Aller au contenu principal

Saisonniers
Assouplir les règles pour les mineurs de plus de 14 ans

Le sénateur Emmanuel Capus a déposé le 19 décembre 2023 une proposition de loi (PPL) visant à assouplir le cadre légal de l'emploi des mineurs de plus de 14 ans pour les travaux saisonniers.

Emmanuel Capus, sénateur du Maine-et-Loire.
Emmanuel Capus, sénateur du Maine-et-Loire.
© Arnaud Fruchet

Quelle a été la genèse de cette initiative ?

En juillet dernier j'ai été sollicité par le président de la FDSEA Emmanuel Lachaize, qui me faisait part des difficultés pour les employeurs agricoles à embaucher des jeunes l'été, par exemple pour la castration des maïs, avec un cadre de loi trop rigide. En effet, les mineurs de plus de 14 ans ne peuvent travailler que pendant la période officielle des vacances scolaires, et pas plus de la moitié de celles-ci, afin de leur garantir un repos effectif. Il faut bien comprendre que les textes qui encadrent l'emploi des jeunes sont extrêmement datés, car il s'agissait à l'époque de les protéger contre l'emploi forcé. Bien évidemment, on n'en est plus là aujourd'hui. Bien souvent, les jeunes sont en vacances dès début juin, lorsqu'un certain nombre de profs sont réquisitionnés pour les examens, et ne reprennent qu'en septembre, ce qui leur laisse un grand temps de repos. Par ailleurs, l'autre crainte exprimée était que les périodes de vacances scolaires estivales soient réduites, et donc par ricochet, le temps de travail disponible de ces jeunes. Or je suis personnellement très favorable à ce que les jeunes puissent découvrir le monde du travail assez tôt, notamment les jeunes citadins, à travers ce type d'expériences très formatrices pour leur avenir.

Quelles propositions avez-vous formulées pour y remédier ?

J'ai proposé d'assouplir ce cadre devenu obsolète, en retirant cette barrière incompressible des 50% du temps des vacances officielles consacré au repos. Cela ne veut pas dire qu'il ne faut pas en fixer du tout, mais étant assez libéral de nature, je propose que ce soit les branches qui fixent cette limite. Le but est d'augmenter le temps disponible pour travailler, et de pouvoir s'adapter aux aléas climatiques, de plus en plus nombreux qui perturbent parfois les périodes de travaux ou ont tendance à les avancer. En revanche, je ne prévois pas de toucher à la limite des dates de vacances officielles. La seconde proposition consiste à assouplir l'encadrement du temps de travail pour les mineurs, en permettant là aussi des dérogations par accords de branches.

Cette PPL ne résout pas le problème du mois de septembre où les étudiants sont moins disponibles que par le passé pour les saisons de vendanges et de cueillette ?

Non en effet. Il est vrai que les étudiants qui, historiquement reprenaient la Fac en octobre, sont de plus en plus nombreux à redémarrer les cours dès le mois de septembre, et sont de fait moins disponibles pour répondre au besoin. C'est bien dommage pour eux comme pour les producteurs. C'est le calendrier scolaire qui serait à revoir.

Votre PPL a-t-elle des chances d'être adoptée d'ici l'été prochain ?

Malheureusement non. Le processus risque d'être long...

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Anjou Agricole.

Les plus lus

Les partenaires du projet Vitivolt : Xavier Besson (LDDV), James Ronsin-Coumel (Altarea énergies renouvelables), Bertrand Pinel, chef de projet Vitivolt (Terrena Innovation), David Grellier (domaine Château la Varière), Jean-Philippe Priarollo (Terrena Energies).
Un démonstrateur agrivoltaïque unique en Val de Loire 
Pionnière dans le Val de Loire, une centrale agrivoltaïque expérimentale est installée depuis ce printemps au domaine Château la…
Le lavage mécanique des serres Avec le blanchiment et le déblanchiment, Traita Service s'est spécialisé dans cette activité qui contribue à maintenir les équipements en bon état.
Traita rayonne dans
toute la France
Implantée à Noyant-Villages (Auverse), l'entreprise Traita et ses deux filiales, Traita Service et Traita Agro, intervient pour…
Les candidats devaient reconnaître, en fonction des catégories, entre 20 à 40 plantes, puis les nommer selon la nomenclature botanique (famille/genre/espèce/cultivar/nom commun). 
Les experts en concours à Terra Botanica
Les 1er et 2 octobre, le parc Terra Botanica à Angers a accueilli la finale nationale du concours de reconnaissance des végétaux…
Félicitations !

Valentin Beaumard est l'heureux gagnant du jeu concours organisé par l'Anjou Agricole au Festi'élevage 2025 et remporte 1 an d…

Le sol sableux irrigué facilite le travail du sol sur la station qui emploie 20 permanents.
à brion, le geves évalue
les semences
L'unité expérimentale du Geves (Groupe d'étude et de contrôle des variétés et des semences), aux Bois d'Anjou (Brion) est…
L'unité de méthanisation fonctionne depuis 2018 sur l'exploitation du Gaec de la petite Ferronnière, à Briollay.
Quel avenir pour la cogénération ?
Engagés depuis quelques années dans la méthanisation à la ferme, des agriculteurs du Maine-et-Loire questionnent aujourd'hui la…
Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 176€/an
Liste à puce
Consulter l'édition du journal l'Anjou agricole au format papier et numérique
Accédez à tous les articles du site l'Anjou agricole
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter d'actualités
L’accès aux dossiers thématiques
Une revue Réussir spécialisée par mois