Aller au contenu principal

Eau
Authion : les pompages ne seront pas interdits cet été

Le juge des référés a rejeté la demande de la Sauvegarde de l’Anjou.

C’est avec soulagement que les irrigants de la vallée de l’Authion ont appris le rejet de la demande en suspension de l’arrêté d’autorisation par la Sauvegarde de l’Anjou. Le député, Jean-Charles Taugourdeau avait écrit à la secrétaire d’État chargée de l’Écologie au sujet du référé pour lui souligner l’importance de l’irrigation pour la Vallée.
L’ordonnance en référé du tribunal administratif de Nantes rendue le 5 juillet 2007 rejette la demande de suspension de l’arrêté temporaire d’autorisation formulé par l’association Sauvegarde de l’Anjou.
Le juge a entendu l’argumentation des parties en défense. Ainsi, le magistrat précise que la suspension de l’arrêté « serait de nature à mettre en péril au moins partiellement le système de production de la vallée de l’Authion », répondant ainsi à l’intervention que la FDSEA avait faite à l’audience de référé.
« Je suis allé au tribunal pour témoigner de l’incompréhension des agriculteurs de la Vallée auprès du juge », indique Pascal Laizé président de la commission Environnement de la FDSEA qu’il représentait à l’audience. « Il ne faut pas focaliser sur la profession agricole pour l’accuser de tous les maux. Nous avons des marges de progrès, mais nous ne sommes pas responsables de toutes les pollutions dans l’Authion. Les stations d’épuration domestiques émettent aussi des rejets. De plus, tout ce qui est déjà fait pour le respect de l’environnement semble échapper à nos détracteurs : les compteurs obligatoires, les bandes enherbées dans le cadre de la conditionnalité, la présence de réseaux de tensiomètres pour mieux piloter notre irrigation. Enfin, le raccourci est trop vite fait entre autorisation de pompage et pollution ».
Sur ce dernier point, au contraire, le juge a retenu que l’arrêté permettait « d’assurer un maintien du débit biologique ».
Il a finalement considéré que la mise en œuvre de l’arrêté « ne provoquerait pas une altération grave de la qualité des eaux et une atteinte aux équilibres environnementaux de nature à caractériser une situation d’urgence. »
Si la profession agricole souhaite rester dans la logique de la concertation et de la prise en compte des différents intérêts, ce pas doit être fait par toutes les parties dans ce dossier à moins que l’objectif réel de l’association de Sauvegarde de l’Anjou ne soit de porter atteinte à l’activité agricole comme a pu l’écrire l’administration dans cette procédure en référé.
La poursuite de l’activité agricole de l’Anjou est donc assurée pour cet été mais l’issue sera laborieuse. Un jugement sur le fond de ce même arrêté est attendu dans les mois à venir et l’élaboration d’un arrêté définitif reste nécessaire. « Nous souhaitons que le travail continue, notre objectif est de finaliser un arrêté définitif dans les délais pour enfin sécuriser l’accès à l’eau dans la Vallée. Nous sommes prêts à travailler dans le sens d’une meilleure prise en compte de l’environnement et une meilleure transparence, mais il faudra faire la part des choses sans y intégrer des questions d’ordre idéologique ».
« La Chambre d’agriculture a impulsé l’élaboration d’un Projet agricole départemental avec plus de 37 signataires, l’arrêté n’a pas vocation à proposer des orientations qui se substitueraient à la Politique agricole départementale », renchérit Jannick Cantin président du CRDA Beaugeois Vallée.    S.P.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Anjou Agricole.

Les plus lus

Les partenaires du projet Vitivolt : Xavier Besson (LDDV), James Ronsin-Coumel (Altarea énergies renouvelables), Bertrand Pinel, chef de projet Vitivolt (Terrena Innovation), David Grellier (domaine Château la Varière), Jean-Philippe Priarollo (Terrena Energies).
Un démonstrateur agrivoltaïque unique en Val de Loire 
Pionnière dans le Val de Loire, une centrale agrivoltaïque expérimentale est installée depuis ce printemps au domaine Château la…
Le lavage mécanique des serres Avec le blanchiment et le déblanchiment, Traita Service s'est spécialisé dans cette activité qui contribue à maintenir les équipements en bon état.
Traita rayonne dans
toute la France
Implantée à Noyant-Villages (Auverse), l'entreprise Traita et ses deux filiales, Traita Service et Traita Agro, intervient pour…
Le sol sableux irrigué facilite le travail du sol sur la station qui emploie 20 permanents.
à brion, le geves évalue
les semences
L'unité expérimentale du Geves (Groupe d'étude et de contrôle des variétés et des semences), aux Bois d'Anjou (Brion) est…
L'unité de méthanisation fonctionne depuis 2018 sur l'exploitation du Gaec de la petite Ferronnière, à Briollay.
Quel avenir pour la cogénération ?
Engagés depuis quelques années dans la méthanisation à la ferme, des agriculteurs du Maine-et-Loire questionnent aujourd'hui la…
Dans la parcelle, le trèfle, semé à une densité de 13 kg/ha, coexiste avec des repousses de colza, lors de l'implantation du blé, lundi 27 octobre à Miré.
À Miré, un blé semé sous les trèfles
Adepte de l'agriculture de conservation des sols, Emmanuel Landeau pratique le semis de blé sous couvert de trèfle. Il en…
Hausse de l'indice des fermages

En 2025, l'indice de fermage s'établit à 123,06, soit une augmentation de  +0,42 %.

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 176€/an
Liste à puce
Consulter l'édition du journal l'Anjou agricole au format papier et numérique
Accédez à tous les articles du site l'Anjou agricole
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter d'actualités
L’accès aux dossiers thématiques
Une revue Réussir spécialisée par mois