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Revenus
À Angers, 400 agriculteurs ont marché pour défendre leur revenu

Plus de 10 000 agriculteurs ont manifesté en France le 7 novembre, dont 400 à Angers. Mercredi 12, Michel Barnier a annoncé un plan d’urgence engageant 250 millions d’euros.

Blocages de grandes surfaces, marche vers la préfecture escortée par des tracteurs, la mobilisation des agriculteurs de la FDSEA et des JA a été à la mesure de leurs inquiétudes. Selon les calculs provisoires du ministère de l’Agriculture, 2008 devrait connaître un recul du revenu agricole de la ferme France compris entre 8 et 15 %. S’adressant aux GMS et aux pouvoirs publics, ils ont demandé une meilleure répartition des marges, avec la mise en place d’un réel observatoire des prix et des marges et une modification de la loi LME pour les produits agricoles. Ils ont plaidé pour l’arrêt des distorsions de concurrence entre États-membres européens, pour une meilleure organisation des filières et un maintien des outils de régulation au sein de la Pac. Et, dans l’immédiat, ils ont réclamé des mesures concrètes et urgentes qui prennent en compte l’augmentation et des charges que subissent les exploitations et soulagent les trésoreries.

12 euros la brebis
Dès le 7 novembre, le ministre de l’Agriculture promettait la mise en place d’un plan d’urgence, dévoilé mercredi 12, jour de la Conférence des revenus. Un plan destiné, selon Michel Barnier, à aider les agriculteurs en difficulté à « passer le cap ». « Il ne s’agit pas d’assistance mais d’investissements », a-t-il précisé. Le premier volet concerne les ovins, lanterne rouge des revenus agricoles. Les aides de la Pac qui ne seront plus affectées (par suite de cessations d’activités notamment) leur seront attribuées, soit 25 millions d’euros. Une somme équivalente viendra de l’État français. Ce qui représentera 12 euros par brebis. Deuxième volet, une panoplie d’allégements de charges et d’aides à la trésorerie : un report des charges fiscales et sociales, des emprunts bonifiés, à 1 % d’intérêt ou 0,5 % pour les jeunes agriculteurs, des prêts de consolidation pour retarder le paiement des échéances de crédit. Au total, une somme de 75 millions d’euros, auxquels s’ajoutent 15 millions de la MSA et 20 millions des banques travaillant dans l’agriculture.

Allégement de la facture énergétique
Les jeunes bénéficieront d’une mesure supplémentaire, l’allégement des cotisations sociales pour les six premières années d’exploitation et non seulement les cinq premières. Une modification de l’équarrissage décidée la semaine dernière permettra d’alléger pour 12 millions supplémentaires la facture des éleveurs. Troisième volet, un allégement de la facture énergétique. L’exonération de la TIPP sera poursuivie sur le 2e semestre 2008 (70 millions d’euros), à cela s’ajoutent 5 millions d’euros pour les aides aux investissements économiseurs d’énergie. Le quatrième axe consiste à mettre en place un observatoire des prix et des marges. Cinquième volet, Michel Barnier compte sur les résultats du bilan de santé de la Pac négocié en ce moment à Bruxelles pour faire en sorte qu’une part des aides Pac actuellement versées aux céréaliers et producteurs de grandes cultures soient réorientées vers l’élevage bovin et ovin. « Ce plan apporte un ballon d’oxygène pour les agriculteurs en difficulté mais je crains qu’ils ne retrouvent pas la bonne respiration pour autant car ils ont besoin de durabilité », a commenté Jean-Michel Lemétayer, président de la FNSEA. Toutefois, « une contribution de l’État à hauteur de 200 millions d’euros, ce n’est pas neutre dans la situation actuelle », a-t-il souligné.

S.H. et AgraPresse

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