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Irrigation
Cinq bassins versants en vigilance et un en restriction

Face aux conditions de sécheresse précoce, le préfet a activé, début mai, la procédure de gestion estivale des étiages. Le Brionneau est passé en restriction.

Situation au 13 mai
Situation au 13 mai
© AA

Agriculteurs, irrigants, collectivités, particuliers… tout le monde est concerné par les mesures de restriction, mais pas forcément selon les mêmes modalités.
Pour les usages prioritaires, comme l’irrigation, ces mesures concernent exclusivement les prélèvements directs dans les cours d’eau, leurs nappes d’accompagnement,  et les plans d’eau sur cours d’eau ou durant le temps où ils sont alimentés par les cours d’eau (non déconnectés). Les prélèvements à partir d’un forage en nappe profonde ou à partir d’une réserve collinaire déconnectée du cours d’eau ne sont pas concernés.
Les prélèvements d’eau pour l’arrosage des plantes sous serres, en containers, des rosiers et du tabac, pour l’irrigation au goutte à goutte et pour le bassinage des semis sont exemptés de restrictions. L’abreuvement des animaux et l’arrosage individuel des potagers également.
Les usages particuliers, considérés comme non prioritaires (lavage des véhicules, remplissage des piscines, lavage des bâtiments, arrosage des espaces verts publics ou privés, alimentation des fontaines sans dispositif de recyclage) seront limités sur tout le département, quelle que soit la ressource (eau potable, eaux superficielles, eaux souterraines) à l’exception de l’eau de récupération des toitures, en fonction d’un niveau de crise départemental établi sur la base du débit de la Loire et du nombre de bassins versants en crise (10).  Ainsi, dans une même commune, les irrigants peuvent être soumis aux restrictions alors que les particuliers ne le sont pas (ou inversement) créant ainsi une incompréhension et souvent des tensions locales.

Comment sont définies
les mesures de restriction ?

Revu en 2011, l’arrêté “gestion des étiages” délimite 21 bassins versants majeurs sur le département et définit, pour chaque bassin versant, 3 débits-seuils propres à chaque cours d’eau de référence en dessous desquels s’appliquent des mesures progressives de limitation des usages de l’eau : il s’agit des seuils de vigilance, de restriction ou d’interdiction. Un réseau d’observation sur certains affluents complète le bilan de l’état de la ressource conduisant à l’application des mesures de restriction.
Les mesures de restriction pour l'irrigation (voir tableau) sont applicables par bassin et évoluent d'une semaine à l'autre en fonction de l’évolution de l'état des cours d'eau pendant la période estivale. Il est donc primordial de se tenir informé régulièrement.
Pierre Mulliez et Alexandre Chaigneau, Chambre d’Agriculture

Information disponible en mairie, sur les sites internet de la Chambre d'agriculture (http://www.maine-et-loire.chambagri.fr/Eau.asp) de la Direction départementale des territoires (http://www.maine-et-loire.equipement-agriculture.gouv.fr/) et de la préfecture de Maine-et-Loire (http://www.maine-et-loire.pref.gouv.fr/) et chaque semaine dans l’Anjou Agricole.



Bilan irrigation

Les stations automatiques ont enregistré de 9 à 19 mm sur le département entre le 1er mai et le 9 mai. Les déficits hydriques restent très marqués.

Bilan hydrique et état des cultures

Pousse de l’herbe :
Sur  la période du 26 avril au 3 mai 2011, les mesures issues du réseau donnent en moyenne un niveau de pousse de 38 kg MS/ha/jour. La croissance est en diminution par rapport à la semaine antérieure. Cette moyenne cache une grande
disparité entre les sites (de 17 à 58 kg MS/ha/jour) en lien avec l’hétérogénéité dans la répartition de la pluviométrie et les hauteurs de l’herbe dans les prairies. Ce niveau de croissance est faible pour la saison. Il devrait être supérieur à 60 kg MS/ha/jour. Les prairies les plus rases peinent à redémarrer. Sans un retour significatif des précipitations,  la reprise de la croissance va être compromises dans les parcelles les plus séchantes.

Temporiser les repousses et éviter le surpâturage
Dans les situations où le silo de maïs reste ouvert, il faut réajuster la part d’ensilage pour augmenter les temps de repousse de 30 à 35 jours et éviter le surpâturage. Dans les élevages qui ont fermé les silos, afin d’allonger le temps de repousse on peut décider de remettre dans le circuit de pâturage des parcelles hautes (supérieure à la mi-mollet) initialement prévues en fauche. Un pâturage au fil permettra une meilleure valorisation du couvert. Un tour de parcelle s’impose pour estimer le nombre de jours d’avance au pâturage.

Maîtriser l’épi pour des repousses de qualité
Pour s’assurer une repousse de qualité en deuxième partie de printemps et limiter les refus, il est nécessaire de couper l’épi soit par un pâturage suffisamment sévère, soit par la fauche. Cette année, après un mois d’avril estival, la végétation est particulièrement en avance, les espèces les plus précoces, fétuque, dactyle, pâturin sont déjà épiées. Les ray-grass tardifs n’épieront que début juin. Il convient donc d’assurer au moins un passage sur chaque parcelle dans le mois à venir en fonction de la précocité des espèces. (source Echo des pâtures : Chambre 49/ Ferme de Thorigné /Bovicap conseils).

Sous blés
Entre gonflement jusqu’à 20 jours après la floraison, on reste en pleine période de sensibilité au stress des céréales.

Sous maïs
On va partir sous déficit hydrique très marqué dès le début du cycle du maïs et particulièrement derrière ensilage d’herbe. À partir de fin mai , seront présentés des bilans hydriques spécifiques sous maïs.

Pierre Mulliez
et Alexandre Chaigneau Chambre d’Agriculture

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