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Avancée de la végétation dans le vignoble : un climat d’incertitude

Dans les vignobles d’Anjou-Saumur, les températures très douces de la fin février n’ont pas partout accéléré le débourrement. Mais sur les 3 dernières années, le printemps ne cesse de gagner du terrain sur l’hiver, avec une répétition des épisodes de gel.

Pour Olivier Lecomte, l’avancée de végétation est « normale à cette période de l’année », en dépit de la douceur exceptionnelle de la fin février.
Pour Olivier Lecomte, l’avancée de végétation est « normale à cette période de l’année », en dépit de la douceur exceptionnelle de la fin février.
© AA

« Ce froid, c’est rassurant  ! » Vigneron au Château de Passavant, à Passavant-sur-Layon, Olivier Lecomte est soulagé. Sur les 55 ha de son vignoble, conduit en bio et biodynamie depuis 20 ans, la douceur exceptionnelle de la fin février n’a pas précipité la sortie des bourgeons. Car les températures sont depuis revenues à des valeurs plus conformes à la saison. En outre, « les pluies ont contribué au maintien de la fraîcheur des sols », souffle le viticulteur, tout en sectionnant un rameau d’un coup de sécateur électrique. Cinq minutes passeront avant que la sève ne s’écoule.
Ces derniers temps, les vignes du Château de Passavant n’ont pas été épargnées par les calamités naturelles. Gel printanier destructeur en 2016, et de nouveau en 2017. 20 % de récolte en moins chaque année. « Et encore, nos terroirs ne sont pas parmi les plus gélifs du département. Beaucoup de collègues ont perdu bien davantage », signale Olivier Lecomte, qui est aussi président du syndicat d’appellation Anjou Blanc. L’an dernier, c’est un mildiou particulièrement virulent qui a emporté 60 % des raisins du domaine.
Des aléas répétés, et d’une durée anormalement longue : « six à sept semaines de période en alerte gel en avril-mai, on n’avait jamais connu ça dans le secteur », estime Olivier Lecomte. Pas subi, non plus, une telle pression fongique depuis 2007. Preuve que la viticulture angevine est bel et bien entrée dans une nouvelle ère climatique ? « On a  désormais intégré la possibilité d’une arrivée du printemps avec un mois d’avance. Il va falloir faire avec cette incertitude », traduit Olivier Lecomte. Bien plus, « tout le monde est d’accord pour discuter de l’adaptation du vignoble au changement, chose impensable il y a encore 10 ans », confirme Laurent Menestreau, président de la Fédération viticole Anjou Saumur.

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