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Fruits-légumes
Aide aux producteurs de fruits et légumes : une première enveloppe

Le ministre de l’Agriculture a annoncé des soutiens immédiats aux producteurs, à hauteur de 15 millions d’euros. Interview de Jean-Bernard Bayard, de la FNSEA.

Jean-Bernard Bayard, secrétaire général de la FNSEA : « Nous appelons le gouvernement à suivre de très près la situation dans le secteur des fruits et légumes ».
Jean-Bernard Bayard, secrétaire général de la FNSEA : « Nous appelons le gouvernement à suivre de très près la situation dans le secteur des fruits et légumes ».
© Anjou agricole

Etes-vous satisfait du plan de soutien à la filière fruits et légumes, annoncé par Bruno Le Maire, le 6 août ?
Jean-Bernard Bayard, secrétaire général adjoint de la FNSEA : Nous sommes satisfaits que le ministre de l’Agriculture ait pris conscience de la situation grave dans laquelle se trouve la filière des fruits et légumes. On prend acte de cet engagement direct du ministre (une enveloppe de 15 millions d’euros) mais ce n’est qu’une première enveloppe, a affirmé lui-même le ministre, nous devons nous revoir.
La filière a besoin aussi de mesures structurelles plus larges. À côté des 15 millions consentis par le ministère de l’Agriculture, selon l’évolution de la situation, il sera possible, peut-être, de bénéficier de soutiens de la part de la MSA.

Que manque-t-il encore à la réponse gouvernementale pour venir en aide au secteur des fruits et légumes ?
Il faut que le travail sur la compensation par rapport au coût du travail dans ce secteur soit engagé le plus rapidement possible. En France, le prix de revient est beaucoup plus élevé que dans d’autres pays européens comme l’Espagne, l’Italie ou l’Allemagne. Quand le revenu horaire chargé d’un travailleur saisonnier en France est de 11,04 euros, il est de
6 euros en Allemagne, 7,37 en Belgique, 8 en Italie et 8,80 euros en Espagne.
Il reste aussi un travail à faire sur les relations commerciales dans cette filière. Les produits d’origine française doivent être mieux mis en valeur sur les étalages. Et il faut expliquer aux consommateurs que les produits français sont sûrs en matière de sécurité alimentaire, qu’ils ont des atouts, et pour lesquels certains produits phytosanitaires n’ont pas été utilisés parce qu’ils sont interdits chez nous mais autorisés en Espagne ou aux Pays-Bas.

Que compte faire la profession agricole, la FNSEA en particulier, dans les semaines qui viennent ?

Nous allons suivre fortement l’évolution de la situation dans les semaines qui viennent pour voir où en sont les produits. Que la vente au déballage ait été prolongée sur deux week-ends, fin août, est une bonne chose. Si aucun progrès majeur n’est à noter pour la filière, il faudra alors des mesures d’accompagnement et de suivi interministérielles, de la part du gouvernement. Nous appelons le gouvernement à suivre de très la situation dans le secteur. Bercy a déjà été alerté sur une amélioration du système des assurances crédit à l’exportation.

Sur l’affaire du remboursement d’aides communautaires versées aux maraîchers, que pensez-vous de l’emballement médiatique que cela a déclenché ?
Le ministre de l’Agriculture souhaite régler cette question, qui n’est pas nouvelle, afin d’être en position de force lors des prochaines négociations sur la future Pac, celle d’après 2013. Sa position est courageuse. Mais les producteurs de fruits et légumes n’ont pas à régler la note. C’est un dossier dont la presse professionnelle connaissait l’existence, mais Le Parisien s’en est saisi en parlant d’un scoop. Si Nicolas Sarkozy avait fait son malaise cette semaine-là, nous n’aurions pas parlé de ce remboursement. Nous continuons en tout cas à suivre sérieusement ce dossier.         

RECUEILLI PAR ACTUAGRI

Légumes : « Arrêter la braderie permanente »

Quelle est précisément la situation économique dans laquelle se trouve le secteur des légumes en France ?
Jacques Rouchaussé, Secrétaire général des producteurs de légumes de France : La filière des légumes ne se porte pas bien cette année, une année exceptionnelle même en la matière. Beaucoup de produits n’offrent pas de prix
rémunérateurs, la consommation n’est pas au rendez-vous. Les prix de la tomate, du concombre, du melon ou de la salade sont inférieurs au prix de revient. Cela nous inquiète sérieusement.Cette crise n’est pas liée à une surproduction. Depuis mars-avril, les prix ont chuté. Pour la tomate, par exemple, le prix payé au producteur atteint parfois 35 centimes d’euro alors qu’il commence à être rémunérateur à 90 centimes. Il faut que la distribution vive mais nous aussi, je l’ai dit à Jérôme Bédier (président de la Fédération des entreprises du commerce et de la distribution) lors de notre réunion au ministère de l’Agriculture. Il faut qu’on arrête la braderie permanente car le consommateur ne s’y retrouve plus.

Pensez-vous que le plan de soutien du ministre de l’Agriculture répond en partie aux difficultés du secteur ?
C’est un premier pas qu’il faut utiliser au plus vite pour ceux qui en ont le plus besoin, pour les plus endettés. Fin août, il s’agira de faire un point de la situation et de ré-abonder, si nécessaire, au niveau de Bercy ou de Matignon. Nous
demandons aussi le report de l’annuité 2009 en fin de tableau. Nous réclamons enfin la révision de l’assiette de calcul des cotisations sociales des exploitants, nous y sommes très attachés. Il faut absolument tenir compte du revenu de
l’exploitant et non de celui de l’exploitation.
recueilli par actuagri

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