétitivité du végétal. Le projet a pu bénéficier d’aides substantielles des collectivités territoriales et de l’Europe.
Ces presque trois années d’installation sur le site de l’Anjouère ont permis au Gévès de bien prendre ses marques. Les deux premières campagnes culturales ont été surtout l’occasion de tester le sol. Le site s’étend sur 200 hectares d’un seul tenant, dont 180 sont cultivés, avec des rotations. Il dispose de trois réservoirs d’eau pour l’irrigation, et de 800 m2 de serres en verre. “Tout un travail a été nécessaire, dans un premier temps, pour améliorer la structure du sol, explique Georges Sicard, directeur du secteur Études des variétés. Un apport de chaux pour modifier le Ph, la culture de plantes intermédiaires pour augmenter la part de matière organique dans le sol… Ce n’est pas encore complètement parfait, mais cette année est plutôt satisfaisante”.

Distinction homogénéité, stabilité
Quelles principales missions remplit l’unité de La Pouëze ? La station étudie les semences de grandes cultures, avant leur mise sur le marché. Elle vérifie la DHS, distinction, homogénéité, stabilité des espèces. Le premier critère de distinction est essentiel : il s’agit de contrôler si une nouvelle variété est bien différente des autres. Pour ce faire, la nouvelle variété est cultivée, puis décrite à l’aide d’une trentaine de critères et comparée avec environ 1 500 variétés de référence. La deuxième année, elle est semée avec la variété qui apparaît la plus proche d’elle. Là, on vérifie si elle se développe de manière homogène, un critère indispensable pour la récolte. “Il y a, en moyenne, 20 % de refus, sur toutes les espèces”, note Virginie Bertoux, du Gévès (responsable de l’Inov, Instance nationale des obtentions végétales). Un des défis à relever, espèce par espèce, est l’harmonisation des méthodes des protocoles de contrôle des variétés au niveau mondial (lire ci-dessous).
Ces contrôles, le Gévès les réalise pour des organismes publics CTPS*, CPOV, OCVV, des organismes homologues du Gévès à l’étranger, et des clients privés (obtenteurs).
L’unité de La Pouëze évalue aussi le potentiel agronomique et technique de variétés en demande d’inscription au catalogue français : ce sont les essais dits Vate (Valeur agronomique, technologique et environnementale). La résistance aux bioagresseurs est testée. Sur douze hectares, les essais Vate représentent plus de 3 000 parcelles expérimentales.
La station de l'Anjouère emploie 38 agents permanents et embauche des saisonniers pour l'équivalent de 60 à 70 mois de travail saisonnier par an.

S.H.

* Comité technique permanent de la sélection, Comité de la protection des obtentions végétales, Office communautaire des variétés végétales.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Anjou Agricole.

Les plus lus

Valérie, Baptiste et Dominique Lebrun sont associés dans l'entreprise Ek'o save water.
Ek'o économise l'eau sous la douche
Ek'o save water a créé un système de robinetterie qui économise l'eau sous la douche. Les associés ont reçu une médaille d'or et…
Simon et Didier Trovalet, devant le nouveau siège social, en construction à l'entrée de Saint-Augustin des Bois. L'entreprise investit 2 millions d'euros dans sa réorganisation interne.
Prefakit construit
son avenir
Marchés en plein développement, recrutements, et bientôt nouveau siège social. Implantée à Saint-Augustin des Bois depuis 77 ans…
Sébastien Ferrard, du Gaec du Pâtis Candé. Sur cette parcelle sableuse, auparavant en prairie, l'agriculteur a pu semer un maïs à indice 270-300.
Des chantiers décalés par les pluies
Les semis de maïs devraient pouvoir reprendre en fin de semaine. Certains agriculteurs ont pu déjà semer fin avril début mai,…
Lundi 22 avril, Claude Thouin a implanté de la lentille verte, du pois chiche et de l'œillette. Ces trois cultures sont sous contrat avec la CAPL.
À Bécon, Claude Thouin se diversifie avec des cultures de niche
Faute d'avoir pu implanter toute sa surface de céréales à l'automne, Claude Thouin a choisi de diversifier son assolement en…
Christian Suteau conduit un troupeau de 30 Normandes sur une SAU de 65 ha, majoritairement en herbe.
Il achète de la paille, craignant une pénurie à la récolte
Christian Suteau achète tous les ans environ 50 t de paille à un voisin pour compléter la production de son exploitation. Cette…
Élections européennes : ne nous laissons pas tenter par l'abstention

A un mois du vote prévu le 9 juin, que dire aux citoyens, et aux agriculteurs en particulier, qui sont…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 176€/an
Liste à puce
Consulter l'édition du journal l'Anjou agricole au format papier et numérique
Accédez à tous les articles du site l'Anjou agricole
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter d'actualités
L’accès aux dossiers thématiques
Une revue Réussir spécialisée par mois