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Eolien
Agriculteurs et citoyens s'approprient l’énergie de leur territoire

Zoom sur les projets citoyens éoliens en Maine-et-Loire. Comment les citoyens font-ils pour faire aboutir leur projet ?

Parcs éoliens citoyens dans le Maine-et-Loire
© AA

Déjà 2 parcs éoliens citoyens sont en marche dans le Maine-et-Loire. 2 en construction. Et 3 en cours de réflexion. Autant dire que les angevins - et en particulier les agriculteurs - ont compris l’intérêt d’investir dans les énergies éoliennes. Sans doute, le succès du premier parc éolien de la Jacterie à Saint-Georges-des-Gardes a fait des émules. Le partage de l’expérience des uns a facilité le développement des projets des autres.
« Pour réussir un projet, le collectif doit représenter l’ensemble de la population du territoire. Avec des profils variés, les citoyens ont des motivations différentes. Certains ont des convictions écologiques, d’autres voient les retombées économiques sur le territoire. Le lien social sera plus important pour d’autres… », souligne Raphaël Traineau, chef de projets pour Energie Partagée basée à Chemillé. Cette structure conseille, soutient les collectifs citoyens porteurs de projet et investit à leurs côtés grâce à l’épargne citoyenne. Malgré ces différences, le collectif a des valeurs communes fortes. « Par exemple, pour Atout Vent, il s’agit du partage, de l’action collective et du développement du territoire ». Le soutien des collectivités locales est aussi essentiel pour faire aboutir un projet.
Mais pourquoi se lancer dans des projets d’une telle ampleur ? « Les retombées d’un parc éolien porté par des citoyens sont 2 à 3 fois plus importantes pour le territoire, en particulier grâce aux dividendes qui alimentent l'économie locale et grâce à l'emploi local généré », constate Raphaël Traineau. Autre atout : les projets sont mieux acceptés en raison du travail de concertation locale et la transparence sur la gouvernance. « Les éoliennes sont les mêmes, mais la perception change quand on sait qu’elles profitent au territoire. »

Besoin de compétences
Lenteurs administratives, montage financier complexe, recours juridiques longs… Le montage d’un parc éolien est loin d’être un long fleuve tranquille. Les citoyens doivent acquérir des compétences particulières. « A Energie Partagée, nous demandons une simplification des démarches administratives pour les collectifs citoyens qui n'ont pas les moyens de grands groupes industriels », souligne Raphaël Traineau.
Aujourd’hui, les collectifs existants se sont même dotés de moyens techniques et humains en commun pour faciliter le parcours des collectifs citoyens à venir. « Ils ont mis en place des outils d’aide, ils accompagnent et proposent des formations pour les futurs collectifs ». Le but de cette synergie est toujours le même : capter plus de valeur pour les territoires.
Agriculteurs et propriétaires fonciers ont un rôle majeur à jouer dans la mise en place de parc éolien citoyen. « Ils sont  les premiers à être démarchés par les développeurs », explique le chef de projets. « Un agriculteur ne le sait pas toujours. Mais il a le droit de donner ses conditions pour la mise en place d’un parc éolien ». à son échelle, il peut faire en sorte que les retombées économiques profitent à son territoire. « Pour cela, il doit se faire connaître, se rapprocher de collectifs locaux, de l’association Atout vent, du réseau de l'énergie citoyenne en Pays de la Loire Récit… »
Pour le chef de projets, les agriculteurs ont des atouts pour monter des projets citoyens d’énergies renouvelables : « ils ont l'habitude des projets collectifs et sont souvent impliqués dans la vie locale. De par leur métier, ils ont des compétences en gestion d'entreprise et financement de projet ».

H.R.

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