Aller au contenu principal

Salon des vins
Cidriculteur, un métier 
encore trop méconnu

Tout comme la bière, le cidre a désormais sa place au Salon des vins de Loire, signe d'un décloisonnement entre les boissons. Une masterclass a rassemblé plusieurs cidriculteurs, mardi 4 février à Angers.

"Des articles parus récemment disent que le cidre ne se boit plus, ne se vend plus. En réalité, c'est le cidre industriel qui peine à trouver son public aujourd'hui". C'est ainsi que Dominique Hutin, journaliste à France Inter et spécialiste du vin -et du cidre- introduisait une rencontre avec des cidriculteurs au Salon des vins de Loire, mettant en avant le dynamisme et la créativité de ces professionnels indépendants, qui viennent nuancer le tableau. Le cidre s'est d'ailleurs fait sa place dans ce salon angevin, avec une quinzaine de producteurs exposants, venus de toutes régions : Pays de la Loire, Normandie, Bretagne, Pays basque, Pays d'Othe, Champagne, Nord...

Changement d'image

Le métier a évolué et "le terme de "cidriculteur" vient de rentrer en fin d'année dernière dans le répertoire officiel du registre des métiers", précise Dominique Hutin. "L'activité de cidriculteur ou cidricultrice à part entière est assez récente", abonde Sophie Ammann, installée il y a peu dans le Perche sarthois. La boisson souffre encore aujourd'hui de son antériorité de production et  consommation principalement familiale, "qui ne coûtait rien". On est en effet passé "d'une boisson qui avait l'usage de l'eau, qu'on utilisait ainsi car c'était plus sûr en termes sanitaires, à un produit qui aujourd'hui répond à une somme d'exigences nouvelles", souligne Dominique Hutin. 

"Dans l'imaginaire collectif, on ne réalise pas tout ce que ça représente de faire du cidre", témoigne Sophie Ammann. Le métier s'est professionnalisé, avec une formation reconnue en France dans le Calvados (Le Robillard). Il nécessite un savoir-faire pointu, de la conduite de l'arbre à la maîtrise des températures, énormément de temps et des investissements coûteux. "J'ai un pressoir à 20 000 euros, une ramasseuse à 10 000 euros...", détaille celle qui se définit comme néo cidricultrice. Quant à Yves Maho, cidriculteur près d'Auray dans le Morbihan, il a investi 500 000 € lorsqu'il s'est installé suite à une reconversion professionnelle. 

Diversification

"On considère aujourd'hui le cidre autrement, il a une valorisation complètement différente", indique Dominique Hutin. Le produit se vend plus cher. "On est loin des cidres à 2 € qu'on a connu dans le passé". On trouvait sur le salon des cuvées qui allaient de 4-5 € jusqu'à 15-20 €, avec un renouveau, une créativité au niveau des étiquettes, une diversification de l'offre. Le champ lexical n'est plus cantonné aux dénominations traditionnelles, brut ou doux. On constate aussi ce fait nouveau : un "décloisonnement entre les trois communautés de consommateurs, vin, bière et cidre". Bixintxo Aphaule, cidriculteur et vigneron au Pays Basque, a réussi à imposer certains de ses cidres sur les tables de restaurants étoilés. Yves Maho élabore un cidre "extra sec" à 0% de sucre, loin des clichés. Sophie Ammann propose, quant à elle, un "vin de pomme" sans bulle, commercialisé à 11 €...

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Anjou Agricole.

Les plus lus

La CX8070 New Holland de la Cuma Loire Béconnais avance à 5 km/h dans la parcelle de triticale, mardi 15 juillet.
Fin de chantier pour les céréales
La récolte des céréales se termine dans le Maine-et-Loire. Les rendements en blé, hétérogènes, sont globalement moyens.
Anthony Ménard détaille les demandes de la profession face aux parlementaires du 49, dans les vergers de Séné, vendredi 27 juin.
Accès à l'eau : FDSEA49 et JA49 réclament des actes

Les syndicats agricoles ont interpellé les parlementaires du Maine-et-Loire sur les difficultés actuelles de production de la…

Signes cliniques de la maladie sur la peau et les trayons.
Une situation évolutive en Savoie
La situation n'est pas encore stabilisée en Savoie avec 47 foyers de DNC au 28 juillet. Elle n'est pas inquiétante pour le Maine-…
Prolongation des restrictions dans le Maine-et-Loire

Le Préfet de Maine-et-Loire prolonge les restrictions jusqu'à samedi soir.

Luc Smessaert
Loi Duplomb : "Un texte pour continuer à entreprendre"
La proposition de loi visant à lever les contraintes à l'exercice du métier d'agriculteur a été adoptée. Le point avec Luc…
Le gabarot le Cinquième vent accueille du public lors de sorties à thème. 
Le Cinquième vent
à nouveau sur la loire
À Chalonnes sur Loire, le gabarot le Cinquième vent, réplique d'un ancien bateau de transport de marchandises, avait coulé l'…
Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 176€/an
Liste à puce
Consulter l'édition du journal l'Anjou agricole au format papier et numérique
Accédez à tous les articles du site l'Anjou agricole
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter d'actualités
L’accès aux dossiers thématiques
Une revue Réussir spécialisée par mois