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Ambiance bâtiment
Combiner ventilation et brumisation

Au Gaec de l’Egrasseau, à Beaupréau, un système de brumisation et de ventilation est installé depuis 2018. Cet investissement permet d’atténuer de manière notable les effets des coups de chaleur.

© AA

Une centaine de vaches, dans un bâtiment assez récent, construit sur caillebotis, et équipé d’un double robot de traite. Le bâtiment d’élevage du Gaec de l’Egrasseau apportait
globalement satisfaction aux éleveurs. À la construction, ils se sont surtout souciés des conditions hivernales d’hébergement des animaux. Mais les étés avec de forts coups de chaleur et des épisodes caniculaires se succédant, ils ont commencé à s’interroger sur les conditions estivales. « Il fallait réfléchir à l’été, car nous avons, il faut le dire, des animaux qui sont sollicités, de hautes productrices de lait », explique Pascal Chevalier, un des associés. Lorsque ces vaches subissent un coup de chaleur, même d’un seul jour parfois, les conséquences sur leur bien-être et leur production peuvent être importantes. C’est une des raisons pour lesquelles le Gaec s’est intéressé à la ventilation. « Une autre raison, c’est que le lisier est stocké
sous le bâtiment. Il y avait parfois des émanations lorsque le vent était faible et je trouvais qu’il serait intéressant de ventiler l’ensemble
», détaille-t-il.

UNE BRUMISATION HOMOGÈNE

Quelques visites dans des élevages équipés ont convaincu les associés d’opter pour un système alliant à la fois ventilation et brumisation. Ils ont fait installer deux rampes qui courent tout le long du bâtiment, au-dessus des logettes matelas, à raison d’environ une buse par logette. Sur ces mêmes rampes, 4 ventilateurs sont installés, de manière à établir une circulation d’air. « Ce qui me paraissait important, c’est que le système crée une ambiance agréable dans l’ensemble du bâtiment, de manière homogène et non pas  seulement dans certaines zones où les vaches auraient alors eu tendance à se regrouper. J’ai vu cela dans certains élevages, note l’éleveur. Comme nous sommes en système robot, il faut que nos vaches circulent ».
Ventilateurs comme brumisateurs sont programmables à l’avance et là-dessus, à chaque élevage d’établir sa propre programmation. « Ça se fait un peu au nez de l’éleveur ! Le fait d’avoir un élevage hors-sol dans le Gaec, des lapins, nous donne un avantage. Ça nous permet d’avoir déjà des notions de base en ventilation », souligne Pascal Chevalier. La ventilation est pratiquée plus de 300 jours par an, puisqu’elle se déclenche à partir de 5 °C. Pourquoi 5°C ? « Je me suis basé sur le fait que la zone de confort idéale pour une vache se situe entre 5° et 15 °C », explique l’éleveur. Plus la température augmente, plus la vitesse de ventilation augmentera.  En hiver, les ventilateurs maintiennent une dynamique d’air dans le bâtiment, contribuent à assécher les logettes,  sans pour autant créer d’effets “courant d’air”. Quant à la brumisation, elle est réalisée à partir de l’eau d’un puits et elle est propulsée par un puissant moteur de type nettoyeur haute pression. Au Gaec de l’Egrasseau, elle se met en route quand la température extérieure atteint 23- 24 °C. La brume est envoyée 10 secondes toutes les 30 secondes lorsque l’hygrométrie est forte. La fréquence s’accentue lorsque l’hygrométrie faiblit. À l’inverse, lorsqu’on atteint 85 % d’humidité, la brumisation est stoppée. Si les températures sont élevées et que l’hygrométrie est importante, l’ajout d’une brumisation peut en effet entraîner un effet “hammam”. Lorsqu’il fait chaud et sec, les gouttelettes très fines s’évaporent avant même d’arriver à hauteur des vaches et n’humidifient pas les matelas. Le matériel de brumisation est utilisé entre 100 et 150 heures par an. C’est finalement peu de temps, mais « nous sommes très satisfaits
qu’il soit là quand on en a besoin de lui ! Il a prouvé son utilité. 
» Combiné à la ventilation, il contribue à faire descendre la température en bâtiment de 5° à 8°C en dessous de la température extérieure. Et ce, jusqu’à 35°C. À partir de cette température, le système atteint ses limites.

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