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Environnement
Bassin de l’Aubance : 30 kilomètres de haies bocagères sorties de terre

Le programme mené par le syndicat mixte de bassin et l’association Eden* porte ses fruits.

Christophe Daviau, à Brissac-Quincé, a planté 10 kilomètres de haies.
Christophe Daviau, à Brissac-Quincé, a planté 10 kilomètres de haies.
© AA

Parmi leurs nombreuses vertus, les haies participent à l’amélioration de la qualité de l’eau. Notamment parce qu’elles fixent les nitrates et phosphates et qu’elles freinent l’érosion.  Cet enjeu lié à l’eau a été à l’origine du programme de plantation piloté par le Syndicat mixte  du bassin de l’Aubance, qui couvre 19 communes. Depuis 2004, plus de 30 kilomètres de haies bocagères ont été plantés. Une nouvelle campagne est lancée : les agriculteurs, viticulteurs et particuliers sont invités à y participer. Les plantations se font en décembre, janvier et début février. Sous réserve du respect d’un cahier des charges, l’opération est subventionnée par le Conseil général à hauteur de 60 %, ce qui revient à 0,80 euro par mètre linéaire planté. Le Smiba ajoute 20 % de subvention lorsque les haies ont un intérêt direct pour l’eau parce qu’elles sont situées, par exemple, en rupture une pente.
L’association Eden assure la maîtrise d’œuvre. Elle aide les planteurs à choisir les essences locales les plus adaptées.

Suivi de la faune auxiliaire

La haie a aussi l’avantage d’offrir un abri aux auxiliaires de cultures. L’association Eden suit, depuis quatre ans, plusieurs exploitations viticoles qui ont planté des haies. Des piégeages d’insectes et de pollinisateurs sont réalisés en pied de haie et les viticulteurs fournissent leurs calendriers de traitements. “Nous cherchons à démontrer l’intérêt des haies dans la lutte biologique. Nous publierons les résultats dans un an et demi, lorsque nous aurons suffisamment de recul, explique Laurent Tertrais, technicien à l’association Eden. Les premiers résultats sont déjà parlants : un des viticulteurs a réussi à réduire de 50 % ses traitements sur les quatre dernières années.”
Christophe Daviau, viticulteur bio sur 55 hectares à Brissac-Quincé, a planté près de 10 kilomètres de haies basses, constituées d’une dizaine d’essences locales. “J’exporte aux États-Unis et ce pays, depuis le début des années 2000, n’accepte plus le bio européen. Il exige des barrières entre les vignes bio et les vignes conventionnelles. Cela m’a amené à planter des haies pour créer un écran par rapport à mes voisins”, explique Christophe Daviau. Depuis, malgré les réticences de certains, sa démarche a fait des émules, puisque des viticulteurs voisins se mettent à leur tour à planter.

S.H.
*Eden : Etude des équilibres naturels (association composée des conseils d’administration de l’association de pêche et de l’association des chasseurs).
Contacts : Eden, 02 41 77 07 59, Smiba, 02 41 91 74 10.

Gaec des chênes rouges

De l’ombre pour les vaches

À Chavagnes-les-Eaux, Jean-Maurice Leblois, associé du Gaec des Chênes rouges, a commencé à planter des haies il y a dix ans sur trois kilomètres. L’éleveur a créé des séparations dans ses parcelles en pâturage. Les haies offrent de l’ombre aux vaches laitières qui ont accès à l’herbe d’avril jusqu’à octobre. Ces séparations constituent des limites naturelles qui coupent le vent et qui  permettent de réaliser des lots d’animaux. Plus loin sur le parcellaire, une autre haie située en bordure d’un collecteur d’eau vient renforcer le rôle tampon d’une bande enherbée bordant un champ de céréales. Les bâtiments d’élevage sont bien intégrés dans le paysage bocager reconstitué. “Le remembrement qui s’est fait en 1986 était nécessaire parce que des parcelles n’étaient plus exploitables. Mais, contrairement à ce qui se fait maintenant, il n’a pas été accompagné de replantations. C’était nu”, explique l’agriculteur. L’hiver dernier, il a planté à nouveau une haie de 400 mètres, en limite de propriété. Des chênes, des frênes, des cornouillers, des érables ou encore des merisiers. Le choix des essences s’est fait avec l’aide d’Eden. “Planter représente du travail, il faut préparer le terrain, pailler, parfois arroser. Avec la sécheresse, nous avons dû arroser, pied par pied, deux fois  au cours du printemps”, détaille Jean-Maurice Leblois. La taille est réalisée chaque année avec la tailleuse de la Cuma.

S.H

Réunions

- Denée : mardi 4 octobre à 20 h 30 en mairie
- Brissac-Quincé : mercredi 5 octobre à 20 h 30, salle des poètes (face à la mairie)
- Saint-Jean-des-Mauvrets : mardi 11 octobre à 20 h 30, salle Odile d’Ollones (près de la mairie)
- Chemellier : mercredi 12 octobre à 20 h 30, salle communale.

Inscriptions ouvertes jusqu’au 1er novembre dans les mairies adhérentes au Smiba.

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