Aller au contenu principal

Influenza aviaire
Abattage préventif des palmipèdes et dindes, hors repro

Avec seulement 2 nouveaux cas le week-end dernier et une suspicion mardi, la croissance de l’épidémie dans le Maine-et-Loire semble atteindre un plateau, portant tout de même à 179 le nombre de cas enregistrés sur le département depuis le début. 
Mercredi, un arrêté préfectoral a été pris ordonnant le dépeuplement préventif dans les 72h des élevages de palmipèdes et de dindes non reproducteurs situés dans les zones réglementées (ZP + ZS).

La mesure sera appliquée aux 4 départements limitrophes touchés, à savoir le 44, 49, 79
et 85, où il reste à l’heure actuelle 150 000 canards et 100 000 dindes, hors élevages reproducteurs. Pourquoi la dinde ? « Cette espèce est considérée comme espèce sentinelle car elle réagit très vite à la présence de virus » explique Patrick Louis, directeur du pôle élevage de la Chambre d’Agriculture des Pays de la Loire. 
Comme pour les dépeuplements précédents, « la valorisation commerciale des cheptels sera privilégiée partout où cela sera possible en accord avec les groupements » précise le directeur de la DDPP49, Eric David. Dans le cas contraire, ce sera euthanasie et équarrissage. Le pic de contamination et de dépeuplement étant derrière nous, « les services d’équarrissage sont à nouveau en mesure d’assurer de manière normale la collecte et le traitement des cadavres » assure-t-il. Le second site d’enfouissement de La Poitevinière a d’ailleurs été lui aussi fermé, « et depuis une semaine, on n’enfouit plus rien sur les sites d’élevage ». Les euthanasies sont, elles, assurées par la société GT logistic. Les éleveurs concernés bénéficieront des indemnisations sanitaires et économiques. 
Au final, depuis le début de l’épidémie, ce sont 3 millions de volailles et 8000 t de cadavres qui ont été sortis des élevages situés dans la zone réglementée du Maine-et-Loire.

Nettoyage / désinfection
Pour qu’un élevage foyer d’influenza retrouve son statut indemne, 3 phases de nettoyage-désinfection (nd) sont prévues au protocole : la phase « d0 » qui consiste en une désinfection immédiate après le départ des animaux , la phase « nd1 » de nettoyage et désinfection complète des bâtiments, petit matériel, sas, et abords selon des protocoles établis entre les groupements et la DDPP49, et enfin la phase « nd2 », qui consiste en la réalisation d’un second nettoyage-désinfection, 7 jours après le précédent, mais cette fois-ci obligatoirement réalisé par une société spécialisée. Ce « nd2 » sera suivi d’un contrôle vétérinaire (prélèvements par boites contacts) réalisé soit par la DDPP soit par les vétérinaires de groupement, et c’est la validation de ce contrôle qui lancera le top départ d’un délai de 21 jours au bout duquel l’élevage ne sera plus considéré comme « foyer infectieux ». 
« Nous sommes en train de faire un recensement téléphonique de tous les éleveurs concernés pour savoir où ils en sont dans leur nettoyage-désinfection » précise Eric David, qui justifie l’attention particulière portée par ses services à ce protocole par la résistance « particulièrement forte » du virus qui peut subsister plusieurs semaines sur des surfaces inertes. Tout ceci constitue des étapes préalables à un repeuplement qui, on le sait, ne sera pas immédiat, car il faudra pour cela attendre que l’ensemble de la zone de surveillance soit levée. 

5 premiers dossiers bientôt indemnisés
Depuis l’ouverture la semaine dernière de la procédure simplifiée d’indemnisation (cf Anjou Agricole du 15/04), 
32 dossiers de demande d’indemnisation sanitaire ont déjà été reçus par les services de la DDPP49, « dont 5 sont d’ores-et-déjà partis à la Draaf pour obtenir les crédits de paiement ». Pour ces premiers dossiers, le directeur de la DDPP49 pense pouvoir verser l’acompte de 75 % dès la semaine prochaine. Cet acompte correspond à 75 % de la valeur marchande objective (VMO) des animaux abattus ou euthanasiés. Les autres pertes associées (charges spécifiques de désinfection, destruction éventuelle d’aliments ou de stocks de paille, etc.) seront comptabilisées au moment du paiement du solde. En revanche, pour ce qui concerne l’indemnisation économique pour les pertes de non-production à venir liées aux vides sanitaires, nous sommes toujours à ce stade en attente des modalités par les services du ministère de l’Agriculture. 
Enfin, sur le chômage partiel pour les salariés des éleveurs impactés, le dispositif « classique » entraînant une perte de rémunération pour une partie d’entre eux, la profession a demandé aux pouvoirs publics la possibilité de le renforcer. Le Conseil départemental de Vendée vient d’en acter le principe en compensant le dispositif à hauteur de 100 %. A l’heure où nous écrivons, la réflexion était toujours en cours dans le Maine-et-Loire.

La MSA49 propose des groupes de parole
Un travailleur social et une infirmière de santé au travail de la MSA proposent aux éleveurs d’échanger en petits groupes sur leurs préoccupations et difficultés actuelles.
Jeudi 28 avril à 10h à l’agence MSA de Segré.
Mercredi 4 mai à 10h à l’agence MSA de Beaupréau.
Mardi 10 mai à 14h30 au centre social de Chemillé.
Plus d’infos sur maineetloire.msa.fr ou au 02.41.31.77.82
Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Anjou Agricole.

Les plus lus

Les asperges blanches représentent 80% de la consommation mais 95% de la production française.
Fleuron d'Anjou recherche des producteurs d'asperges
La coopérative Fleuron d'Anjou veut développer la production d'asperges, visant un volume de 1 000 T à 5 ans. Elle recherche des…
Laurent Martin contrôle la production de ses panneaux sur son téléphone. L'optimiseur des onduleurs permet de superviser les modules (température, production, ampérage) et sécurise l'installation.
Une stabulation pour les vaches grâce au photovoltaïque
Éleveur de charolaises à Lys-Haut-Layon, Laurent Martin a financé la construction d'une stabulation pour son troupeau allaitant…
Encore trop d'eau pour les semis

Les mauvaises conditions d'implantation des céréales d'automne ont induit un basculement des surfaces vers des variétés de…

Entre 12 et 15 cm de hauteur d'herbe chez Jonathan Bertrand. Sorties 10 jours fin mars, ses vaches sont à nouveau consignées à l'intérieur, faute de portance.
Mise à l'herbe : de timides débuts

Limités jusqu'ici par la portance des sols, certains éleveurs se sont décidés à mettre à l'herbe des animaux, avec parfois des…

Lundi 22 avril, Claude Thouin a implanté de la lentille verte, du pois chiche et de l'œillette. Ces trois cultures sont sous contrat avec la CAPL.
À Bécon, Claude Thouin se diversifie avec des cultures de niche
Faute d'avoir pu implanter toute sa surface de céréales à l'automne, Claude Thouin a choisi de diversifier son assolement en…
Daniel Rochard (JRC Solaire) et Christophe Cesbron (Serres JRC). A droite : les nouveaux haubans photovoltaïques.
Plus d'autonomie énergétique avec les haubans photovoltaïques
JRC Solaire conçoit des haubans photovoltaïques visant à accroître l'autonomie énergétique des exploitations maraîchères et…
Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 176€/an
Liste à puce
Consulter l'édition du journal l'Anjou agricole au format papier et numérique
Accédez à tous les articles du site l'Anjou agricole
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter d'actualités
L’accès aux dossiers thématiques
Une revue Réussir spécialisée par mois