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Négoce de bovins
Cholet oriente les cotations

Plus grand marché pour les animaux de boucherie dans l'Ouest, le foirail de Cholet établit les cotations chaque lundi pour les bovins. Depuis janvier, les prix s'envolent et atteignent des niveaux record.

Lundi 19 mai, 13h30, au foirail de Cholet, 606 bovins sont mis à la vente, soit un peu moins que la semaine précédente (698). « L'activité est plus faible : c'est la tendance du moment. Et le marché est tendu », constate Stéphane Brochard. Chef de l'équipe en charge du fonctionnement du marché (3,85 ETP), il y travaille depuis plus de trente ans. « J'ai connu l'époque où plus de 2000 bovins arrivaient ici chaque lundi », rappelle-t-il. Le site du parc des prairies, ouvert en 1986, était prévu pour accueillir 2500 animaux à l'attache. Désormais, ils ne le sont plus et sont libres dans les cases réparties dans deux secteurs. Lundi, on en dénombrait 321 en maigre et 285 en boucherie.

Outil de la collectivité

Propriété de Cholet agglomération (26 communes, 106 000 habitants), le foirail est un outil que les élus souhaitent maintenir. « C'est quand même le premier marché de boucherie dans l'Ouest, relève la présidente Sylvie Rochais. C'est important, dans notre secteur d'élevage de le conserver : c'est un lieu de rencontres. La collectivité investit en moyenne 20 000 € par an pour améliorer le parc et diversifie ses ressources. Outre le droit d'entrée (au camion et à l'animal) au marché, la location du parking aux auto-écoles contribue au financement du site ». Avec deux autres élus - Olivier Rio et Jean-François Bazin-, elle se relaie pour être présente chaque lundi et siéger à la commission des cotations.

Un marché encadré

Depuis 6 heures du matin ce lundi, les commerçants ont commencé à débarquer leurs bovins. Ils viennent d'un périmètre de 150 km aux alentours. « Mais les opérations ne doivent pas débuter avant 13h30 pour le maigre et 14h30 pour la boucherie », soulignent Didier Raimbault et Denis Raynard. Ces retraités de la gendarmerie sont chargés de faire respecter cette règle, sous peine d'une amende de 204 € pour les contrevenants. « Cela se passe en général plutôt bien », reconnaissent-ils, ravis de retrouver des agriculteurs qu'ils avaient côtoyés durant leur activité.

Au son de la cloche, donc, le marché de gré à gré débute dans les allées entre acheteurs et vendeurs. À 27 ans, Antoine Giret est l'un des plus jeunes négociants présents à Cholet. Co-associé de la SAS Giret-Cailleau siégeant à La Séguinière, il vient tous les lundis. « Mais c'est le seul marché de la semaine où nous nous déplaçons, dit-il. Nous faisons beaucoup de campagnes chez nos clients agriculteurs, dans cinq départements et nous achetons des moutons dans les Pyrénées ». Acheteur de broutards pour ses clients engraisseurs et vendeurs de vaches pour les abattoirs, il est venu ce matin avec près de 80 animaux, en trois camions.

« Pour le maigre, les apporteurs sont à 90 % des négociants qui vendent à des éleveurs, précise Stéphane Jamin. Pour la boucherie, les achats sont réalisés à 70 % par les abattoirs ». Des parcs sont d'ailleurs prévus, au bout des allées, pour rassembler les lots achetés par les entreprises. « En général, en un quart d'heure, c'est plié, commente le président de la fédération des marchands de bestiaux du Maine-et-Loire. Et les prix, qui s'établissent en fonction de la semaine précédente, reflètent l'expression de la demande ».

Commission des cotations

La demande, justement, booste le prix des vaches de réforme. « Le marché des prim'holstein a augmenté de 10 à 15 %, commente Laurent Chupin. Et, après une bonne progression des cours ces dernières années, les prix atteignent des niveaux record, pour toutes les catégories depuis janvier avec des broutards à 1700 € et des Charolaises à 6,3€/kg de carcasse ». Ce journaliste d'Acti-Ouest, en charge de l'analyse des cotations (lire aussi en page 22) pour les journaux agricoles de la région, assiste toutes les semaines au marché, ainsi qu'à la commission des cotations qui le clôture. Cette semaine, le spécialiste a constaté « la volonté des abatteurs de stabiliser les prix en prim'holstein et en normande ».

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