Aller au contenu principal

Développement international
L'association Afdi 49 a 40 ans

Afdi 49 va célébrer ses 40 ans le 25 septembre. Retour sur ces années d’engagement et perspectives avec son président Jean-François
Cognée.

Afdi 49 favorise les échanges de paysans à paysans.
© Afdi PL

Pourquoi marquer les 40 ans de l’association ?
Nous tenions à marquer l’événement car c’est l’occasion de remercier toutes les organisations qui nous ont suivies depuis la structuration d’Afdi Maine-et-Loire en 1981, notamment les fondateurs,  qui sont la FDSEA et JA, la Chambre d’agriculture, la coopération  agricole, Groupama, le Crédit agricole, la MSA. Ces 40 ans sont aussi le moment pour re-mobiliser nos troupes. Comme dans toute vie associative, il pourrait y avoir de la lassitude, du découragement mais il y a encore de gros besoins.

Pouvez-vous retracer en bref ces 40 années ?
Afdi est née, à l’origine, suite aux crises alimentaires qui sévissaient en Afrique de l’Ouest. Au fil des ans, nous avons aidé les agriculteurs du Burkina Faso à se structurer et avons organisé des échanges entre les paysans du Sud et ceux du Nord. 400 agriculteurs ont reçu des Burkinabè, et ont, souvent, fait le choix d’aller aussi là-bas. Ils se sont fait les témoins des efforts réalisés, des difficultés et des évolutions. Au Burkina, nous avons pu voir une évolution des politiques agricoles. Il y a eu un progrès dans la reconnaissance du métier d’agriculteur, ainsi que dans la structuration des organisations, dans l’émergence de leaders.
Nous sommes présents aussi en Tunisie depuis 7 ans. C’est un partenariat qui durera moins longtemps qu’au Burkina. L’action porte surtout sur l’accompagnement à l’installation de jeunes, très diplômés mais pas en agriculture. Depuis 7 ans, 100 jeunes ont déjà pu s’installer ! Des partenariats se nouent. L’entreprise Promoplantes de Chanzeaux aide les Tunisiens à mettre en place des cultures de plantes aromatiques et médicinales.
Enfin depuis 2 ans, Afdi Maine-et-Loire et plus largement Afdi Pays de la Loire s’est engagée  en République démocratique du Congo, dans la région du Sud-Kivu. C’est un nouveau défi à relever.


Pourquoi la République démocratique du Congo et quelles actions Afdi met-elle en place dans ce pays ?
Le professeur congolais Denis Mukwege, prix Nobel de la paix 2018, et connu pour soigner les femmes victimes de violences sexuelles à l’hôpital de Panzi au Sud-Kivu, a gardé de forts liens avec la ville d’Angers, où il avait fait sa formation. C’est comme cela que la Chambre d’agriculture et l’association Dialogues entre agriculteurs ont été interpellées et nous ont  à leur tour sollicités.  La présidente d’Afdi Pays  de la Loire, Martietta Mérieau-Barteau, est revenue complètement bouleversée  d’un premier déplacement là bas : “Nous croyions aider, avec le Burkina, un des pays les plus pauvres de la planète,  a-t-elle dit, mais on a vu bien pire”. Nous sommes déterminés à aider cette région. Aujourd’hui, nous avons besoin de moyens financiers pour aider les femmes à se réinsérer par l’agriculture. Or, les derniers temps, la crise du Covid n’a pas aidé pour trouver des sponsors. La venue annoncée du professeur Denis Mukwege, en janvier prochain à Angers, sera une occasion de sensibiliser et mobiliser.

Qu’est-ce qui continue à vous motiver dans cet engagement malgré les difficultés ?
Les échanges de paysans à paysans, qui vont se poursuivre d’ailleurs encore avec le Burkina, même si nous lâchons la main sur les actions. Entre nous, nous parlons la “même langue”, nous nous comprenons.
Je retiens aussi les réussites collectives et aussi individuelles des paysans que nous avons pu recevoir dans notre région. Le témoignage de Christiane Coulibaly, qui emploie aujourd’hui 600 femmes dans son exploitation de mangues, m’a particulièrement marqué. Elle a dit que si elle n’était pas venue un jour en Vendée, elle n’aurait jamais réalisé tout cela.  Voilà une des raisons pour lesquelles, après 40 ans, nous ne voulons pas nous arrêter là.
Propos recueillis par S.H.

*Agriculteurs français développement international.

 

Un nouveau spectacle sur le Burkina Faso par la Cie A travers champs

La soirée anniversaire d’Afdi Maine-et-Loire se déroulera  à l’Espace Daniel Balavoine de Tiercé, à partir de 18 h, samedi 25 septembre. Au programme, une rétrospective des 40 ans, une assiette africaine préparée par  Banfora Education Art et Culture et un spectacle par Annick Cesbron et Pierre Charrié, de la Compagnie A Travers Champs. Annick Cesbron, a écrit “Là-bas, c’est Laaba”, un spectacle inspiré d’un voyage d’étude au Burkina Faso.   

L’entrée est fixée à 18 euros par personne. Renseignements et inscriptions : 07 86 61 88 80 ou maryse.cognee@orange.fr

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Anjou Agricole.

Les plus lus

Simon et Didier Trovalet, devant le nouveau siège social, en construction à l'entrée de Saint-Augustin des Bois. L'entreprise investit 2 millions d'euros dans sa réorganisation interne.
Prefakit construit
son avenir
Marchés en plein développement, recrutements, et bientôt nouveau siège social. Implantée à Saint-Augustin des Bois depuis 77 ans…
Lundi 22 avril, Claude Thouin a implanté de la lentille verte, du pois chiche et de l'œillette. Ces trois cultures sont sous contrat avec la CAPL.
À Bécon, Claude Thouin se diversifie avec des cultures de niche
Faute d'avoir pu implanter toute sa surface de céréales à l'automne, Claude Thouin a choisi de diversifier son assolement en…
Daniel Rochard (JRC Solaire) et Christophe Cesbron (Serres JRC). A droite : les nouveaux haubans photovoltaïques.
Plus d'autonomie énergétique avec les haubans photovoltaïques
JRC Solaire conçoit des haubans photovoltaïques visant à accroître l'autonomie énergétique des exploitations maraîchères et…
Sébastien Ferrard, du Gaec du Pâtis Candé. Sur cette parcelle sableuse, auparavant en prairie, l'agriculteur a pu semer un maïs à indice 270-300.
Des chantiers décalés par les pluies
Les semis de maïs devraient pouvoir reprendre en fin de semaine. Certains agriculteurs ont pu déjà semer fin avril début mai,…
Employée actuellement au Domaine Thibault Stephan au Puy-Notre Dame, Caroline Tourlouse porte un exosquelette au quotidien pour les travaux de la vigne.
Grâce à l'exosquelette, elle peut continuer son travail dans les vignes

Salariée viticole, Caroline Tourlouse a investi dans un exosquelette Exoviti. Un équipement qui lui a permis de reprendre le…

265 personnes ont participé à l'assemblée générale mardi 16 avril.
Nuisibles : la force du collectif
La fédération départementale des groupements de défense contre les organismes nuisibles (FDGDON49) a tenu son assemblée générale…
Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 176€/an
Liste à puce
Consulter l'édition du journal l'Anjou agricole au format papier et numérique
Accédez à tous les articles du site l'Anjou agricole
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter d'actualités
L’accès aux dossiers thématiques
Une revue Réussir spécialisée par mois