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Consommation
Avec la crise, la consommation évolue

FranceAgrimer vient de publier une étude sur le comportement des Français en matière d’alimentation. En plus de quarante ans, le contenu des paniers a changé.

© Insee comptes nationaux

FranceAgrimer, l’établissement national des produits de l’agriculture et de la mer, vient de publier une étude qui porte sur cinquante ans d’évolutions de la consommation alimentaire des Français. Ce document s’intitule “Crise économique et comportements de consommation alimentaire des Français” (disponible sur www.FranceAgriMer.fr/ Projet-02/09presse/index92.htm). Selon l’étude, un clivage a eu lieu avec la crise de 2008.

Crise de 2008

Depuis 2008, “les ménages touchés par la crise économique ont tendance à réaliser des économies sur ce poste, moins incompressible que d’autres charges, comme le logement. Ils adoptent de nouveaux comportements d’achat qui les conduisent à arbitrer davantage entre les enseignes, les marques, les conditionnements, mais aussi entre les familles de produits (viande ou poisson, légumes ou féculents…), voire à l’intérieur de chaque famille de produits (viande blanche plutôt que viande rouge, conserves plutôt que produits frais…). Modification aussi de l’approvisionnement : augmentation du temps consacré aux courses, établissement d’une liste d’indispensables, montant à ne pas dépasser, utilisation plus importante des tickets de réduction ou chasse aux promos. Les familles ont aussi comparé les prix entre marques nationales et de distributeurs (MDD), opéré un transfert du frais vers le sec et le congelé ou pris en compte les prix au kilo. Dans le même temps, la cuisine “ maison”  a progressé alors que les sorties au restaurant ont baissé. Autres constats : la viande rouge a été délaissée au profit des viandes blanches. Les produits carnés bruts ont tendance aussi à être moins prisés, remplacés par des produits dérivés de type saucisses, nuggets, raviolis… Côté fruits et légumes, le frais de saison, en général moins coûteux que le frais importé hors saison, a résisté mais les achats ont été effectués plutôt chez les discounters.

1960 -2009

Sur le plus long terme, France-Agrimer fait un premier constat : l’alimentation (près de 35 % des dépenses des ménages au début des années 60), représente moins de 20 % en 2009. Le premier poste des dépenses des Français, est aujourd’hui le logement (près de 26 % des dépenses). L’alimentation (y compris les boissons et la restauration hors domicile) en deuxième place. Concernant uniquement les produits alimentaires (hors boissons), on constate une hausse de la part consacrée aux poissons et crustacés, aux lait-fromage-œuf, aux sucres-confitures… et aux sel, épices, sauces. En revanche, le pain, les céréales, les viandes, les huiles, les graisses, les fruits et les légumes ont tous reculé.

Et demain ?

Une autre étude, du suivi des achats de 20 000 ménages en France par Kantar montre “une reprise fragile de la consommation alimentaire, de 2 % en volume”. Il apparaît notamment que les produits “plaisir”, bannis au moment de la crise, sont de retour dans les paniers et les caddies. Mais Kantar estime aussi que la tendance du “fait maison” reste une tendance de fond.

Thierry Michel

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