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SYNDICAL
Changement de présidence à la FDSEA

Après dix années à la tête de la FDSEA, Christiane Lambert passe les rênes à Jean-Marc Lézé. Elle reste vice-présidente. Elle s'est adressée, mardi, au conseil d’administration.

Christiane Lambert, vice-présidente de la FNSEA, cède sa place à Jean-Marc Lézé.
Christiane Lambert, vice-présidente de la FNSEA, cède sa place à Jean-Marc Lézé.
© AA
“En avril 2011, lors de mon élection à la première vice présidence de la FNSEA, j'ai mesuré le temps nécessaire à la conduite des dossiers confiés par Xavier Beulin”. Christiane Lambert se voit ainsi confier la communication, la nouvelle commission “chaîne alimentaire” chargée de travailler sur les démarches qualité en relation avec les industriels, et l'étiquetage environnemental. Également, lui échoit le pôle croissance durable, territoires et société, dont l’objectif vise à sortir du cloisonnement des dossiers gérés en commission par “des spécialistes au langage hermétique”, afin de favoriser une approche plus transversale. “Quelque chose facile à dire, très difficile à réaliser et à réussir, tant les habitudes de fonctionnement sont tenaces”, commente la présidente sortante de la FDSEA.

Commission environnement
Quatrième dossier, la vice-présidence de la commission environnement en duo avec Pascal Ferey. L'avalanche des dossiers a conduit à une répartition différente des tâches. “J'ai en charge trois dossiers nouveaux et très exigeants : la biodiversité avec ses 8 commissions, comités, fondations et ses 567 réunions/an ; le changement climatique, ses incidences pour l'agriculture, les attentes et commandes à l'agriculture pour trouver des solutions pour les autres secteurs (bioproduits, biocarburants et énergies renouvelables, bioraffinerie, méthanisation mais aussi crédits carbone où l'agricul-ture a des opportunités à saisir, en vue d'une diversification des sources de revenu) ; la certification environnementale HVE”. Un travail important est mené sur les dossiers gestion de l'eau, directive cadre eau, directive nitrate-phosphore, Écophyto, directive sol, déchets.

La présidence de Vivéa
Un autre mandat concerne la présidence de Vivéa, (72 salariés et un budget de 62 millions d'euros). Son activité a augmenté de 65 % en deux ans à frais de fonction-nement constant. Une nouvelle organisation et un nouveau plan stratégique triennal pour 2013-2015 ont nécessité de sa part un gros investissement en temps.
Son mandat à la FNSEA amène également Christiane Lambert à de nombreuses représentations à l'Ifocap, à Farm, à Farre, à la commission nationale de la certification, au CESE où les environnementalistes à temps plein sont des conseillers ou membres de section omniprésents, au HCCA (Haut conseil de la coopération agricole) où elle préside la section économie.
Enfin, des sollicitations nombreuses la conduisent à assister, depuis huit ans, à une quinzaine d'assemblées générales de FDSEA par an, à des séminaires de formation-projet, à des colloques où l'agriculture est très souvent en débat.

Une équipe locale
Des activités qu’elle qualifie de passionnantes, mais très prenantes. “Je n'aime pas faire les choses à moitié et garder des responsabilités que je n'arrive pas à assumer correctement. Alors j'ai décidé, en avril, après une mûre réflexion, de passer la main à la FDSEA de Maine-et-Loire. Ce n'est pas par lassitude, mais par honnêteté intellectuelle. Je vous l'ai dit souvent et vous le redis,” a-t-elle rappelé lors du conseil d’administration de mardi : “J'ai toujours autant de plaisir à travailler avec vous, en totale confiance avec les membres du bureau et du conseil d'admi-nistration, ce qui m'a permis de trouver en permanence la motivation pour mes engagements plus loin. Ce qui m'a permis aussi de déléguer beaucoup avec Jean-Paul Piet, durant trois mandats à mes côtés comme secrétaire général, et que j'ai vu grandir et prendre assurance et professionnalisme dans ce poste, ce qui lui permet de piloter de multiples responsabilités ailleurs. Jean-Marc Lézé aussi, vice-président puis secrétaire général depuis avril, mon complice depuis vingt-deux ans au CDJA de Maine-et-Loire où il m'a accueillie, puis à la FDSEA. Je le sais à l'aise dans toutes les situations et sachant s'entourer pour entrer dans les dossiers nouveaux”.
Christiane Lambert cite également François Beaupère, “véritable GPS du département grâce à son engagement re-connu à la CDOA et qui s'im-plique  sans compter sur les difficiles sujets de l'environ-nement et de l'aménagement. Sa reconnaissance sur le premier dossier a donné une énorme écoute sur le second dans les cantons et au plan départemental”. Et de citer aussi Alain Cholet en charge du dossier laitier. “Calme et serein en toutes circonstances et Dieu sait si les trois dernières années ont été compliquées. Impassible oui, insensible non, mais insubmersible car très compétent et pédagogue face à tous les interlocuteurs et auditoires, même les plus difficiles. Nous avons de grands souvenirs de galères qui scellent de vraies amitiés et estimes. Autour de moi aussi, Gérard Bourcier, très engagé en région et au national sur le difficile dossier porc. Emmanuel Lachaize qui, après un passage remarqué à JA national sur de gros dossiers, s'est réimpliqué localement à l'Adaséa et de plus en plus dans l'équipe du bureau”. Et beaucoup d'autres encore comme Anne Gautier, Alain Denieulle, Mickaël Bazantay, Michel Brossier sur le dossier viande bovine, “dossier parfois insaisissable mais qui m'a toujours passionnée tant les évolutions à conduire sont importantes”. Un mot aussi envers tous les membres du conseil d'administration, “très assidus. J'ai plaisir à dire que trois ou quatre d'entre eux étaient à même de reprendre le brassard de capitaine. C'est une vraie chance pour un département. Ce brassard, j'ai eu le plaisir de le porter durant dix ans”.

