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Influenza aviaire
Niveau de risque « élevé » : conséquences pour le Maine-et-Loire

Les pouvoirs publics ont placé l’ensemble du territoire national en niveau de risque « élevé » vis-à-vis de l’influenza aviaire hautement pathogène (IAHP). Dans le Maine-et-Loire, un arrêté préfectoral du 5 décembre vient renforcer les mesures nationales sur tout le département avec des mesures additionnelles de contrôles des mouvements de canards, vaccinés ou non.

Après un premier foyer d’IAHP détecté dans un élevage de dindes du Morbihan, un second a été confirmé le 1er décembre dans la Somme, là encore dans un élevage de dindes. Par ailleurs, la Belgique a déclaré le 1er décembre son premier foyer en élevage, sur des dindes également, à Dixmude, à une douzaine de kilomètres de la frontière avec la France. Et d’une manière générale, l’évolution des dernières semaines montre que le virus circule toujours dans le nord-ouest de l’Europe. Après les Pays-Bas et le Danemark, l’Allemagne a aussi connu ses deux premiers cas domestiques, le 24 novembre sur des dindes.

Il n’en fallait pas plus pour que le ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire décide de placer l’hexagone au niveau de risque « élevé » le 5 décembre, après un passage en « modéré » la semaine dernière. Concrètement, cela permet de généraliser sur l’ensemble du territoire les mesures suivantes :

- Claustration ou protection par des filets des oiseaux détenus dans des établissements de moins de 50 volailles ou des oiseaux captifs (basses-cours, zoos) ;

- Mise à l’abri et protection de l’alimentation et de l’abreuvement des oiseaux dans les établissements détenant plus de 50 volailles ;

- Equipement obligatoire des véhicules destinés au transport de palmipèdes de plus de trois jours au moyen de bâches ou équivalents empêchant toute perte significative de plumes et duvets par un camion plein ou vide ;

- Interdiction des rassemblements de volailles et oiseaux captifs ;

- Interdiction de compétition de pigeons voyageurs jusqu’au 10/04 ;

- Restrictions aux transports d’oiseaux appelants et interdiction du lâcher de gibier à plumes de la famille des anatidés (canards, oies, notamment)

 

Par ailleurs, dans les zones à risque de diffusion (ZRD en jaune sur la carte) , c’est-à-dire présentant une densité élevée d’élevages avicoles, les mesures suivantes sont rendues obligatoires :

- Dépistage virologique IAHP lors de mouvements de lots de palmipèdes prêts à engraisser entre deux élevages.

- Restriction d’accès, désinfection des véhicules.

Mouvements de palmipèdes contrôlés sur tout le Maine-et-Loire

A l’instar de la Vendée, de la Loire-Atlantique et des Deux-Sèvres, la Préfecture du Maine-et-Loire a décidé le même jour de renforcer les mesures de contrôles visant les mouvements de palmipèdes, et ce sur l’ensemble du département (et pas uniquement sur la ZRD), que les animaux aient été ou non vaccinés. Un arrêté préfectoral a été signé en ce sens le 5 décembre. Cela concerne principalement les lots en pré-gavage qui s’apprêtent à rejoindre un site de gavage, ou de pré-repro vers un site repro. L’arrêté prévoit un protocole d’autocontrôles dans les 72 heures avant mouvement sur un échantillon de 20 animaux, ainsi qu’une chiffonnette poussière sèche après réception 4 à 6 jours après mouvement dans le bâtiment de destination. Avec cette surveillance « active » les autorités sanitaires vont donc chercher du virus. A l’heure où nous écrivons, aucune suspicion de foyer en élevage n’était signalée par la DDPP49, « bien que nous soyons amenés, par cette surveillance active, à rencontrer du virus en élevage, mais jusqu’ici de caractère faiblement pathogène » indique le directeur de la DDPP49, Eric David. Souhaitons que cela dure.

 

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Vers une 3ème dose de vaccin en mulard ?

Ce nouvel épisode d’Influenza aviaire, que l’on ne qualifiera par encore à ce stade de « 3ème vague » en élevage, est un test grandeur nature de l’efficacité de la vaccination démarrée début octobre sur les canards, bien que celle-ci ne soit pas encore arrivée à son terme, qui prévoit 2 doses de vaccin. A date, les vétérinaires en charge du protocole de vaccination estiment qu’environ 1,3 millions de canards ont déjà reçu une première dose sur les 2 millions recensés dans le département du Maine-et-Loire, selon les chiffres indiqués par la DDPP49. Pour rappel, celle-ci concerne les élevages de plus de 250 canards (mulard, pékin et barbarie). Elle est obligatoire pour les canards de chair et facultative ou volontaire pour les lots destinés à la reproduction. 

Selon une information révélée par nos confrères de Reussir volailles, les autorités s’interrogent d’ailleurs sur un renforcement du protocole de vaccination pour les canards mulards, qui pourrait passer à :

- 3 vaccinations obligatoires à J10, J28 et J56 jusqu’au 15 mars 2024 dans les 73 communes du sud-ouest listées par le Plan Adour et les 45 communes des pays de la Loire listées par le Plan Vendée militaire (dont 7 dans le Maine-et-Loire : Beaupreau-en-Mauges, Orée d’Anjou, Chemillé-en-Anjou, Montrevault-sur-Evre, Mauges-sur-Loire, la Romagne, Sèvremoine)

- 3 vaccinations volontaires dans les autres communes situées en Zone à risque de diffusion (ZRD) en priorisant les recoupements avec les ZRP, ainsi qu’autour des sites génétiques (rayon de 3 km ou de 1 km si canards reproducteurs)

Des annonces en ce sens pourraient avoir lieu dans les prochains jours.

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