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Prix du lait
Alain Cholet* : « Pas de prix fixé unilatéralement par les entreprises »

La réunion à l’interprofession, mercredi soir, n’a pas permis de signer un accord pour le 3e trimestre.

Le prix du lait du troisième trimestre n’est toujours pas connu. Quelle en est la raison ?
Alain Cholet : La filière laitière française et européenne est à un très grand tournant de son histoire. L’Europe digère son élargissement à 27, avec l’élément fort de la réunification allemande, dont tout le monde mesure aujourd’hui la stratégie agro-alimentaire et industrielle à la compétitivité écrasante. La filière laitière allemande est très emblématique de cette évolution. Au Cniel, les trois familles, FNPL pour les producteurs, FNCL pour les industriels coopératifs, et la Fnil, pour les industries privées, préparent la sortie des quotas pour 2015  et plus globalement la réforme de la Pac à 27 de 2013.
Trois visions se confrontent (voir ci-dessous), avec des éléments fondamentaux de divergences sur le chemin à prendre. Les discussions sur le prix du troisième trimestre se déroulent dans ce contexte.

La position des entreprises place-t-elle l’interprofession dans l’impasse ?

La FNPL met en garde contre un prix moyennisé dicté par les entreprises, et qui fait le lit d’une très forte volatilité, dont on connaît les effets dévastateurs dans nos exploitations laitières. D’ailleurs, revenant d’Allemagne, avec mes collègues de l’Ouest, j’ai vu une filière compétitive, mais des producteurs pas en meilleure santé que chez nous. La compétitivité, ça ne peut pas toujours être le prix bas, ça passe aussi par de la valeur ajoutée créée, puis mieux répartie entre les acteurs de la filière. La FNPL dit aussi à la coopération que les modalités qu’elle propose sont un renoncement trop rapide à une meilleure valorisation de 100 % des références actuelles des producteurs. C’est peut-être moins volatil et c’est un élément auquel nous sommes très attentifs, mais ça peut donc revenir à un prix moyennisé où l’on grappille malgré tout du prix aux producteurs.

Dans ce contexte très difficile, un accord est–il envisageable rapidement ?
Un accord rapide est nécessaire pour trouver une solution à cette situation tendue. Il faut sortir avec un accord sur l’évolution de prix qui pourra ensuite être validée dans les interprofessions régionales, chez nous, le Cil Ouest. Si ce n’était pas le cas, j’ai peur que l’on s’oriente tout droit vers un prix qui soit fixé unilatéralement par les entreprises, et sans doute, des prix très différents par entreprise, avec un alignement vers le moins-disant, comme nous l’avons connu en juillet 2008 avec Entremont.
Face à cet échec, la FNPL appelle les producteurs à demander dès aujourd’hui aux entreprises les prix qui seront appliqués sur le troisième trimestre 2010. S’il s’avère qu’ils ne prennent pas en compte le juste impact d’une conjoncture très positive, des actions seront engagées dans les jours qui viennent.

*Président de la Fédération départementale laitière.

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