Dix années de présidence
Élue le 5 mars 1999 au conseil d'administration de Jean-François Cesbron, comme présidente de la section
porcine, Christiane Lambert devient présidente en 2001 lors du départ de Jean-François Cesbron pour la Chambre d'agriculture. “De cette période, mes principales satisfactions vont à la participation nombreuse à chaque conseil d'administration, au succès des tournées régionales thématiques que nous avons initiées en 2003 sur l'OMC, à la forte augmentation de participation à l'assemblée générale de la FDSEA : nous étions près de 400 à Chemillé l'an dernier, à la mise en place des soirées débat avec des invités de haut vol qui nous ont fait grandir : René Caron, Jean Boissonnat, Philippe Vasseur, Érik Orsenna, Michel Griffon”. Autre satisfaction pour Christiane Lambert, les bons résultats aux dernières élections de la Chambre d'agriculture en 2007 avec 57 %, “score à égaler dans un an et deux mois”, annonce-t-elle. “Et enfin, je pense à l'équipe des collaborateurs, régulièrement renouvelée et qui apporte beaucoup par sa compétence, son esprit d'initiative et sa fidélité autour de Pascale Gélin, recrutée comme directrice il y a neuf ans déjà. Autant reconnaître que je suis très émue de quitter ce poste, conclut-elle. J'ai donné sans compter et si j'en retire quelques satisfactions, je sais aussi ce qu'on n'a pas pu réaliser”.

Enquête

À l'écoute de tous les agriculteurs

À la demande du conseil d'administration de la FDSEA, une enquête a été confiée à un groupe d'agriculteurs et d'administratifs. Formés à l'écoute et à la conduite d'entretien, ils ont rencontré des agriculteurs de Maine-et-Loire pour entendre leurs attentes vis-à-vis du syndicalisme.
Un travail de terrain, mené en binôme auprès d'une vingtaine d'agriculteurs des Mauges et du Baugeois, toutes représentations confondues.
De l'exercice, la vingtaine d'enquêteurs retient "le bon accueil". Un seul refus parmi toutes les sollicitations. "Nous étions attendus", relate Emmanuel Lachaize, secrétaire général de la FDSEA, chargé de piloter le projet, “alors même que nous rencontrions parfois des opposants à la FDSEA”. Pour beaucoup d’enquêteurs, comme Jacqueline Cottier, c'est "rencontrer la base" qui les a passionnés. "Les gens ont besoin qu'on les écoute", ajoute Lydie Robert, "qu'on entende leur ressenti sans ramener des grands discours".
Tous les témoignages recueillis au cours de ce travail de proximité vont servir de base pour dégager des pistes et mieux cerner les attentes. "À nous à présent de déboucher sur des
orientations, souhaite Jean-Paul Piet, afin d'être en mesure de mieux répondre encore aux besoins des agriculteurs. C'est là le rôle de notre syndicat".

M. L.-R.

Jean-Marc Lézé

Travailler en équipe

Pressenti pour le poste de président, après avoir occupé, depuis avril dernier, celui de secrétaire général, Jean-Marc Lézé a obtenu, mardi dernier, l'approbation du conseil d'administration pour cette nouvelle fonction. "Depuis plusieurs mois, j'y ai réfléchi car je sais ce que ça représente comme engagement", a indiqué Jean-Marc Lézé juste après son élection. Il a également demandé que Christiane Lambert reste au sein de l'équipe au poste de vice-présidente, "dans l'intérêt de tous car ses responsabilités au niveau national nous permettent de disposer de nombreuses informations ". Ce qu'a validé le conseil d'administration.
En Gaec laitier sur 120 hectares avec son frère, Jean-Marc Lézé ne promet pas la même disponibilité que son illustre prédécesseuse : "On s'organisera différemment, je ne serai pas un chef absolu qui sait tout mais un chef entouré d'une équipe".
Le renouvellement du bureau a porté Emmanuel Lachaize au poste de secrétaire général. Il est remplacé par Dominique Lebrun, désormais
secrétaire général adjoint.

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